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Réponse à Recommandation | Doc. 12084 | 24 novembre 2009
Conséquences de la guerre entre la Géorgie et la Russie
1. Le Comité des Ministres
a suivi avec attention les débats successifs que l’Assemblée parlementaire
a eus sur les conséquences du conflit d’août 2008 en Géorgie. En
complément aux informations déjà communiquées à l’Assemblée à chacune
de ses sessions par les présidents successifs du Comité des Ministres,
il souhaiterait apporter les éléments de réponse suivants à la Recommandation 1846 (2008) de l’Assemblée.
En ce qui concerne les recommandations 3.1 et 3.2 de l’Assemblée
2. Le Comité rappelle qu’il s’est
rapidement mobilisé après le conflit à travers une visite en Géorgie
de son Président en exercice et du Secrétaire Général dès le 11
août 2008. A l’initiative de la Présidence suédoise du Comité des
Ministres, une réunion informelle des ministres des Affaires étrangères
des Etats membres du Conseil de l’Europe s’est tenue à New York
le 24 septembre 2008. Cette réunion a permis de faire un tour d’horizon
de la situation et d’examiner les mesures à prendre pour restaurer
le respect des valeurs et des normes du Conseil de l’Europe. Les
ministres ont notamment conclu que le conflit appelait de la part
du Comité des Ministres une réaction spécifique et conforme à l’objectif
primordial du Conseil de l'Europe.
3. Un projet de plan d’action pour la promotion des valeurs et
des standards du Conseil de l’Europe a été ultérieurement présenté
le 14 octobre 2008 par la Présidence suédoise du Comité des Ministres.
4. Toutefois, les Délégués des Ministres n’ont pas adopté ce
projet de plan d’action mais ont décidé d’un certain nombre de mesures
pour rétablir les droits de l’homme et l’Etat de droit et pour venir
en aide aux personnes victimes du conflit. Parmi ces mesures, on
peut citer notamment l’organisation d’une formation aux droits de
l’homme pour les membres de la Mission d’observation de l’Union
européenne (EUMM) en Géorgie, le lancement de projets visant à apporter
une assistance psychologique aux enfants traumatisés par le conflit et
à promouvoir les relations intercommunautaires au plan local. Des
rencontres ont également été organisées entre représentants de la
société civile de la Géorgie et de la Fédération de Russie pour
promouvoir un dialogue et susciter des initiatives visant à surmonter
les conséquences du conflit et des projets visant à encourager le
dialogue et la coopération à travers des activités dans le domaine
culturel. Le Comité des Ministres a aussi décidé d’apporter son
plein appui aux efforts du Commissaire aux droits de l’homme.
5. Afin de suivre au plus près l’évolution de la situation, la
question des conséquences du conflit en Géorgie figure à l’ordre
du jour de chaque réunion des Délégués des Ministres. Ceux-ci ont
demandé le 11 février 2009 au Secrétaire Général de leur soumettre
deux rapports : d’une part, un rapport régulier sur la situation
des droits de l’homme dans les zones affectées par le conflit et,
d’autre part, un rapport sur les initiatives menées, en cours ou
en projet au sein du Conseil de l’Europe pour traiter les conséquences
du conflit entre la Géorgie et la Fédération de Russie, y compris
des informations sur les conclusions des différents mécanismes de
suivi du Conseil de l’Europe.
6. Sur la base des décisions du 11 février 2009, le Secrétaire
Général a commencé à faire rapport de manière régulière en utilisant
toutes les sources d’information disponibles, afin de donner au
Comité des Ministres une base pour évaluer la situation et prendre
ensuite des décisions sur les actions à mener à titre de suivi.
7. Lors de sa 119e Session à Madrid le 12 mai 2009, une note
d’information sur l’action du Conseil de l’Europe en réponse au
conflit en Géorgie a été fournie au Comité des Ministres par la
présidence sortante (CM/Inf(2009)25). A Madrid, le Comité des Ministres
a pris note des rapports du Secrétaire Général sur « La situation
dans les régions affectées par le conflit en Géorgie et l’action
supplémentaire du Conseil de l’Europe » (SG/Inf(2009)7) et sur « Les
activités de promotion des valeurs et des normes du Conseil de l’Europe »
(SG/Inf(2009)5). Il a réitéré sa préoccupation à propos de la protection
des droits de l’homme et la situation humanitaire de toutes les
personnes touchées par le conflit en Géorgie. Il a réaffirmé son
soutien actif aux initiatives du Commissaire aux droits de l'homme
du Conseil de l’Europe et à la mise en œuvre pleine et entière de
son plan d’action en six points, et a appelé tous ceux qui sont
concernés à faciliter et à accorder au Conseil de l’Europe et à
la communauté internationale un accès à toutes les personnes affectées
par le conflit et qui ont besoin d’une protection en matière de
droits de l’homme. Soulignant l’importance de rétablir la démocratie,
les droits de l'homme et l’Etat de droit dans toutes les zones touchées
par le conflit, dans le sens des valeurs et des normes du Conseil
de l’Europe, il a invité le Secrétaire Général à soumettre des propositions d’activités
supplémentaires à cette fin.
8. A la suite de la Session ministérielle, le Secrétaire Général
a rendu son rapport suivant sur « Les activités de promotion des
valeurs et des normes du Conseil de l’Europe » (SG/Inf(2009)5 add)
le 26 juin 2009 et les Délégués des Ministres ont décidé de dégager
des moyens financiers supplémentaires en faveur de l’action du Commissaire
aux droits de l’homme sur le terrain, ainsi que pour la mise en
œuvre d’activités dans les domaines de la culture et du patrimoine
culturel. Le 30 juin 2009, le Secrétaire Général a rendu son deuxième
rapport sur « La situation des droits de l’homme dans les régions
affectées par le conflit en Géorgie » (SG/Inf(2009)9).
9. Lors de leur réunion du 10 juin 2009, les Délégués des Ministres
ont endossé le calendrier (SG/Inf(2009)10) soumis à leur demande
par le Secrétaire Général pour la présentation des rapports envisagés
par la décision des Délégués du 11 février.
10. Un nouvel examen de l’action menée par le Conseil de l’Europe
suite au conflit en Géorgie sera effectué lors de la réunion de
transfert de la présidence du Comité des Ministres le 18 novembre
2009.
En ce qui concerne la recommandation 3.3 de l’Assemblée
11. L’Assemblée sera informée des
suites que le Comité des Ministres pourrait envisager de donner
à cette recommandation dans le cadre de la réponse que le Comité
apportera à la Recommandation
1871 (2009) de l’Assemblée parlementaire intitulée « Interdiction
des bombes à sous-munitions ».