FR17CR32ADD1

AS (2017) CR 32
Addendum 1

SESSION ORDINAIRE DE 2017

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(Quatrième partie)

COMPTE RENDU

de la trente-deuxième séance

Mercredi 11 octobre 2017 à 10 heures

ADDENDUM 1

Le fonctionnement des institutions démocratiques en Azerbaïdjan

Présidence azerbaïdjanaise du Conseil de l’Europe : quelles sont les suites à donner en matière de respect des droits de l’homme ?

(Débat conjoint)

L’intervention suivante a été communiquée au service de la séance pour publication au compte rendu par un membre inscrit sur la liste des orateurs et présent en séance mais qui n’a pu être appelé à la prononcer faute de temps.

Mme ZOHRABYAN (Arménie) – Chers collègues, récemment lors d’une rencontre avec le Comité politique et de sécurité de l’Union Européenne, le Président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliev, a déclaré: « Si l’Azerbaïdjan quitte le Conseil de l’Europe, personne ne s’en occupera. Rien, dans nos vies, ne changera. Nous ne vivrons pas dans le bien ou dans le mal. » Je vous rappelle que c’est une déclaration faite par le Président d’un État membre du Conseil de l’Europe.

Je lis le titre du rapport présenté par nos collègues « Le fonctionnement des institutions démocratiques en Azerbaïdjan ». Je comprends que les corapporteurs aient choisi un titre standard pour des cas pareils. Cependant, la combinaison des mots « Azerbaïdjan » et « Institutions démocratiques » est déjà problématique. Je pense qu’aujourd’hui le principal sujet de discussion concernant le membre du Conseil de l’Europe qu’est l’Azerbaïdjan doit être le scandale de corruption dit de la « lessiveuse azerbaïdjanaise » révélé par le rapport sur la corruption et le crime organisé (Organized Crime and Corruption Reporting Project) et une dizaine de journaux réputés. Un scandale de corruption dont les métastases étaient répandues partout en Europe : même l’Unesco et CNN n’y ont pas échappé.

Chers collègues, la famille d’Aliev a dépensé 2,9 milliards de dollars provenant d’une caisse noire pour acheter des députés européens et d’autres hauts représentants européens pendant des années.

Cependant, la corruption organisée au sein de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe était la plus importante.

Chers collègues, je ne me souviens pas que notre Organisation ait jamais été dans une situation pareille. Même l’ancien ambassadeur d’Azerbaïdjan au Conseil de l’Europe, Arif Mammadov, a déclaré que le Président de l’Azerbaïdjan devait dépenser 30 millions de dollars par an pour corrompre les députés européens à Strasbourg.

Chers collègues, la boite de Pandore est désormais ouverte, et c’est une opportunité unique pour notre Organisation de rétablir sa réputation.

Il est très important que certains États membres du Conseil de l’Europe aient entamé leur propre enquête pour trouver « les témoins » d’Aliev, à la suite de laquelle certains « clients » européens de ce dernier ont déjà annulé leurs mandats.

Je voudrais également rappeler aux « clients » constants de la blanchisserie azerbaïdjanaise une vérité bien connue : il est impossible d’acheter une personne ayant de la valeur.