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Proposition de résolution | Doc. 11484 | 09 janvier 2008

Biodiversité et changements climatiques

Signataires : Mme Eva GARCÍA PASTOR, Andorre ; M. Hubert DEITTERT, Allemagne ; M. John DUPRAZ, Suisse ; M. Bill ETHERINGTON, Royaume-Uni ; M. Joan Albert FARRÉ SANTURÉ, Andorre ; M. Jean HUSS, Luxembourg, SOC ; M. Gediminas JAKAVONIS, Lituanie ; Mme Cecilia KEAVENEY, Irlande, ADLE ; Sir Alan MEALE, Royaume-Uni, SOC ; Mme Maria Manuela de MELO, Portugal, SOC ; Mme Carina OHLSSON, Suède, SOC ; M. Ivan POPESCU, Ukraine ; M. Gabino PUCHE, Espagne, PPE/DC ; M. Lluís Maria de PUIG i OLIVE, Espagne, SOC ; M. René ROUQUET, France ; M. Walter SCHMIED, Suisse ; M. Nikolay TULAEV, Fédération de Russie, GDE ; M. Rudi VIS, Royaume-Uni

Cette proposition n'a pas été examinée par l'Assemblée et n'engage que ses signataires.

A l’heure actuelle, le rythme d’appauvrissement de la diversité biologique est très supérieur à celui de l’extinction naturelle. Les activités humaines (utilisation des terres, pollution et dégradation des sols et de l’eau, pollution des mers et océans, introduction d’espèces étrangères…) sont principalement responsables de cet appauvrissement et les changements climatiques exercent une pression supplémentaire qui a déjà commencé à influer sur la biodiversité animale et végétale.

Selon les indications du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), la température moyenne à la surface de la terre devrait augmenter de 1,4 à 5,8°C d’ici la fin du XXIe siècle, avec un réchauffement plus important pour les zones terrestres et les latitudes élevées que pour les océans et les régions tropicales. L’élévation du niveau de la mer devrait être de l’ordre de 0,09 à 0,88 m. En général, on prévoit une augmentation des précipitations dans les zones à latitudes élevées et les régions équatoriales et une diminution dans les régions sub-tropicales, avec une augmentation des fortes précipitations. On prévoit que d’ici 2080, environ 20% des zones humides côtières pourraient avoir disparu à la suite de l’élévation du niveau de la mer.

Même si la modélisation des changements de la diversité biologique est une tâche difficile, ces changements ont de toute évidence des incidences importantes sur les populations, la répartition des espèces et les écosystèmes (périodes de reproduction et durée de saison de croissance des animaux et des plantes, migrations animales, répartition des espèces et densités de populations, fréquence des infestations parasitaires et des maladies...)

Les perturbations peuvent notamment accélérer la disparition d’espèces et créer des opportunités pour l’établissement de nouvelles espèces. Les risques d’extinction augmenteront pour de nombreuses espèces déjà vulnérables. De fait, un changement de la majorité des écosystèmes actuels est très probable.

De plus, les changements de la diversité biologique à l’échelle des écosystèmes et des paysages, suite aux changements climatiques et autres pressions (déboisement et feux de forêts, etc.) devraient à leur tour influer sur le climat mondial et régional en modifiant notamment l’absorption et l’émission des gaz à effet de serre.

De même, des changements de la structure des communautés biologiques des couches océaniques supérieures pourraient modifier l’absorption de CO2 par les océans ou influer sur les conditions météorologiques et sur les changements climatiques.

L’Assemblée souhaite encourager la prise de mesures visant à promouvoir la conservation de la diversité biologique et diminuer les incidences des changements climatiques et des extrêmes climatiques sur la biodiversité.

A l’heure actuelle, il faut développer les systèmes d’évaluation pour améliorer les connaissances sur l’interaction entre la diversité biologique, la structure et la fonction des écosystèmes et approfondir la compréhension de la réponse de la biodiversité aux changements des facteurs climatiques et autres pressions exogènes.

Il est indispensable d’envisager des mesures et des politiques pour la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité, susceptibles de réduire la vulnérabilité des populations aux extrêmes climatiques dans le cadre de stratégies globales.

Des synergies et interactions doivent être encouragées entre les projets et les politiques environnementales nationales, régionales ou locales concernant les changements climatiques et les objectifs des conventions internationales telles que la Convention sur la diversité biologique.