10.04.06 (11:30)


Embargoed until delivery

OPENING STATEMENT

ALLOCUTION D’OUVERTURE


OF MR VAN DER LINDEN / DE MONSIEUR VAN DER LINDEN


PRESIDENT OF THE PARLIAMENTARY ASSEMBLY /
PRÉSIDENT DE L’ASSEMBLÉE PARLEMENTAIRE


APRIL 2006 PART-SESSION
(Strasbourg, Monday, 10 April 2006, 3.00 p.m.)

PARTIE DE SESSION D’AVRIL 2006
(Strasbourg, lundi 10 avril 2006, 15 heures)

Colleagues, ladies and gentlemen,

Last May, the Warsaw Summit reaffirmed the Council of Europe’s central role on issues of democracy, human rights and the rule of law.

The member States also agreed to clarify the relationship between the Council of Europe and the European Union.

Prime Minister Juncker of Luxembourg, one of Europe’s most respected statesmen, was invited to prepare a political report.

He has now completed his work and sent his report to the heads of state and government.

He has also chosen our Assembly as the political platform for public presentation of his report.

This will take place tomorrow, with the participation of the political leaderships of both the Council of Europe and the European Union.

The draft memorandum of understanding, prepared by the European Union, however, is a non-political paper.

It is without real, concrete proposals and does not respond to the political requirements of the Assembly or the Warsaw Summit.

This memorandum was discussed during the Quadripartite meeting of the Council of Europe and the EU on 15 March.

Despite a specific request, the Assembly was not invited to this meeting.

We cannot accept exclusion of the Assembly and the European Parliament from the final discussions.

We urge the Committee of Ministers to bring the Assembly on board when discussing and deciding on cooperation between the two organisations.

We are adamant that no decisions should be taken until Mr Juncker’s report has been taken fully into account.

The core business of the Council of Europe is human rights.

I continue to urge the European Union to make much better use of our expertise and instruments.

An Agency that duplicated our activities would be entirely redundant.

In May, the Russian Federation will take over the chairmanship of the Committee of Ministers.

This historic moment will be the first time Russia has chaired a democratic European organisation.

Two weeks ago, I visited Moscow to meet the authorities and discuss their priorities.

Russia is of utmost political importance for the Council of Europe, just as the Council of Europe is for Russia.

Russia is a part of Europe through a strategic partnership, based on common values, mutual trust, close permanent contacts and confidence-building cooperation.

This process needs time, and sometimes patience, but we have to work on it constantly.

The Council of Europe is an excellent forum for ensuring that old rivalries will not be revived and that there will be no new dividing lines in Europe.

We must always build for the future and never be obstructed by the past.

I shall now continue in French.

Deux exemples récents viennent illustrer avec force l’importance des valeurs et principes du Conseil de l’Europe.

Il s’agit du Bélarus et de l'Ukraine.

De toute l’Europe, le Bélarus est le seul pays qui n’ait pas la volonté politique de respecter nos principes fondamentaux.

Récemment appelé à élire son président, le peuple du Bélarus n’a pas été autorisé à exprimer librement sa volonté politique.

Depuis, les autorités persistent malheureusement à violer les droits politiques les plus élémentaires.

Des opposants ont ainsi été arrêtés lors de manifestations pacifiques ; ils ont été emprisonnés arbitrairement et, dans de nombreux cas, brutalisés.

Nous condamnons fermement cette répression.

Les personnes incarcérées doivent être libérées immédiatement et sans condition.

Toutefois, je répète que je ne suis pas favorable à I’isolement du Bélarus.

Mais l’essence de notre stratégie doit être de redoubler d’efforts pour soutenir la société civile démocratique au Bélarus.

L’ouverture d’un Bureau du Conseil de l’Europe à Minsk devrait être un élément de cette stratégie.

L’autre exemple nous vient d’Ukraine.

L’Assemblée parlementaire s’est félicitée des changements démocratiques intervenus dans ce pays l’an dernier, mais nous n’avons pas de préférence politique.

Ce qui compte pour nous, c’est uniquement de constater que les élections sont libres et équitables.

Je ne peux donc que me féliciter que notre mission d’observation ait conclu que les dernières élections ukrainiennes ont effectivement été conformes à ces principes.

C’est clairement le signe que l’Ukraine a consolidé ses avancées démocratiques.

Les activités de l’Assemblée, par le biais de procédure du suivi et le missions d’observation d’élections, ont contribué substantiellement à ce processus.

Ces normes de pertinence et d’excellence doivent s’appliquer l’ensemble de nos travaux.

Nous devons rester vigilants et réagir avec rapidité et efficacité aux événements politiques.

Le débat d'urgence que nous aurons cette semaine sur la prostitution et la traite des êtres humains dans le contexte de la Coupe du monde de football en est un excellent exemple.

Nous travaillons actuellement à arrêter la liste des priorités de l’Assemblée.

Le dialogue interculturel et interreligieux y figurera en bonne place.

Je suis très heureux que les premiers ministres turc et espagnol, MM. Erdogan et Zapatero, aient accepté de participer à notre débat du mois de juin sur les questions relatives à la controverse déclenchée par les caricatures danoises.

Ce sera aussi pour eux l’occasion de nous en dire plus sur leur projet d'Alliance des civilisations, que nous soutenons sans réserve.

La partie de session de juin verra aussi l’examen du rapport final de M. Marty, relatif aux allégations sur l’existence de centres de détention secret.

Ce débat sera enrichi par la participation du Vice-président Frattini, de la Commission européenne, qui soutient ardemment notre travail.

Nous nous penchons toujours plus sur les vraies questions, les questions importantes, nous plaçant ainsi aux avant-postes du débat politique en Europe.

Ce n'est qu’en restant en phase avec la réalité, en nous montrant imaginatifs et courageux, que nous, qui représentons les citoyens de la grande Europe, pourrons continuer de répondre à leurs attentes.