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Proposition de résolution | Doc. 13559 | 30 juin 2014

Les combattants étrangers en Syrie

Signataires : M. Dirk Van der MAELEN, Belgique, SOC ; M. Mohammed AMEUR, Maroc ; Lord Donald ANDERSON, Royaume-Uni, SOC ; M. Deniz BAYKAL, Turquie, SOC ; Mme Gülsün BİLGEHAN, Turquie, SOC ; Mme Maryvonne BLONDIN, France, SOC ; Mme Bernadette BOURZAI, France, SOC ; M. Gerold BÜCHEL, Liechtenstein, ADLE ; Mme Lise CHRISTOFFERSEN, Norvège, SOC ; M. Boriss CILEVIČS, Lettonie, SOC ; M. Michael CONNARTY, Royaume-Uni, SOC ; Mme Pascale CROZON, France, SOC ; M. Yves CRUCHTEN, Luxembourg, SOC ; M. Zsolt CSENGER-ZALÁN, Hongrie, PPE/DC ; M. Geraint DAVIES, Royaume-Uni, SOC ; Mme Josette DURRIEU, France, SOC ; M. Mihai-Viorel FIFOR, Roumanie, SOC ; Mme Ute FINCKH-KRÄMER, Allemagne, SOC ; M. Jean-Claude FRÉCON, France, SOC ; M. Andreas GROSS, Suisse, SOC ; M. Tore HAGEBAKKEN, Norvège, SOC ; Mme Carina HÄGG, Suède, SOC ; Mme Tinatin KHIDASHELI, Géorgie, ADLE ; Mme Astrid KRAG, Danemark, SOC ; M. Pavel LEBEDA, République tchèque, SOC ; M. Terry LEYDEN, Irlande, ADLE ; Mme Guguli MAGRADZE, Géorgie, SOC ; M. Philippe MAHOUX, Belgique, SOC ; Mme Meritxell MATEU PI, Andorre, ADLE ; M. João Bosco MOTA AMARAL, Portugal, PPE/DC ; M. Zsolt NÉMETH, Hongrie, PPE/DC ; M. Michele NICOLETTI, Italie, SOC ; Mme Carina OHLSSON, Suède, SOC ; M. Bernard PASQUIER, Monaco, ADLE ; M. Indrek SAAR, Estonie, SOC ; M. Dimitrios SALTOUROS, Grèce, SOC ; M. Stefan SCHENNACH, Autriche, SOC ; Mme Tineke STRIK, Pays-Bas, SOC ; M. Björn von SYDOW, Suède, SOC ; Lord John E. TOMLINSON, Royaume-Uni, SOC ; Mme Nataša VUČKOVIĆ, Serbie, SOC

Cette proposition n'a pas été examinée par l'Assemblée et n'engage que ses signataires.

La plupart des estimations situent entre 400 et 2 000 le nombre des citoyens européens qui se sont rendus en Syrie pour rejoindre l’insurrection depuis mars 2011, avec des contingents importants en provenance de France, du Royaume-Uni, d’Allemagne, d’Espagne, d’Irlande, du Danemark et de Belgique. D’après des responsables occidentaux du renseignement, l’afflux d’occidentaux vers la Syrie s’intensifie dans des proportions alarmantes.

Ces jeunes hommes – et parfois ces jeunes femmes – sont issus de classes sociales et de contextes ethniques divers. Leurs motivations pour quitter nos pays vont de raisons socio-psychologiques à des facteurs idéologiques et religieux, ces derniers étant peut-être moins importants qu’on ne le dit souvent. D’après les études d’experts, la majorité des personnes qui partent combattre aujourd’hui sont d’une manière ou d’une autre mobilisées de par leurs liens de parenté ou d’amitié, avec le renfort des médias sociaux.

Les craintes européennes d’une exportation du conflit syrien ont été amplifiées récemment lorsqu’il est apparu qu’un ressortissant français, arrêté en lien avec un attentat meurtrier au musée juif de Bruxelles, avait passé la plus grande partie de l’année dernière en Syrie avec des combattants djihadistes. Les cas de stress post-traumatique sont probablement sous-évalués, ce qui pourrait aussi comporter des risques lors du retour de lieux de combat à l’étranger.

Cette question étant de la plus haute importance pour la sécurité démocratique de notre continent, et parce que le Conseil de l’Europe s’implique de plus en plus activement dans les pays du Printemps arabe, l’Assemblée parlementaire devrait:

  • mieux faire connaître le phénomène des «combattants étrangers» en Europe;
  • acquérir une compréhension plus approfondie de ce phénomène, en menant des recherches sur les principales motivations des «combattants étrangers», à la fois celles qui les poussent à quitter nos pays et celles qui les attirent;
  • formuler des recommandations, à l’intention des responsables politiques, de la société civile et des autres acteurs concernés, pour dissuader les jeunes citoyens européens de participer à des conflits à l’étranger et pour traiter les menaces terroristes à leur retour.