M. Maurer, le Comité international de la Croix-Rouge m'a récemment accueilli à Genève et je suis très heureux de vous accueillir aujourd'hui dans cet hémicycle.
La problématique qui va faire l'objet de nos débats aujourd'hui est celle des personnes portées disparues dans les conflits européens.
Pour les familles des personnes disparues, la souffrance liée au silence et à l'incertitude s'ajoute aux souffrances inhérentes à tous les conflits. Le sort des personnes disparues reste pour les familles une plaie ouverte. On ignore souvent tout de leur sort pendant des dizaines d'années.
Outre cette dimension intime et personnelle de la souffrance qu'engendre le sort des personnes disparues, on ne saurait négliger l'importance de cette question dans les processus de réconciliation post-conflits et de maintien de la paix en Europe.
Je salue le travail remarquable réalisé par le Comité international de la Croix-Rouge qui ne ménage pas ses efforts pour élucider les cas de disparitions pendant et après les conflits armés.
L'énorme travail accompli dans les Balkans a porté ses fruits puisque près de 70 % des disparus ont été retrouvés. A Chypre, ou encore dans le Caucase du Nord et du Sud, les résultats sont plus modestes.
Au moment même où nous débattons de cette question, des personnes disparaissent en Syrie. Le problème est particulièrement sérieux. Depuis maintenant plus de 2 ans, des personnes disparaissent dans cette région sans que rien ne soit fait.
N'oublions pas, chers collègues, qu'en matière de localisation et d'identification des personnes disparues, la volonté politique joue un rôle essentiel.