Miloš
Zeman
Président de la République tchèque
Discours prononcé devant l'Assemblée
mardi, 10 octobre 2017
Monsieur le Président, Monsieur le Secrétaire Général du Conseil de l’Europe, Monsieur le Secrétaire général de l’OCDE, Mesdames et Messieurs, en effet, en 1999, je me trouvais à cette même place, en pleine santé en tant que Premier ministre de la République tchèque. Si je me souviens de mon excellent discours, je me souviens également de l’excellent débat qui en a suivi. Me voilà à nouveau parmi vous aujourd’hui, 18 ans plus tard; est-ce à dire que je reviendrai en 2035?
Si, bien entendu, j’ai préparé quelques notes pour un discours, je suis là avant tout pour répondre à vos questions. Je commencerai par celle, importante, dont on m’a informé, concernant les sanctions contre la Fédération de Russie et ses conséquences.
Je suis un homme politique qui fonctionne à l’ancienne. Alors je ne travaille peut-être pas aussi rapidement que les jeunes, mais mon expérience est ma richesse. C’est la raison pour laquelle, je puis vous affirmer que s’il est extrêmement difficile de se faire des amis, il est en revanche extrêmement facile de se faire des ennemis.
Je pense que l’action du Conseil de l’Europe en faveur de l’amitié et non de l’hostilité et de la haine entre les nations européennes – dont la Russie – portera ses fruits à long terme.
L’Europe, en tant que continent, connaît beaucoup de lignes de division. L’une d’entre elles se trouve entre la Fédération de Russie et le reste de l’Europe, disons l’Union européenne. Je ne veux pas exagérer, je n’irai pas jusqu’à dire que nous avons réinstallé le Rideau de fer. Cependant, cette ligne de division est bien réelle.
Nous en venons au cœur de la question des sanctions. Il y a environ 20 ans, j’ai rencontré des exilés cubains à Miami. Je leur ai dit: «Chers amis, votre stratégie pour lutter contre le régime politique à Cuba est extraordinaire! Boycotts, embargos, sanctions, etc., voilà une stratégie extraordinaire, si ce n’est une petite nuance: cela fait quarante ans que Fidel Castro est le président de Cuba». Voilà mon expérience à l’échelle historique.
Mesdames et Messieurs, comprenez-moi bien, et ne faites pas d’erreurs. Je ne veux, en rien, dire que ces sanctions ne seraient pas justifiées. Ce que je remets en question, c’est leur efficacité. Le quotidien allemand Die Welt a publié aujourd’hui un article sur la question: il dit que l’Union européenne, quand elle adopte des sanctions, est perdante. Ces sanctions ne portent pas préjudice à la Fédération de Russie. Ou plutôt, c’est une stratégie où tout le monde est perdant. Par exemple, le Brexit est typique d’une stratégie perdant-perdant. Il en va de même pour ces sanctions.
J’ai moi-même fait l’expérience d’un régime totalitaire. Les communistes craignaient énormément le phénomène des différences idéologiques. Ils ont essayé de fermer les frontières, d’où le rideau de fer, la censure, etc. Ils craignaient que les personnes, de part et d’autre des deux camps idéologiques, puissent discuter et échanger leurs points de vue.
La situation est la même aujourd’hui, mais en des temps de paix. Nous avons besoin d’échanges de touristes, d’entrepreneurs, d’étudiants, de responsables politiques, etc. C’est ainsi que nous pourrons faire bouger les lignes, et changer un pays que nous ne considérons pas comme une démocratie, tout au plus, comme une semi-démocratie.
Je citerai un autre exemple qui parle contre les sanctions. Si vous souhaitez rendre populaire un responsable politique – et je ne parle pas exclusivement de M. Poutine – le mieux est d’imposer des sanctions et un embargo. Sur le plan psychologique, le mythe de la forteresse assiégée fonctionne. La forteresse a besoin d’un leader puissant. Sa popularité ne cesse de croître. M. Poutine jouit d’une popularité de 80 % auprès de son peuple. Je suis sûr qu’elle est due aux sanctions et à ce mythe de la forteresse assiégée. Ma propre popularité n’est que de 51 %! Certes, c’est encore une majorité, mais elle est faible, et aucune sanction n’a été imposée à la République tchèque.
En guise de conclusion, je souhaite dire une chose simple. Je suis convaincu que le Conseil de l’Europe doit renforcer les liens d’amitié entre les nations européennes. L’Europe va de l’Atlantique à l’Oural, voire jusqu’au Pacifique. Comment isoler la culture russe? Tchaïkovski est aussi important que Beethoven, Dostoïevski que Shakespeare, Soljenitsyne que Hemingway, etc. Pourquoi essayer absolument de diviser l’Europe sur le plan politique, alors que vous seriez certainement opposés à ce que l’on divise la culture européenne? Que le Conseil de l’Europe consacre ses efforts à entretenir l’amitié et non pas l’hostilité entre les pays européens – et cela vaut également pour la Fédération de Russie. Voilà, à long terme, la bonne stratégie. À long terme, nous serons peut-être tous morts! Mais n’oubliez pas mon invitation pour 2035.
Mesdames et Messieurs les parlementaires, je souhaite que vos efforts soient couronnés de succès. Je vous souhaite de nombreux amis et très peu d’ennemis. Et si vous avez des ennemis, je ne vous souhaite que des ennemis peu intelligents.
LE PRÉSIDENT (interprétation)
M. le Président, je vous remercie pour votre intervention très franche, très directe et passionnante, ainsi que pour votre volonté de revenir dans cet hémicycle.
Nous passons aux questions. Je vous rappelle, chers collègues, qu’elles ne doivent pas dépasser 30 secondes, que vous devez poser une question et non faire un discours. Nous commençons par les porte-parole des groupes.
M. VAREIKIS (Lituanie), porte-parole du Groupe du Parti populaire européen (interprétation)
Monsieur le Président, vous savez comme moi que le Tchèque le plus populaire, au sein de cet hémicycle, est Václav Havel. Hier, nous avons remis le prix qui porte son nom, un nom qui incarne les plus hautes valeurs morales et politiques. Qui est le meilleur lauréat? Celui qui impose les sanctions pour des raisons morales, ou celui qui les lève pour des raisons économiques?
M. Zeman, Président de la République tchèque (interprétation)
J’ai oublié de mentionner que je suis presque sourd, ce qui constitue un avantage considérable pour un homme politique mais impose certaines contraintes! Je demanderai donc aux orateurs de parler lentement. Grâce à mes assistants, j’ai néanmoins compris la question qui vient d’être posée.
Václav Havel demeure le symbole de la morale en politique, dont on a tendance à affirmer qu’elle ne l’emporte que rarement sur la Realpolitik, dont je rappelle en passant qu’il s’agit d’un terme allemand. Je crois néanmoins du fond du cœur que les avantages économiques ne subsistent qu’un temps très bref si l’on néglige les droits de l’homme. Václav Havel est un géant, reconnu comme tel ici mais aussi à Washington, qui lui a érigé une statue. Il demeurera le symbole de la «Révolution de velours», qui s’est déroulée sans violence ni sang versé.
Lord ANDERSON (Royaume-Uni), porte-parole du Groupe des socialistes, démocrates et verts (interprétation)
Au sujet des sanctions, nous ne sommes ni l’Union européenne ni l’Otan. Nous sommes une organisation vouée à la défense des droits de l’homme. Nos collègues russes ont choisi de ne pas siéger au sein de cette Assemblée. La Fédération de Russie a décidé de donner priorité à la Cour constitutionnelle de la Fédération de Russie sur la Cour européenne des droits de l’homme. Vous qui êtes un observateur avisé de la Fédération de Russie, Monsieur le Président, pensez-vous que la situation des droits de l’homme dans ce pays peut s’améliorer?
M. Zeman, Président de la République tchèque (interprétation)
Nous avons rencontré plusieurs fonctionnaires du Conseil de l’Europe et avons évoqué avec eux les conséquences du refus de la Fédération de Russie de continuer à contribuer au budget de l’Organisation. Aucun représentant russe ne siège au sein de cette Assemblée. Pourquoi exiger d’un pays qu’il contribue à une organisation au sein de laquelle il n’est plus représenté? On peut se poser la question. Les sanctions décidées sont des sanctions économiques. On me dit que la contribution de la Fédération de Russie représente environ 10 % du budget de l’Organisation. Il s’agit de sommes considérables. Si l’on souhaite faire évoluer le comportement d’un individu comme celui d’un État, il faut recourir au dialogue. À défaut, on n’avance pas et on commet alors une erreur qui est, selon le mot de Talleyrand, pire qu’un crime.
M. GONCHARENKO (Ukraine), porte-parole du Groupe des conservateurs européens (interprétation)
En guise de réaction personnelle aux propos que vous venez de tenir, Monsieur le Président, je rappelle que votre propre pays a jadis été la première victime de la guerre. Que doivent faire le Conseil de l’Europe et plus largement la communauté internationale pour que la Fédération de Russie mette un terme à sa politique d’agression? La situation des droits de l’homme en Crimée est très dégradée.
M. Zeman, Président de la République tchèque (interprétation)
Merveilleuse idée! Le monde politique regorge de merveilleuses idées, dont la plupart reposent maintenant au cimetière des idées politiques. L’ancien président allemand, M. Gauck, a publiquement déclaré à Prague que tenter de reprendre la Crimée pour la rendre à l’Ukraine entraînera une guerre en Europe. Je me contente de le citer. Voulez-vous prendre le risque d’une guerre en Europe, Monsieur le représentant? Il ne fait aucun doute que la Crimée a fait l’objet d’une annexion selon la politique du fait accompli.
Je formulerai en réponse à la deuxième partie de la question un point de vue personnel. Le versement d’indemnités, financières ou sous forme de livraisons de pétrole et de gaz, par la Fédération de Russie à l’Ukraine, pourrait être envisagé en dédommagement de l’annexion de la Crimée. Il n’y a là qu’une proposition personnelle. Ce qu’il faut éviter à tout prix, c’est une guerre en Europe tout en tâchant de compenser la perte de la Crimée.
Mme FIALA (Suisse), porte-parole de l’Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe (interprétation)
Au nom de la commission des migrations, dont je suis membre et en tant que libérale, je vous remercie du fond du cœur, Monsieur le Président, de l’organisation la semaine dernière à Prague d’une conférence internationale relative aux migrations et à la nécessité de faire cesser l’incarcération des enfants dans le cadre de la présidence tchèque du Conseil de l’Europe. À l’issue de cette fructueuse conférence, peut-on envisager que les lois changent?
M. Zeman, Président de la République tchèque (interprétation)
Le problème des migrations constitue une ligne de fracture en Europe, que je n’ai pas évoquée tout à l’heure, entre l’Union européenne et les États membres du groupe de Visegrád, qui sont absolument hostiles aux migrations pour plusieurs raisons que je n’évoquerai pas ici faute de temps. Quelle est la solution raisonnable? Il faut aider les pays d’origine. Il faut aider les gens chez eux en mobilisant une partie de nos budgets nationaux pour financer l’électrification, la création d’écoles et d’hôpitaux, l’adduction d’eau et d’autres projets dans les pays dont les migrants sont originaires. J’ajouterai, sans qu’il soit nécessaire de brandir le terrorisme, que l’argument de la main-d’œuvre ne me semble pas pertinent dans une Union européenne dont le taux de chômage est de 8 %.
Je raisonnerais plutôt à partir de la notion d’exode des cerveaux. Si un homme jeune, en pleine forme, quitte sa patrie, cela affaiblit l’économie de son pays. L’exode des cerveaux – et parfois celui des muscles – risque de condamner les pays concernés à un sous-développement chronique et même éternel, car c’est une partie des forces vives de ces pays qui les quitte.
Voilà pourquoi je plaide contre les migrations économiques illégales. En revanche, évidemment, je n’ai rien contre les réfugiés, contre les personnes qui ont fui des persécutions politiques dans leur pays d’origine, car il ne s’agit pas alors d’une migration économique illégale.
M. KOX (Pays-Bas), porte-parole du Groupe pour la gauche unitaire européenne (interprétation)
Monsieur le Président, vous avez employé des mots pleins de pertinence; vous avez parlé du caractère inadéquat des sanctions prises en Europe et du besoin de surmonter l’antagonisme qui existe en Europe. Cependant, il ne suffit pas de d’affirmer que les sanctions ne fonctionnent pas. Plus concrètement, quelle feuille de route traceriez-vous? D’après vous, que faut-il que l’Union européenne et la Fédération de Russie fassent pour s’éloigner d’une confrontation si dangereuse? Comment peuvent-elles emprunter ensemble la voie qui mène vers une meilleure cohabitation sur ce continent? Que proposez-vous pour surmonter ces difficultés?
M. Zeman, Président de la République tchèque (interprétation)
Je m’efforcerai d’apporter une réponse à la question que vous posez, toutefois j’y ai déjà partiellement répondu. En effet, j’ai parlé du besoin de communiquer. On peut essayer d’organiser des ateliers, des séminaires, des conférences afin de faire diversion et, par le biais de cette diversion idéologique, d’éviter la confrontation. Si je rencontre des ressortissants russes, je m’aperçois qu’ils sont doués de raison, parfaitement éduqués, qu’ils peuvent opposer aux critiques leurs propres arguments. Il faut que nous puissions les entendre.
Le fondateur de mon État a affirmé: «La démocratie, c’est le débat.» Eh bien, débattons!
Mme FILIPOVSKI (Serbie), porte-parole du Groupe des démocrates libres (interprétation)
Monsieur le Président, comment considérez-vous la situation actuelle en Catalogne et en Espagne?
Par ailleurs, les pays européens ont des points de vue divergents sur la crise migratoire qui existe depuis des années. Pensez-vous qu’il est possible de parvenir à une solution globale? Comment comprenez-vous la politique du Conseil de l’Europe sur cette question, une politique du deux poids, deux mesures?
M. Zeman, Président de la République tchèque (interprétation)
Pour répondre à votre première question, je ne pense pas que la tendance à la régionalisation de l’Europe soit positive. Toutefois, on ne peut pas juger cette question à l’aune de nos valeurs personnelles. Des processus sont en cours, non seulement en Catalogne, mais également en Écosse. Un nouveau référendum sur l’indépendance de l’Écosse a été annoncé pour l’année prochaine, si mes informations sont bonnes.
En ce qui concerne votre deuxième question, j’ai parlé de la Crimée, et l’on pourrait également évoquer le problème du Kosovo. Je ne pense pas que l’indépendance du Kosovo ait été une solution raisonnable. En effet, elle était contraire à la résolution des Nations Unies concernant l’intégrité territoriale de la Serbie. Effectivement, on applique certaines normes au Kosovo et des normes inverses lorsqu’il s’agit de la Crimée.
Mme DURANTON (France)
Monsieur le Président, des inquiétudes ont pu être exprimées lors de manifestations à Prague, parfois violentes et hostiles aux réfugiés et aux migrants. Comment les autorités tchèques luttent-elles contre les discours de haine? Comment promeuvent-elles l’intégration des réfugiés au sein de la société?
M. Zeman, Président de la République tchèque (interprétation)
À Prague, il y a aussi bien des manifestations pour les migrants que contre les migrants. Les manifestations contre les migrants sont peut-être un peu plus importantes, ce qui est paradoxal étant donné que sur le territoire de la République tchèque et en particulier à Prague, il n’y a pas du tout de migrants, bien entendu! Les migrants, pour les Tchèques, sont aussi mystérieux que le yéti ou que Mme Columbo! Cependant nous savons que les migrants sont nombreux en Allemagne, en Autriche, etc. Effectivement, il y a donc des manifestations contre les migrants. En outre, certains responsables politiques affirment qu’il ne faut pas appliquer la politique européenne de réinstallation et recommandent plutôt, comme je le fais moi-même, d’apporter une aide importante dans les pays d’origine des migrants.
Essayer d’arrêter ces manifestations, c’est ne pas se comporter en démocrate. Il y a quelques années, sur la même place de Prague, on voyait deux manifestations: l’une était dirigée contre moi et l’autre était en ma faveur. Moi-même, j’ai participé aux deux manifestations, puisque je suis un démocrate!
Mme HOVHANNISYAN (Arménie) (interprétation)
Avant tout, je voudrais saluer votre contribution personnelle pour sensibiliser au génocide arménien. Je sais que l’éducation aux droits de l’homme fait partie des priorités de la présidence tchèque du Comité des Ministres. Nous pensons qu’il est impératif d’inclure la question des crimes contre l’humanité dans les programmes scolaires. Je voudrais donc vous poser la question suivante: pensez-vous que le niveau d’éducation concernant les crimes contre l’humanité soit suffisant en Europe? Que peut faire le Conseil de l’Europe pour appuyer l’intégration de ce thème dans les programmes scolaires des États membres?
M. Zeman, Président de la République tchèque (interprétation)
Cette question est extrêmement complexe. Il est vrai que le nombre de crimes augmente en raison de l’islamisation. Je serai très franc avec vous: plutôt que de parler de terrorisme international, je parle du terrorisme islamiste, car la plupart des actes terroristes actuels ont des origines islamistes.
J’ai été fortement critiqué pour mes déclarations relatives au génocide arménien, allant d’ailleurs dans le même sens que le Parlement français qui a adopté une loi à ce sujet. J’ai aussi été critiqué pour avoir entretenu de bonnes relations économiques avec l’Azerbaïdjan. Je suis sans doute à la fois Jekyll et Hyde, mais qui peut savoir qui est Jekyll et qui est Hyde?
Comment agir contre la criminalité internationale? D’abord en investissant dans la police et dans l’armée. Il faut aussi avoir le courage d’agir individuellement. Ma femme possède également un pistolet. Après avoir suivi une formation, elle est devenue en quelque sorte mon garde du corps. Le deuxième amendement de la Constitution des États-Unis autorise quiconque respecte les règles à posséder une arme. Nous, Européens, sommes un peu plus prudents que les Américains; mais après l’attentat de Barcelone et les nombreux assassinats que nous avons connus, l’écart entre Européens et Américains tend à se réduire.
M. HOWELL (Royaume-Uni) (interprétation)
Quittons un instant le continent européen. Monsieur le Président, que pouvez-vous faire, que pouvons-nous faire pour apporter la paix au Moyen-Orient?
M. Zeman, Président de la République tchèque (interprétation)
Ma réponse risque vivement de vous décevoir fortement, car je suis un ami très proche d’Israël. Par conséquent, je considère que la paix au Moyen-Orient passe prioritairement par la sécurité d’Israël. Je connais l’histoire de toutes les guerres dans la région. Tout a commencé en 1948 et toutes les guerres suivantes ont été remportées par Israël. Une défaite serait synonyme de la fin de l’État juif. Je crois malheureusement que dans certains pays ou au sein de certains mouvements – le Hezbollah, le Hamas et d’autres – persiste la volonté de la destruction d’Israël. Pour que règne la paix au Moyen Orient, il faut désarmer les organisations terroristes, à commencer par le Hamas et le Hezbollah!
LE PRÉSIDENT (interprétation)
Monsieur le Président, tenus par l’horaire et les engagements que vous devez honorer, nous devons malheureusement interrompre la liste de ceux qui ont souhaité vous interroger.
Merci infiniment de cet échange de vues. En conclusion de votre discours, vous avez mis en avant une idée qui est au cœur même des travaux du Conseil de l’Europe: il faut nouer des amitiés entre les nations européennes. Pour moi, pour nous tous, je l’espère, cela est synonyme d’union, de partage de valeurs, d’honnêteté et, par-dessus tout, de respect.
Le Conseil de l’Europe est un espace juridique commun, un système de protection des droits de l’homme qui va de l’Atlantique au Pacifique. En effet, de leur plein gré, 47 nations européennes se sont engagées à honorer un ensemble de valeurs communes. Tous les États membres du Conseil de l’Europe doivent respecter cet engagement pour que prévalent cette union, cette amitié et cette confiance mutuelle.
Monsieur le Président, cette Assemblée est un lieu d’échange et de partage entre hommes et femmes politiques européens. Elle continuera à travailler sans relâche pour atteindre cet objectif. Je vous remercie très chaleureusement de votre contribution à notre effort en venant ici, aujourd’hui.
M. Zeman, Président de la République tchèque (interprétation)
Je me permettrai d’exprimer mes très sincères remerciements aux amis qui sont à mes côtés, surtout à mon ami proche, qui a été le messager de vos questions. Merci Rudolph! Merci à vous tous! Je ne vous dis pas au siècle prochain, je vous dis à la décennie prochaine! Au revoir!
LE PRÉSIDENT (interprétation)
Mes chers collègues, ne partez pas sans avoir voté. Je vous rappelle que le scrutin pour l’élection du Président ou de la Présidente de l’Assemblée sera clos dans deux minutes.
Je demande aux scrutateurs de se rendre derrière la présidence pour procéder au dépouillement.
Le premier tour de scrutin pour l’élection d’un juge à la Cour européenne des droits de l’homme au titre de la Géorgie sera suspendu à 13 heures. Il reprendra à 15 h 30 et sera clos à 17 heures, de sorte que nous pourrons proclamer les résultats en fin d’après-midi.