Monsieur le Président,
C'est un grand honneur de vous recevoir à Strasbourg. La Fédération de Russie est un acteur incontournable sur la scène politique européenne et internationale. Les discussions sur le conflit syrien en ont été l'illustration parfaite, la communauté internationale a clairement besoin du soutien de la Fédération de Russie pour trouver des solutions face aux problèmes les plus pressants de l'actualité politique internationale.
Dans cette perspective, votre venue à Strasbourg revêt une importance toute particulière pour notre Assemblée au moment où nous allons examiner, selon la procédure d'urgence, la situation en Syrie. Il en va de même pour la recherche de nouvelles synergies dans les actions du Conseil de l'Europe et de l'Union Européenne dans le domaine de la protection des droits de l'homme. Nous sommes tous très impatients d'entendre votre point de vue sur ces questions.
Monsieur le Président,
La Fédération de Russie est membre de notre Organisation depuis 17 ans. Je crois sincèrement que le bilan de la participation de votre pays aux activités de notre Organisation est positif. Nous ne sommes certes pas d'accord sur tous les points et certaines lois dans votre pays suscitent des interrogations au regard du respect des standards qui sont les nôtres. En même temps, dans de nombreux dossiers, l'expérience de la Russie mériterait d'être partagée avec tous les autres Etats membres, je citerai par exemple le fédéralisme, la protection des droits des minorités internationales, ou le dialogue interculturel.
Notre Assemblée est un lieu de débat où les parlementaires expriment leurs idées et leurs opinions librement. Je suis donc très heureux que nous poursuivions ce dialogue aujourd'hui au plus haut niveau. J'espère sincèrement que nous aurons l'occasion de rapprocher nos positions et de renforcer notre coopération, dans un climat de franchise, de respect, d'amitié et d'ouverture. Monsieur le Président, je vous donne maintenant la parole.