Je tiens, à présent, à souhaiter la bienvenue à Monsieur Walter Kälin, représentant du Secrétaire général des Nations Unies pour les droits des personnes déplacées dans leur propre pays.
Monsieur Kälin, vous avez consacré une grande partie de votre vie à promouvoir les droits de l'homme et à protéger la dignité des personnes déplacées par suite de conflits. Expert réputé de droit public international et constitutionnel, vous avez été rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l'homme au Koweït sous l'occupation irakienne. Œuvrant pour le Comité des droits de l'homme des Nations Unies, vous vous êtes intéressé de près aux problèmes que rencontrent les personnes déplacées. Il faut souligner votre contribution à l'élaboration des principes directeurs relatifs au déplacement de personnes à l'intérieur de leur propre pays qui, adoptés par les Nations Unies en 1998, énoncent les droits des personnes déplacées et les obligations correspondantes des autorités nationales.
Depuis que vous avez été nommé à votre poste actuel en 2004, nos deux institutions coopèrent étroitement pour promouvoir ces principes directeurs. En outre, notre Organisation a formulé (en 2006) 13 recommandations sur les déplacements internes. En conséquence, les obligations contractées par nos Etats membres confirment, voire même renforcent l'application des principes directeurs des Nations Unies.
Toutefois, nous sommes préoccupés de constater que, malgré toutes nos promesses, malgré des normes de plus en plus élaborées en matière de droits de l'homme, il y a toujours un trop grand décalage entre les paroles et les actes dans la vie réelle. Les « peuples oubliés » ont besoin que nous leur accordions une plus grande attention et leur apportions un soutien véritable.
Nous nous réjouissons à la perspective de connaître votre point de vue sur la question que nous débattons aujourd'hui. Monsieur Kälin, vous avez la parole.