Mesdames et Messieurs,
Le terrorisme fait désormais partie de notre vie.
Les effroyables attentats perpétrés à Istanbul, Bruxelles, Tunis, Paris et récemment à Orlando, ont ôté la vie à nombre de nos concitoyens.
Ces monstrueuses tueries ont laissé de profondes cicatrices qui prendront des années à s'estomper.
Je ne suis pas sûr que nous puissions pleinement imaginer les sentiments de ceux qui ont perdu des êtres chers et des proches dans un attentat barbare.
Je ne suis pas sûr que nous puissions pleinement imaginer ce que l'on peut dire à des enfants qui ont perdu un parent, un frère ou une sœur ou encore un(e) ami(e) intime dans un attentat absurde et inhumain.
Je ne suis pas sûr que nous puissions pleinement imaginer le stress psychologique de ceux qui, par chance, en ont réchappé et doivent vivre avec le souvenir de ces terribles moments pour le restant de leur existence.
Les terroristes cherchent à déstabiliser nos sociétés et à détruire notre mode de vie en créant un sentiment de peur et de haine parmi nos concitoyens. En propageant la suspicion et la défiance, ils veulent dresser les membres d'une communauté les uns contre les autres afin de nous diviser.
Ils cherchent à restreindre nos droits et nos libertés fondamentales et à détruire les bases mêmes de nos sociétés démocratiques – la valeur suprême de la vie et de la dignité humaines, les principes de respect, de tolérance et de non-discrimination…
Cependant, le terrorisme ne peut triompher que si nous laissons notre peur et notre colère dicter nos actions. Par conséquent, quelle doit être notre réaction face au terrorisme ?
Nous ne devons pas nous laisser aller à la haine et à la peur ! Nous devons résister et défendre, avec une vigueur encore accrue, nos principes et idéaux.
Nous devons ouvrir nos cœurs et nos bras à nos concitoyens et ne pas les regarder avec suspicion et hostilité.
En tant que femmes et hommes politiques, nous devons assumer nos responsabilités dans l'intérêt de nos concitoyens qui ont fait de nous leurs représentants élus. Par conséquent, il est de notre devoir de les rassurer, de montrer l'exemple, de nous dresser avec force contre la haine et la peur et de défendre nos libertés et nos valeurs fondamentales.
L'initiative #NoHateNoFear, que nous lançons aujourd'hui, est un outil à la disposition de tout un chacun pour diffuser ce message.
Chers collègues,
Nombre d'entre vous ont sans doute lu la lettre publiée sur Facebook par Antoine Leiris, un journaliste de France Info, après avoir perdu sa femme dans l'attentat du Bataclan. Personnellement, j'ai été profondément ému et impressionné par la force de ce message.
Comme lui, nous ne devons pas donner aux fanatiques la satisfaction de nous voir céder à la haine.
Comme lui et comme son fils de deux ans, nous devons continuer à vivre pleinement notre vie de tous les jours et à jouir de notre liberté !
Nous allons maintenant regarder une vidéo qui, conçue par la BBC, nous transmet ses paroles émouvantes.
[VIDÉO]
Chers collègues,
Je vous invite, à présent, à prendre un siège au centre de l'hémicycle pour la photo. Apportez, s'il vous plaît, la bannière #NoHateNoFear avec vous pour l'arborer devant vous.