Imprimer
Autres documents liés
Réponse à Recommandation | Doc. 13377 | 18 décembre 2013
Nanotechnologie: la mise en balance des avantages et des risques pour la santé publique et l’environnement
1. Le Comité des Ministres a examiné avec
intérêt la Recommandation 2017 (2013) de l’Assemblée parlementaire
intitulée «Nanotechnologie: la mise en balance des avantages et
des risques pour la santé publique et l’environnement», qu’il a
communiquée à plusieurs comités intergouvernementaux pour commentaires .
Il convient que, comme c’est le cas avec la plupart des nouvelles
technologies, la nanotechnologie présente des avantages potentiels,
en particulier dans le domaine de la «nanomédecine», mais qu’elle
risque aussi d’entraîner des dommages graves pour la santé humaine
et pour les écosystèmes et l’environnement.
2. Le Comité des Ministres a pris note avec intérêt de la proposition
de l’Assemblée de charger le Comité de bioéthique (DH-BIO) de réaliser
une étude de faisabilité en vue de «l’élaboration d’éventuelles
normes dans ce domaine». Il fait toutefois observer que les propositions
de l’Assemblée parlementaire couvrent des domaines tels que l’environnement,
qui vont au-delà du domaine de compétence du DH-BIO.
3. Le Comité des Ministres rappelle que la contribution du progrès
des sciences et des technologies dans le domaine de la biologie
et de la médecine à l’amélioration de la santé humaine et de la
qualité de vie est largement reconnue dans les travaux du Conseil
de l’Europe. Cependant, il souligne également qu’un usage impropre
de ces connaissances et de ces technologies a des implications pour
l’homme et que, comme le fait remarquer la Convention sur les droits
de l’homme et la biomédecine dans son préambule, il importe d’utiliser ces
progrès au bénéfice des générations présentes et futures.
4. Le Comité des Ministres rappelle que l’objectif des travaux
menés par le DH-BIO est de protéger la dignité humaine et les droits
de l’homme dans le domaine de la biomédecine, notamment dans le
contexte des nouvelles avancées scientifiques et technologiques.
A cette fin, il suit les développements dans le domaine biomédical
pour en évaluer les enjeux éthiques.
5. Dans ce contexte, le Comité des Ministres informe l’Assemblée
que, dans le programme d’activités pour le biennium 2014-2015, il
est proposé d’examiner les enjeux scientifiques et éthiques des
technologies émergentes, dont les nanotechnologies. Ces travaux
comprendraient la réalisation d’études visant à analyser les implications
pour les droits de l’homme de ces technologies et de leurs applications
dans le domaine biomédical en vue de l’élaboration éventuelle d’un
livre blanc.
6. Par ailleurs, les applications des nanotechnologies en dehors
du domaine de la biomédecine peuvent avoir des effets indirects
sur la santé humaine. Leurs implications bioéthiques pourraient
être identifiées dans les études envisagées.
7. Le Comité des Ministres estime que cette activité apporte
une première réponse aux questions soulevées par l’Assemblée.