Proposition de recommandation | Doc. 13188 | 24 avril 2013
La violence faite aux femmes en Europe
La violence à l’égard des femmes est un fléau qui n’épargne aucun pays au monde. C’est une forme de discrimination et une violation des droits humains qui touchent une femme sur quatre en Europe.
En 2011, le Conseil de l’Europe a pris la tête des activités normatives dans le domaine de la violence à l’égard des femmes en ouvrant à la signature la Convention du Conseil de l’Europe pour la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique (dénommée la Convention d’Istanbul).
En 2013, le choix de la « violence à l’égard des femmes et des filles » comme thème principal de la session de la Commission de la condition de la femme (CSW 57) a polarisé l’attention du grand public, des médias et des responsables politiques sur cette question et créé les conditions d’un engagement accru en faveur de l’élimination de ce fléau.
A ce jour, 26 Etats membres du Conseil de l’Europe ont signé la Convention d’Istanbul et trois l’ont ratifiée. L’Assemblée parlementaire devrait inciter les Etats membres du Conseil de l’Europe à accélérer sa ratification de manière à ce qu’elle puisse entrer en vigueur et commencer à avoir une incidence sur la vie de milliers de femmes. Parallèlement, l’Assemblée devrait renforcer son action pour promouvoir la Convention auprès du grand public et lancer des activités pour développer la capacité des parlementaires nationaux à suivre la mise en œuvre de la Convention d’Istanbul au niveau national.
En outre, l’Assemblée devrait recommander au Comité des Ministres d’allouer des ressources appropriées à la lutte contre la violence à l’égard des femmes et de rationaliser ses activités dans ce domaine, en reconnaissant qu’elles constituent une priorité politique et en les développant selon quatre axes : sensibilisation du grand public, projets de coopération, promotion et suivi de la Convention d’Istanbul. Enfin, l’Assemblée devrait recommander les modalités de sa participation à ces activités concernant, en particulier, la procédure de suivi de la mise en œuvre de la Convention.