Rapport | Doc. 107 | 26 août 1950
Changements dans la structure politique de l'Europe qui pourraient être nécessaires pour réaliser une union plus étroite entre les Membres du Conseil de l'Europe et une coopération effective dans les différents domaines spécifiés à l'article 1 du Statut
Commission des questions politiques et de la démocratie
A. Exposé des motifs
(open)1.
a. resserrer la coopération intergouvernementale, en instaurant une coordination étroite entre les organismes européens existants;
b. assouplir leurs règles de fonctionnement. La Commission s'est spécialement préoccupée de la question des « accords partiels », qu'elle avait déjà examinée pendant l'intersession. Elle s'est également efforcée de dégager une ligne politique générale et présente en outre une suggestion pratique pour sa mise en application.
c. permettre l'exercice d'un contrôle parlementaire européen efficace — et la Commission propose que, cette fois-ci, les Parlements nationaux soient directement saisis des textes adoptés par l'Assemblée;
d. renforcer l'autorité du Conseil de l'Europe.
1.1. RÉPONSE AU RAPPORT ET AU MESSAGE DU COMITÉ DES MINISTRES
1.2. PROSITIONS TENDANT A LA RÉALISATION D'UNE UNION PLUS ÉTROITE
1.2.1. Présentation aux Parlements des recommandations de l'Assemblée
1.2.2. Politique générale du Conseil de l'Europe
1.2.3. Protocole additionnel au Statut
1.2.4. Activité de ta sous-commission de la Sécurité
Examen des propositions soumises :
Examen des propositions tendant à ce qu'un Ministre européen de la Défense soit « soumis à un contrôle démocratique européen », comme le demandent la résolution de l'Assemblée ainsi que la résolution présentée par M. BIDAULT et quelques autres représentants ( Doc. 37 ).
Examen des principes d'une Convention de Défense européenne pour donner effet à ces propositions. et a chargé la Sous-Commission de la Sécurité de procéder, dans les conditions prévues dans une résolution AS/AG (2) 7, cité par ailleurs à une première étude de ces questions, en vue de faire rapport à la Commission plénière .
1.3. LIAISON ENTRE LE CONSEIL DE L'EUROPE ET LES TERRITOIRES OU PAYS D'OUTRE-MER
1.4. RÉSOLUTIONS DIVERSES
1.4.1. Création d'une Commission spéciale chargée de veiller aux intérêts des nations européennes non représentées au Conseil de l'Europ
1.4.2. Organisation d'élections libres en Espagne
1.4.3. Résolution de M. BARDOUX sur un traité de Paix avec la République fédérale Allemande( DOC. 56 )
1.4.4. Information de l'opinion publique européenne
1.4.5. Conférence Européenne de la Jeunesse
B. Projets de Résolution et Recommandation
(open)I. RÉPONSE AU RAPPORT ET AU MESSAGE DU COMITÉ DES MINISTRES
La Commission des Affaires générales propose le texte de réponse suivant, qui prendrait place dans la lettre que M. le Président de l'Assemblée adressera à M. le Président du Comité des Ministres pour lui transmettre les recommandations de l'Assemblée.
II. PROPOSITIONS D'ORDRE GÉNÉRAL TENDANT A UNE UNION POLITIQUE PLUS ÉTROITE
(a) Présentation aux Parlements des Recommandations de l'Assemblée
b) Politique générale du Conseil de l'Europe
Dans le cadre du Conseil de l'Europe, pourraient être créées des autorités spécialisées, chacune dotée de sa compétence propre dans les domaines politique, économique, social, juridique et culturel;
Alors que la vie du Conseil de l'Europe est essentiellement liée à la présence en son sein de toutes les nations démocratiques de l'Europe, chacune de ces nations demeurera cependant libre d'accéder aux autorités spécialisées ou à l'une ou plusieurs d'entre elles;
Ces autorités spécialisées, telles qu'elles doivent être créées et maintenues dans le cadre du Conseil de l'Europe, demeureront ouvertes à tous les États membres qui pourraient y adhérer à une date ultérieure. Les organes de gestion et de contrôle devraient être intégrés dans ceux du Conseil de l'Europe;
Les États qui désirent, dès l'origine, établir des liens organiques plus étroits pourront les créer entre eux. La nature de ces liens sera définie par eux après une discussion qui englobera tous les États membres du Conseil de l'Europe. Les organes de gestion et de contrôle seront mis en place, selon la méthode prévue à la fin du paragraphe 3. Les mêmes possibilités d'adhésion ultérieure seront également préservées pour les autres États membres.
« Par des conventions spéciales conclues entre les États membres ou entre certains d'entre eux, des pouvoirs non prévus par le Statut du Conseil pourront être conférés tant à des comités spéciaux du Comité des Ministres qu'à des Commissions de l'Assemblée Consultative, composées de représentants des États signataires de ces conventions spéciales, et cela sans engager la responsabilité des États non signataires de ces conventions, ni celle de leurs représentants à l'Assemblée Consultative.
« Les Comités spéciaux du Comité des Ministres et les Commissions de l'Assemblée Consultative visés ci-dessus soumettent périodiquement des rapports sur leur activité avec la documentation appropriée, les comités spéciaux au Comité des Ministres, les Commissions à l'Assemblée Consultative.
« Le Secrétariat Général du Conseil de l'Europe pourra, par les conventions spéciales mentionnées ci-dessus, être chargé d'assister de nouveaux organes créés entre les États membres ou entre certains d'entre eux. Les frais supplémentaires du Secrétariat Général qui résulteraient de ces nouvelles charges seront supportés par le Conseil de l'Europe, à condition que deux tiers au moins des États membres soient parties auxdites conventions. Lorsque moins de deux tiers des États membres du Conseil seront parties à une telle convention, les frais supplémentaires éventuels du Secrétariat seront supportés par les États signataires dans les conditions fixées par la Convention. »
(c) Préparation d'un Protocole d'amendement au Statut du Conseil de l'Europe
« Décide d'inscrire à l'ordre du jour de la deuxième partie de sa session de 1950 l'examen d'un projet de protocole en vue d'amender le Statut du Conseil de l'Europe,
« Charge la Commission des Affaires Générales d'élaborer un tel protocole,
« Demande à la Commission de prendre pour base de cette étude, outre les conclusions déjà adoptées de son Rapport, les propositions de Résolutions qui lui ont été envoyées, ainsi que toutes suggestions que pourraient lui faire parvenir les Représentants avant le 31 octobre prochain.
III. LIAISON ENTRE LE CONSEIL DE L'EUROPE ET LES TERRITOIRES OU PA YS D'OUTRE-MER
La Commission des Affaires Générales soumet à l'Assemblée la Recommandation suivante :
« L'Assemblée,
« Tenant compte de la résolution votée par la Commission des Affaires Générales à Strasbourg, le 21 décembre 1949, aux termes de laquelle :
« La Commission des Affaires Générales émet unanimement le voeu que le Président de l'Assemblée entre en contact avec le Gouvernement britannique pour lui demander d'organiser des convei'sations officieuses entre des représentants des pays du Commonwealth britannique et des représentants du Conseil de l'Europe, en vue de déterminer la façon dont le Commonwealth peut collaborer avec le Conseil de l'Europe dans les domaines politique ou économique. »
« Tenant également compte do la réponse donnée à cette demande, après la réunion à Colombo des Membres du Commonwealth par le Secrétaire d'État aux Allaites Étrangères du Royaume-Uni, réponse qui contient notamment le passage suivant :
« Les représentants des autres Gouvernements du Commonwealth ont indiqué qu'à leur avis, on ne doit voir aucune incompatibilité entre la politique suivie par le Gouvernement du Royaume- Uni en ce qui concerne l'Europe Occidentale et le maintien des liens traditionnels entre le Royaume-Uni et le Commonwealth. »
Ayant déjà déclaré que la « réalisation de l'union européenne ne saurait entraîner un affaiblissement des liens existant actuellement entre certains des Membres du Conseil de l'Europe et des territoires ou pays d'outre-mer », et que « la participation active de ces pays est au contraire particulièrement nécessaire au progrès de l'union européenne. »
Recommande au Comité des Ministres que les Gouvernements intéressés entrent en consultation avec les Gouvernements des nations d'outre-mer, avec lesquelles ils ont des liens d'ordre constitutionnel afin d'examiner les voies et moyens d'assurer la représentation adéquate de leurs intérêts au Conseil de l'Europe.
Charge la Commission Permanente, en vue de faciliter ces consultations, d'inviter les Parlements des pays d'outre-mer intéressés, qui ne sont pas déjà représentés directement ou indirectement au Conseil de l'Europe à envoyer des observateurs à la prochaine session de l'Assemblée.
Fait confiance aux Gouvernements des États membres pour assurer de façon adéquate la représentation au Conseil de l'Europe des intérêts des autres territoires ou pays d'outremer liés de quelque manière que ce soit à des Membres de ce Conseil.
IV. RÉSOLUTIONS DIVERSES
(a) Création d'une commission spéciale chargée de veiller aux intérêts des nations européennes non représentées au Conseil de l'Europe
(b) Résolution souhaitant l'organisation d'élections libres en Espagne, et sa participation au Conseil de l'Europe
(c) Information de l'opinion publique européenne
(d) Organisation d'une Conférence Européenne de la Jeunesse