24.01.08

DISCOURS DE BIENVENUE DE MONSIEUR LLUIS MARIA DE PUIG,

PRESIDENT DE L’ASSEMBLEE PARLEMENTAIRE DU CONSEIL DE L’EUROPE,

A L’ATTENTION DE MONSIEUR MIKHEIL SAAKACHVILI,

PRÉSIDENT DE LA GÉORGIE

(Strasbourg, jeudi, 24 janvier 2008, 15H00)


Monsieur la Président,

Permettez-moi de commencer en vous adressant mes sincères félicitations pour votre réélection comme Président de la Géorgie.

Vous connaissez bien cet hémicycle puisque vous avez été membre de la délégation géorgienne depuis 1996, quand elle avait encore le statut d’invité spécial. Vous avez par ailleurs joué un rôle important dans l’adhésion de votre pays au Conseil de l’Europe. Vous avez continué à être membre de cette Assemblée jusqu’en janvier 2001.

Mais vous connaissez cet hémicycle également en tant que chef d’Etat, parce que c’est la troisième fois que nous avons le plaisir de vous accueillir ici dans cette fonction. En soi, ce fait témoigne du lien fort qui lie notre assemblée à nos pays membres. C’est grâce à ce « cordon ombilical » que nous pouvons être à leur écoute, pour leur tendre la main et les accompagner au mieux.

Nous avons en effet suivi de très près les événements en Géorgie ces dernières années. Ces développements nous ont donné plusieurs occasions de grande satisfaction, puisque la transformation de votre pays s’est opérée à une vitesse remarquable. Vous avez fait de grands progrès dans l’accomplissement de vos engagements envers le Conseil de l’Europe. Je souligne aussi le rôle important de votre pays pour la stabilité régionale.

Toutefois, les événements de novembre 2007 autour de l’état d’urgence ont été une source de grande préoccupation.

Vous connaissez bien les jugements critiques de nos rapporteurs à cet égard, ainsi que sur les carences qui ont été relevées lors de l’élection présidentielle du 5 janvier 2008 et que nous sommes convaincus vous allez redresser avant les prochaines élections législatives.

Bien sûr, nous sommes conscients du fardeau grave que vous devez porter sur la voie de vos transformations démocratiques avec les conflits non résolus en Abkhazie et en Ossétie du Sud.

Monsieur le Président, je pense que la situation actuelle en Géorgie représente un test pour le fonctionnement de la démocratie dans votre pays. Il en est de l’intérêt de nous tous que la Géorgie le réussisse. Nous serons à vos côtés, bienveillants mais aussi critiques et vigilants, comme le sont les vrais amis.