Proposition de résolution | Doc. 13444 | 18 mars 2014

La violence envers les migrants

Signataires : M. Eric VORUZ, Suisse, SOC ; M. Mladen BOJANIĆ, Monténégro, SOC ; Mme Tinatin BOKUCHAVA, Géorgie, PPE/DC ; Mme Marjolaine BOUTIN-SWEET, Canada ; M. António BRAGA, Portugal, SOC ; M. Corneliu CHISU, Canada ; M. Boriss CILEVIČS, Lettonie, SOC ; M. Manlio DI STEFANO, Italie, NI ; Mme Eirini DOUROU, Grèce, GUE ; M. Rafael HUSEYNOV, Azerbaïdjan, ADLE ; M. Ögmundur JÓNASSON, Islande, GUE ; Mme Melita MULIĆ, Croatie, SOC ; M. Michele NICOLETTI, Italie, SOC ; M. Marcel OBERWEIS, Luxembourg, PPE/DC ; M. Ángel PINTADO, Espagne, PPE/DC ; M. Cezar Florin PREDA, Roumanie, PPE/DC ; Mme Mailis REPS, Estonie, ADLE ; M. Michel RIVARD, Canada ; M. Rovshan RZAYEV, Azerbaïdjan, PPE/DC ; M. Oleksandr SHEVCHENKO, Ukraine, NI ; Mme Tineke STRIK, Pays-Bas, SOC ; M. Tuğrul TÜRKEŞ, Turquie, GDE ; M. Francesco VERDUCCI, Italie, SOC

Cette proposition n'a pas été examinée par l'Assemblée et n'engage que ses signataires.

Les migrants sont beaucoup plus exposés à la violence que d’autres membres de la population. Ce, pour diverses raisons, à commencer par des crimes tels que la traite et l’exploitation d’êtres humains en passant par le racisme, la discrimination et l’intolérance. Cette violence peut être de nature physique, morale ou psychologique. Le phénomène touche toute l’Europe quoiqu’à des degrés différents.

La responsabilité de combattre cette dangereuse évolution incombe au premier chef à la classe politique et aux médias; il faut qu’ils veillent à ne pas la provoquer davantage encore par des messages racistes et xénophobes. La mise en place de politiques de plus en plus restrictives à l’égard des migrants et de mesures plus dures envers ceux qui sont en situation irrégulière risque d’aggraver leur vulnérabilité.

Les gouvernements des Etats membres du Conseil de l’Europe doivent prendre toutes les mesures législatives et institutionnelles qui s’imposent pour lutter contre la violence, la discrimination et le discours de haine envers les migrants. Il faut adopter des politiques spéciales pour prévenir la victimisation des migrants et offrir une aide aux victimes. Pour combattre efficacement la stigmatisation, le racisme et la xénophobie, il faut privilégier les programmes d’inclusion sociale.

Compte tenu de l’ampleur alarmante du problème en Europe, il faut que le Conseil de l’Europe et l’Assemblée parlementaire apportent leur soutien à de nouvelles initiatives, telles qu’une campagne paneuropéenne de lutte contre la violence envers les migrants.