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Réponse à Recommandation | Doc. 11638 | 17 juin 2008
Situation des réfugiés et personnes déplacées de longue date en Europe du Sud-Est
1. Le Comité des Ministres
a étudié attentivement la Recommandation
1802 (2007) de l’Assemblée parlementaire sur la situation des réfugiés
et personnes déplacées de longue date en Europe du Sud-Est. Il remercie
l’Assemblée d’avoir présenté un panorama actualisé de la situation
dans la région qui met l’accent sur les progrès accomplis et sur
les mesures à prendre pour améliorer encore davantage les conditions
de retour des populations réfugiées et déplacées. Il a transmis
cette recommandation aux Etats membres et l’a communiquée au Comité
européen sur les migrations (CDMG), au Comité d’experts sur les
Roms et les Gens du voyage (MG-S-ROM) ainsi qu’au Comité directeur
pour les droits de l’homme (CDDH) pour information et commentaires
éventuels. Les commentaires reçus par ces comités sont annexés.
2. Le Comité des Ministres réaffirme la position définie en la
matière dans le Plan d’action adopté par le 3e Sommet des chefs
d’Etat et de gouvernement du Conseil de l’Europe (Varsovie, mai
2005). Le Conseil de l’Europe poursuit ses efforts pour développer
et mettre en œuvre des politiques de migrations et d’intégration fondées
sur les principes du respect des droits de l’homme, de la démocratie
et de l’Etat de droit, afin d’assurer ainsi une migration ordonnée,
la cohésion sociale et le respect de la personne.
3. Le Comité des Ministres tient à informer l’Assemblée qu’il
voit dans le retour, l’intégration et la réintégration des réfugiés,
des personnes déplacées et des personnes sous protection humanitaire
l’un des principaux défis auxquels les pays de l’Europe du Sud-Est
doivent faire face et l’une des priorités continues d’action du
Conseil de l’Europe dans le domaine des migrations. Le Comité des
Ministres reconnaît le progrès accompli, et se félicite des efforts
nationaux ainsi que de la coopération ou des initiatives bilatérales
et régionales en la matière. Il soutient tout effort ultérieur dans
la recherche de solutions appropriées aux problèmes encore ouverts.
4. Le Comité des Ministres rappelle que les travaux du CDMG dans
ce domaine reposent sur plusieurs principes importants, sur lesquels
il souhaiterait attirer l’attention de l’Assemblée parlementaire
et des Etats membres de la région. Il est d’avis que les politiques
relatives aux relations intercommunautaires devraient s’inspirer
des principes énoncés dans sa Recommandation no R (92) 12, c’est-à-dire
la sécurité de résidence des migrants en situation régulière, une
action résolue visant à assurer une véritable égalité des chances,
des mesures efficaces pour lutter contre le racisme et la xénophobie,
la participation la plus large possible des migrants dans la vie
de la société hôte et une attitude d’ouverture à l’égard des cultures
et des coutumes des migrants. Ces politiques devraient en outre,
conformément à la décision prise par les ministres européens responsables
des questions de migration lors de leur dernière conférence (Helsinki,
septembre 2002), promouvoir une société ouverte et accueillante
qui favorise la participation pleine et entière de tous à la vie économique,
sociale, culturelle et politique, la compréhension mutuelle et la
volonté des communautés majoritaires et minoritaires de s’adapter.
5. Le Comité des Ministres renvoie aux recommandations en matière
de politique publique élaborées par le CDMG telles qu’elles figurent
dans ses principaux textes sur l’intégration et les relations intercommunautaires,
notamment ses rapports sur les relations intercommunautaires en
Europe (1991) et sur la diversité et la cohésion: de nouveaux défis
pour l’intégration des immigrés et des minorités (2000), ainsi que son
Cadre pour les politiques d’intégration (2000), et sa série de publications
sur les différents aspects des relations intercommunautaires (par
exemple, l’accès à l’emploi, la religion, la lutte contre la violence
raciste et xénophobe, les problèmes auxquels les femmes sont confrontées,
la formation de la police). Il informe l’Assemblée que la gestion
des migrations et l’intégration des migrants et de leurs familles
continuent de figurer parmi les priorités de ce domaine dans le
Programme d’activités 2008. Le Comité des Ministres renvoie également
à sa Recommandation Rec(2006)6 relative aux personnes déplacées
à l’intérieur de leur propre pays.
6. Le Comité des Ministres appelle instamment tous les gouvernements
et les autorités compétentes concernés dans la région à prendre
note du paragraphe 14.1 de la recommandation et, en particulier,
à mettre en œuvre les instruments cités par l’Assemblée parlementaire.
Prenant note des opinions et des suggestions exprimées dans cette
recommandation, le Comité des Ministres souligne l’importance pour
la région tout entière de fournir des réponses appropriées aux besoins
des réfugiés, des personnes de retour et des personnes déplacées
en recherchant des solutions à long terme pour leur retour volontaire
et durable ou leur intégration locale.
7. Enfin, le Comité des Ministres a demandé à son Président de
transmettre la recommandation et la présente réponse au Congrès
des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l’Europe, au Commissaire
aux droits de l’homme ainsi qu’au conseil de direction de la Banque
de développement du Conseil de l’Europe.
Annexe – Avis du Comité européen sur les migrations (CDMG) sur la Recommandation 1802 (2007) de l’Assemblée parlementaire
(open)1. Le Comité
européen sur les migrations (CDMG) se félicite de l’attention accordée
par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe à la situation
des réfugiés et des personnes déplacées de longue date en Europe
du Sud-Est. Il rappelle au Comité des Ministres que les pays de
l’Europe du Sud-Est qu’il compte parmi ses membres voient dans le
retour et l’intégration ou la réintégration des réfugiés, des personnes déplacées
et des personnes sous protection humanitaire l’un des principaux
défis auxquels la région doit faire face et l’une des priorités
d’action future du Conseil de l’Europe.
2. Ce thème a été l’un des thèmes pertinents au regard des migrations
et de l’intégration qui a été présenté et examiné lors d’un échange
de vues sur les défis et priorités en Europe du SudEst à la 53e
réunion du CDMG (Strasbourg, 14-16 mai 2007). Parmi les autres thèmes
figuraient les migrations professionnelles dans la région et en
dehors, l’aide offerte pour appliquer les accords de réadmission,
les retours volontaires et la réintégration des personnes de retour,
et les relations avec les diasporas. Le CDMG a estimé que ces thèmes devraient
figurer dans les propositions d’activités futures en matière de
migration, d’intégration et de relations intercommunautaires qu’il
élabore actuellement pour le Comité des Ministres.
3. Indépendamment des propositions d’activités futures, le Comité
des Ministres souhaitera peut-être rappeler à l’Assemblée parlementaire
que le CDMG a formulé toute une série de conseils et d’orientations
sur les politiques et les pratiques relatives à l’intégration et
aux relations intercommunautaires, et attirer l’attention des Etats
membres de la région sur ce point. Il considère que cet ensemble
de conseils et d’orientations peut être mis à profit utilement et
être appliqué dans le cadre des questions soulevées par la recommandation
de l’Assemblée parlementaire, et en particulier des recommandations
mentionnées aux paragraphes 14.1.7 et 14.1.8.
4. Le CDMG rappelle au Comité des Ministres que ses travaux dans
ce domaine reposent sur plusieurs principes importants sur lesquels
il souhaiterait attirer l’attention de l’Assemblée parlementaire
et des Etats membres de la région. Il est d’avis que les politiques
relatives aux relations intercommunautaires devraient s’inspirer
des principes énoncés dans la Recommandation no R (92) 12 du Comité
des Ministres, c’est-à-dire la sécurité de résidence des migrants
en situation régulière, une action résolue visant à assurer une
véritable égalité des chances, des mesures efficaces pour lutter
contre le racisme et la xénophobie, la participation la plus large
possible des migrants dans la société hôte et une attitude d’ouverture
à l’égard des cultures et des coutumes des migrants. Ces politiques
devraient en outre, comme les ministres européens responsables des questions
de migration s’y sont engagés à leur dernière conférence (Helsinki,
septembre 2002), promouvoir une société ouverte et accueillante
qui favorise la participation pleine et entière de tous à la vie
économique, sociale, culturelle et politique, la compréhension mutuelle
et la volonté des communautés majoritaires et minoritaires de s’adapter.
5. Le CDMG renvoie en particulier aux conseils qu’il a donnés
dans ses principaux textes sur l’intégration et les relations intercommunautaires,
notamment ses rapports sur les relations intercommunautaires en Europe
(1991) et sur la diversité et la cohésion: de nouveaux défis pour
l’intégration des immigrés et des minorités (2000) ainsi que son
Cadre pour les politiques d’intégration (2000), et sa série de publications
sur les différents aspects des relations intercommunautaires (par
exemple, l’accès à l’emploi, la religion, la lutte contre la violence
raciste et xénophobe, les problèmes auxquels les femmes sont confrontées,
la formation de la police).
6. Le CDMG souhaite aussi attirer l’attention de l’Assemblée
parlementaire sur ses liens de coopération avec le HautCommissariat
des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Il souhaite informer
l’Assemblée parlementaire qu’il prépare actuellement, avec le bureau
du HCR en Bosnie-Herzégovine, une conférence pour aider le gouvernement
de ce pays à élaborer une politique d’intégration des réfugiés et
des personnes déplacées qui soit viable et efficace. La conférence
devrait avoir lieu à Mostar début 2008.