1.10.09

DISCOURS DE MONSIEUR LLUĺS MARIA DE PUIG,

PRESIDENT DE L’ASSEMBLEE PARLEMENTAIRE, A L’OCCASION DE L’INAUGURATION DE L’EXPOSITION

« PROCESSUS DE LJUBLJANA, REHABILITER NOTRE PATRIMOINE COMMUN »

(Strasbourg, jeudi 1er octobre 2009, 13h00, Hall Palais de l’Europe)

 

Chers amis,

Permettez-moi d’exagérer un peu et de dire que “la culture, c’est tout”. La langue et la littérature, mais aussi le patrimoine artistique, l’architecture, le paysage naturel et urbain, bref, le patrimoine culturel, c’est l’essence d’un peuple.

La culture représente l’identité même d’une nation : sans cela, il est difficile de progresser, voire même de survivre.

Les autorités slovènes peuvent à juste titre être fières d’être parmi les promoteurs d’un grand programme de réhabilitation du patrimoine culturel dans la région des Balkans, géré conjointement par le Conseil de l’Europe et la Commission Européenne.

Il s’agit d’un programme particulièrement intéressant, qui mérite une attention particulière pour plusieurs raisons.

En premier lieu, dans les Balkans la mosaïque des peuples, des identités et des patrimoines culturels est tellement riche et intriquée, que toute pièce a une valeur et doit être préservée.

En second lieu, les pays qui se sont engagés dans ce programme (de l’Albanie à la Bosnie Herzégovine, de la Bulgarie à la Croatie, du Monténégro à la Roumanie, sans oublier la Serbie, l’ex-République Yougoslave de Macédoine et le Kosovo) ont créé par ce biais un réseau et un système de coopération, dans une région qui a connu des déchirements dans le passé récent et il est d’autant plus important de se comprendre. J’ai particulièrement apprécié qu’on parle ici de réhabilitation de « notre patrimoine commun ».

Les images de cette exposition nous montrent la richesse et l’intérêt du patrimoine culturel des Balkans. Elles montrent en même temps l’impact du programme de réhabilitation sur les sites d’intervention.

Pourtant, il ne s’agit pas simplement d’un programme de coopération culturelle ou technique. Ces images d’architecture et de monuments nous donnent la preuve que, même dans une région aux équilibres délicats, les pays européens peuvent travailler concrètement pour la paix et la réconciliation, en poursuivant des objectifs communs.