FR14CR05ADD1

AS (2014) CR 05
Addendum 1

SESSION ORDINAIRE DE 2014

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(Première partie)

COMPTE RENDU

de la cinquième séance

Mercredi 29 janvier 2014 à 10 heures

ADDENDUM 1

Internet et la politique : les effets des nouvelles technologies de l’information et de la communication sur la démocratie

L’intervention suivante a été communiquée au service de la séance pour publication au compte rendu par un orateur qui, inscrit et présent en séance, n’a pu être appelé à la prononcer faute de temps.

Mme MATEU PI (Andorre) – Permettez-moi, tout d'abord, de féliciter Mme Brasseur et M. Franken pour leurs pertinents et excellents rapports sur les relations entre l'internet et la politique.

Je lisais, il y a quelque temps, un article du CNRS français qui citait ce phénomène très complexe, comme le signe de l'instauration d'une démocratie électronique, ou encore comme une appropriation de la politique par la société civile grâce à internet et au rôle des nombreux réseaux sociaux. Ces réseaux qui se déclinent en tant que sites de partis politiques, de blogs de simples citoyens, d'échanges de courriels à grande échelle, de réseaux sociaux entre autres formats, véhiculent tout type de messages et de valeurs qu'on a du mal à évaluer, à contrecarrer, à approfondir ou à combattre.

Le sujet est, comme je l'ai déjà souligné, très complexe et difficile à apprivoiser. Nos rapporteurs mettent en avant le fait que « internet appartient à tout le monde » et, en ce sens nous avons affaire à un espace décentralisé, mouvant et déterritorialisé qui se faufile, se déguise et se transforme en un rien de temps.

Qui que nous soyons, citoyen militant, simple citoyen, homme et femme politique, agent ou opérateur économique ou social, homme ou femme émanant du monde de la communication, nous sommes devenus des utilisateurs actifs et militants de la Toile. L'adaptation de notre fonctionnement démocratique ou de notre pratique de la politique à ces nouveaux formats de TIC est une gageure. Le dilemme entre accès illimité et sans contraintes à l'information, la nécessité de structurer les messages politiques et les valeurs qu'ils contiennent, la protection des utilisateurs qu'ils soient émetteurs ou récepteurs, ou l'appropriation instantanée de l'information, tout cela nécessite une remise à plat et une profonde réflexion sur ce phénomène que nous partageons avec les rapporteurs, et qui nous conduit à appuyer la rédaction d'un Livre blanc du Conseil de l'Europe sur « démocratie, politique et internet ».