Autres documents liésRapport d’observation d’élection
| Doc. 13672
| 26 janvier 2015
Observation de l’élection présidentielle en Tunisie (23 novembre et 21 décembre 2014)
1. Introduction
1. Lors de sa réunion du 2 septembre 2014, le Bureau
de l’Assemblée parlementaire a décidé, sous réserve d’y être invité,
d’observer les élections législatives en Tunisie le 26 octobre 2014
ainsi que l’élection présidentielle du 23 novembre 2014, a constitué
des commissions ad hoc composées de 11 membres pour observer chacune
de ces élections: SOC: 3; PPE/DC: 3; CE: 2; ADLE: 2; GUE: 1, et
a autorisé des missions préélectorales pour les deux élections.
2. Le 10 septembre 2014, l’Instance Supérieure Indépendante pour
les Elections (ISIE) a invité le Conseil de l'Europe à observer
les élections.
3. Lors de sa réunion du 29 septembre 2014, le Bureau a nommé
M. Jean-Marie Bockel (France, PPE/DC) à la présidence de la commission
ad hoc pour observer le premier tour de l’élection présidentielle.
4. Lors de sa réunion du 17 novembre 2014, le Bureau a approuvé
la composition finale de la commission ad hoc pour observer l’élection
présidentielle (annexe 1) et a décidé de constituer une commission
ad hoc composée de 5 membres, un(e) désigné(e) par chaque groupe
politique, pour observer le deuxième tour de cette élection, le
cas échéant.
5. Lors de sa réunion du 9 décembre 2014, le Bureau a approuvé
la composition finale de la commission ad hoc pour observer le second
tour de l’élection présidentielle le 21 décembre et a désigné M. Andreas
Gross (Suisse, SOC) comme son Président (annexe 2).
6. Selon l’article 15 de l’accord de coopération signé entre
l’Assemblée parlementaire et la Commission européenne pour la démocratie
par le droit (Commission de Venise) le 4 octobre 2004, «[l]orsque
le Bureau de l’Assemblée décide d’observer des élections dans un
pays où la législation électorale a été précédemment examinée par
la Commission de Venise, l’un des rapporteurs de la Commission de
Venise sur cette question pourra être invité en qualité de conseiller
juridique à participer à la mission d’observation de l’Assemblée». Conformément
à cette disposition, le Bureau de l’Assemblée a invité un expert
de la Commission de Venise à accompagner la commission ad hoc en
qualité de conseiller juridique.
7. Comme une mission d’observation des élections législatives
du 26 octobre 2014 s’était déjà rendue en Tunisie du 23 au 27 octobre,
l’organisation d’une mission préélectorale spécifique environ un
mois avant l’élection présidentielle du 23 novembre n’a pas été
jugée nécessaire.
8. Pour l’observation du premier tour de l’élection présidentielle,
la commission ad hoc s’est réunie à Tunis du 21 au 24 novembre 2014.
Le programme des réunions figure à l’annexe 3 et la déclaration
publiée après le premier tour figure à l’annexe 4. Pour l’observation
du deuxième tour de l’élection présidentielle, la commission ad
hoc s’est réunie à Tunis du 20 au 22 décembre 2014. Le programme
des réunions figure à l’annexe 5 et la déclaration publiée après
le deuxième tour figure à l’annexe 6. Les commissions ad hoc remercient
le Bureau du Conseil de l'Europe à Tunis pour l’organisation du
programme et l’aide logistique.
2. Cadre
juridique
9. Suite à la révolution de janvier 2011 ayant conduit
au départ du président d’alors Zine el-Abidine Ben Ali, la Tunisie
a tenu ses premières élections pluralistes le 30 octobre 2011 afin
d’élire une assemblée nationale constituante. Cette assemblée a
adopté le 27 janvier 2014 une Constitution qui avait été préalablement soumise
à l’avis de la Commission de Venise. La Commission de Venise n’a
pas émis d’avis sur la loi électorale.
10. L’assemblée constituante ayant achevé son mandat, des élections
législatives se sont tenues le 26 octobre 2014, et le rapport de
M. Gross sur l’observation de ces élections législatives passe en
revue les aspects liés à ces élections
.
11. Par ailleurs, mon rapport ne reprendra plus les informations
déjà existantes dans le rapport sur l’observation des élections
législatives, car en grande partie l’élection présidentielle a été
similaire à celle des législatives, du point de vue de la législation,
de l’administration et de la campagne électorale, mais il se penchera
uniquement sur les aspects complémentaires spécifiques à l’élection
présidentielle.
12. Concernant les conditions d’éligibilité à la présidence de
la République, la Constitution stipule tout d’abord que la personne
doit être de confession musulmane (article 74). Dans ce même article,
la Constitution impose un âge minimal de 35 ans (qui était de 40
ans dans le projet final de Constitution) et pas d’âge maximal, répondant
ainsi à une critique de la Commission de Venise qui ne trouvait
pas usuelle cette deuxième condition d’âge (75 ans au plus, comme
stipulé dans le projet). Il reste que les conditions de candidatures
restent très floues, ce qui a été critiqué par la Commission de
Venise, puisque le même article 74 stipule que «le candidat est
parrainé par des membres de l’Assemblée des Représentants du Peuple,
des Présidents de Conseils des collectivités locales élus ou des
électeurs inscrits, conformément à la loi électorale», l’expression
«par des membres» étant particulièrement floue.
13. En outre, la Commission de Venise, dans son avis sur le projet
de Constitution, a souligné cependant que le projet de Constitution
énonce clairement le caractère civil de l’Etat, l’égalité en droits
et devoirs de tous les citoyens et les principes de neutralité et
égalité de l’administration publique. Elle a estimé que l’exclusion de
tout candidat (ou candidate) non musulman se concilie mal avec ces
dispositions.
14. Le texte en vigueur pertinent pour l’élection présidentielle
est la loi organique sur les élections et les référendums, adoptée
le 16 mai 2014.
15. Le président de la République est élu au suffrage universel
direct à la majorité absolue des votes validés. Aucun candidat n’ayant
obtenu la majorité absolue au premier tour de l’élection, un deuxième
tour a été organisé le 21 décembre entre les deux candidats ayant
reçu le plus grand nombre de voix.
3. Enregistrement
des candidats
16. Vingt-sept candidats se sont présentés à l’élection
présidentielle. Après le retrait de trois candidats, les citoyens
ont été appelés à voter, le 23 novembre, pour les 24 candidats restants
en lice. Parmi les candidats, il y avait seulement une femme.
17. Parmi les candidats se trouvaient, entre autres, le Président
de la Tunisie, M. Moncef Marzouki, le Président du parti gagnant
des élections législatives Nidaa Tounes, M. Beji Caid Essebsi, le
Président du Front Populaire, M. Hamma Hammami, ainsi que le Président
de l’ancienne Assemblée nationale constituante, M. Mustafa Ben Jaafer.
18. Comme c’était le cas pour les élections législatives, les
observateurs des élections présidentielles comprenaient des représentants
de la société civile tunisienne et d’organisations internationales,
des représentants des candidats et des partis et des représentants
des médias étrangers et nationaux.
4. Campagne électorale
19. La campagne électorale officielle pour le premier
tour devait démarrer le 1er novembre
et prendre fin le 21 novembre 2014. Ainsi, le silence électoral
devait commencer le 22 novembre et se poursuivre pendant le jour
du vote jusqu’à la fermeture du dernier bureau à l’étranger. Compte
tenu que le vote à l’étranger s’est déroulé pendant trois jours
(les 21, 22 et 23 novembre), la campagne électorale a démarré de
fait le 30 octobre et le silence électoral a commencé dès le 20
novembre 2014.
20. En ce qui concerne le deuxième tour, la campagne a commencé
le 9 décembre et s’est poursuivie jusqu’au 19 décembre.
21. L’ISIE a publié sur son site web trois notes explicatives
sur la campagne présidentielle, concernent l’utilisation des locaux
des partis politiques, le financement des activités électorales
à l’étranger et les déclarations des candidats pour la presse étrangère.
22. La première note concerne l’utilisation des ressources de
son parti par un candidat. L’ISIE a autorisé les candidats partisans
à utiliser les locaux, les ressources et les journaux du parti auquel
ils appartiennent, à condition que cela soit payant et que le montant
soit raisonnable et déduit des ressources financières allouées à
la campagne.
23. La deuxième note explicative concerne le financement étranger.
Ce genre de financement est strictement interdit et l’ISIE a réaffirmé
que le financement des activités liées à la campagne à l’étranger
doit se faire par des transferts à partir de la Tunisie, déduits
des ressources allouées à la campagne et selon les modalités et
les procédures en vigueur.
24. Enfin, la troisième note explicative se réfère aux conditions
de communication avec les médias étrangers. La loi électorale a
interdit aux candidats de faire campagne à travers les supports
médiatiques étrangers et plusieurs candidats ont refusé même de
donner une quelconque déclaration. L’ISIE a cependant considéré
qu’il est possible de faire des déclarations aux médias étrangers,
et ce, à condition que cela soit de façon occasionnelle ou non répétitive
et de sorte à ne pas déboucher sur une propagande déguisée.
5. Jour du scrutin
25. Les règles du scrutin étant similaires à celles pour
les élections législatives, ce rapport ne les développera plus.
26. La commission ad hoc s’est divisée le 23 novembre en six équipes
qui ont observé le scrutin et le dépouillement à Tunis et dans ses
environs ainsi que dans les gouvernorats de Bizerte, Nabeul, Sfax
et Sousse.
27. Pour ce qui est du processus et de l’organisation du jour
du scrutin, comme c’était le cas lors des élections législatives,
le vote s’est en général bien passé. Les équipes n’ont constaté
aucune irrégularité significative. Le scrutin s’est déroulé dans
la transparence et dans un climat calme et discipliné.
28. Les résultats des candidats les meilleurs placés après le
premier tour du scrutin ont été les suivants:
- Beji Caid Essebsi: 39,46 % des suffrages exprimés;
- Moncef Marzouki: 33,43 %;
- Hamma Hammami: 7,82 %.
Le taux de participation
a été de 57,73 %.
29. Au deuxième tour du scrutin du 21 décembre, M. Beji Caid Essebsi
a gagné avec 55,68 % des suffrages exprimés.
6. Conclusions
et recommandations
30. Dans la continuité des élections législatives, la
bonne tenue de l’élection présidentielle marque une nouvelle étape
dans la transition démocratique.
31. L’ISIE a organisé le scrutin avec professionnalisme, de manière
intègre et en toute transparence, comme c’était par ailleurs le
cas lors des élections législatives.
32. La participation élevée des électeurs dans le scrutin présidentiel
démontre que les citoyens attendent que le Président élu soit le
garant du bon fonctionnement et de la stabilité des institutions,
et qu’il s’engage dans une collaboration fructueuse avec l’Assemblée
des Représentants du Peuple et le gouvernement qui en sera issu,
afin d’œuvrer au développement économique et social de la Tunisie.
33. Certains aspects du processus électoral méritent d’être améliorés,
en bénéficiant, le cas échéant, du savoir-faire de la Commission
de Venise. La loi électorale devrait à l’avenir mieux encadrer le
financement des candidats et de la campagne électorale, en insistant
sur la transparence des sources, de l’utilisation et du contrôle
de ces financements. La loi devrait également mieux prévenir les
abus des ressources administratives durant les campagnes électorales.
34. Dans la suite de son engagement avec les autorités tunisiennes,
l’Assemblée parlementaire continuera à soutenir activement les Tunisiens
dans leurs efforts de consolidation de la démocratie dans leur pays,
y compris dans le cadre du dialogue et de la coopération interparlementaire.
Annexe 1 – Composition
de la commission ad hoc pour l’observation du 1er tour
(open)
Sur la base de propositions des groupes politiques
de l’Assemblée, la commission ad hoc se composait comme suit:
- Jean-Marie BOCKEL (France,
PPE/DC), Président de la commission ad hoc
- Groupe
socialiste (SOC)
- Josette
DURRIEU, France
- Birutė VĖSAITĖ, Lituanie
- Maria GIANNAKAKI, Grèce
- René ROUQUET, France
- Groupe
du Parti populaire européen (PPE/DC)
- Jean-Marie BOCKEL, France
- Groupe
des conservateurs européens (CE)
- Robert WALTER, Royaume-Uni
- Judith WILCOX, Royaume-Uni
- Alliance
des démocrates et des libéraux pour l’Europe (ADLE)
- Commission
de Venise
- Gaël Martin
MICALEFF, Administrateur, Secrétariat de la Commission de Venise
- Secrétariat
- Bogdan TORCĂTORIU, Administrateur,
Division de la coopération interparlementaire et de l’observation
des élections
- Sevda GÜNDÜZ, Assistante
Annexe 2 – Composition
de la commission ad hoc pour l’observation du 2ème tour
(open)
Sur la base de propositions des groupes politiques
de l’Assemblée, la commission ad hoc se composait comme suit:
- Andreas GROSS (Suisse,
SOC), Président de la commission ad hoc
- Groupe
du Parti populaire européen (PPE/DC)
- Groupe
des conservateurs européens (CE)
- Alliance
des démocrates et des libéraux pour l’Europe (ADLE)
- Tinatin KHIDASHELI, Géorgie
- Secrétariat
- Bogdan TORCĂTORIU, Administrateur,
Division de la coopération interparlementaire et de l’observation
des élections
Annexe 3 – Programme de
la commission ad hoc pour l’observation du 1er tour (23 novembre
2014)
(open)
Vendredi
21 novembre 2014
10h30-11h30 Réunion avec le Secrétariat
11h30-12h30 Réunion avec des représentants des médias
12h30-13h30 Réunion avec des représentants des ONG
14h30-15h00 Réunion avec M. Nouri Lajmi, Président de la Haute
Autorité pour la Communication Audiovisuelle (HAICA)
15h00-15h30 Réunion avec M. José Antonio de Gabriel, Chef
adjoint de la mission d’observation des élections, Union européenne
18h00-18h30 Réunion avec M. Mohamed Chafik Sarsar, Président
de l’Instance Supérieure Indépendante pour les Elections (ISIE)
19h00-19h30 Réunion avec M. Moncef Marzouki, Président de
la Tunisie et candidat à sa succession
Samedi 22 novembre
2014
8h30-9h00 Réunion avec M. Hamma Hammami, Président du Front
Populaire et candidat
10h30-11h00 Réunion avec Mme Kalthoum
Kannou, candidate
11h30-12h00 Réunion avec M. Mustapha Ben Jaafer, Président
de l’Assemblée Nationale Constituante et candidat
12h30-13h00 Réunion avec M. Ahmed Nejib Chebbi, Président
de El Jomhouri et candidat
13h30-14h00 Réunion avec le Secrétariat
Dimanche 23 novembre
2014
Observation du scrutin
Lundi 24 novembre
2014
8h00-9h00 Réunion de la Commission ad hoc (debriefing)
11h00 Conférence de presse
Annexe 4 – Déclaration
de la commission ad hoc après le 1er tour
(open)
Election présidentielle
en Tunisie: la bonne tenue du 1er tour marque une étape dans la
transition démocratique
«Dans la continuité des élections législatives, la bonne tenue
du premier tour de cette élection présidentielle marque une nouvelle
étape dans la transition démocratique», a déclaré Jean-Marie Bockel,
chef de la délégation de l’Assemblée parlementaire du Conseil de
l’Europe (APCE), qui a observé le premier tour de l’élection présidentielle
du 23 novembre 2014 en Tunisie.
La délégation de l’APCE salue le professionnalisme de l’Instance
Supérieure Indépendante des Elections, qui a organisé ce scrutin
de manière intègre et en toute transparence. Les conditions semblent
réunies pour que l’ensemble des candidats acceptent les résultats
de ce scrutin, comme cela a été le cas lors des élections législatives.
La participation élevée des électeurs dans ce scrutin présidentiel
démontre que les citoyens attendent que le Président qui sera élu
soit le garant du bon fonctionnement et de la stabilité des institutions,
et s’engage dans une collaboration fructueuse avec l’Assemblée des
Représentants du Peuple et le gouvernement qui en sera issu, afin
d’œuvrer au développement économique et social de la Tunisie.
La délégation souligne que certains aspects du processus électoral
méritent d’être améliorés, en bénéficiant, le cas échéant, de l’expertise
de la Commission de Venise. La loi électorale devrait à l’avenir
mieux encadrer le financement des candidats et de la campagne électorale,
en insistant sur la transparence des sources, de l’utilisation et
du contrôle de ces financements. La loi devrait également mieux
prévenir les abus des ressources administratives durant les campagnes
électorales.
La délégation de l’APCE, qui comportait onze membres, a été
présente en Tunisie du 21 au 24 novembre. Elle a eu des entretiens
avec plusieurs candidats à l’élection présidentielle, le Président
de l’Instance Supérieure Indépendante pour les Elections, le Président
de la Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle,
des représentants des médias, de la société civile et des organisations
internationales. Le jour du scrutin, elle s’est déployée en six
équipes qui ont observé le vote à Tunis et aux alentours ainsi que
dans les gouvernorats de Bizerte, Nabeul, Sfax et Sousse.
Dans la suite de son engagement lors des élections législatives,
l’Assemblée parlementaire continuera de soutenir activement les
Tunisiens dans leurs efforts de consolidation de la démocratie dans
leur pays. Elle débattra des rapports concernant les élections législatives
et présidentielles lors de sa partie de session de janvier 2015
à Strasbourg.
Annexe 5 – Programme de
la commission ad hoc pour l’observation du 2ème tour (21 décembre
2014)
(open)
Samedi
20 décembre 2014
11h00-11h45 Réunion avec M. Taieb Bacouche, Secrétaire Général
de Nidaa Tounes, représentant M. Beji Caid Essebsi, Président de
Nidaa Tounes et candidat à l’élection présidentielle
12h00-12h30 Réunion avec M. Mohamed Chafik Sarsar, Président
de l’Instance Supérieure Indépendante pour les Elections (ISIE)
17h00-17h45 Réunion avec M. Moncef Marzouki, Président de
la République et candidat à la sa succession
Dimanche 21 décembre
2014
Observation du scrutin
Lundi 22 décembre
2014
8h30-9h15 Réunion de la commission ad hoc (debriefing)
9h30 Conférence de presse
Annexe 6 – Déclaration
de la commission ad hoc après le 2ème tour
(open)
Election présidentielle
en Tunisie: un scrutin exemplaire
«Avec l'élection libre et démocratique, d'une qualité extraordinaire,
de leur Président, les citoyens et citoyennes de Tunisie ont su
s'offrir à eux-mêmes le plus beau cadeau pour la Nouvelle Année
qu'un démocrate peut imaginer», a déclaré Andreas Gross (Suisse,
SOC) au nom de la délégation de l'Assemblée parlementaire du Conseil
de l'Europe (APCE) qui a observé de deuxième tour de l'élection
présidentielle, le 21 décembre 2014.
«Le scrutin s'est déroulé d'une façon exemplaire. La délégation
félicite l'Instance Supérieure Indépendante pour les Elections (ISIE)
et les dizaines de milliers de personnes, membres des 11 000 bureaux
de vote et observateurs, qui ont contribué à un déroulement serein
et absolument correct de ce vote historique.
Ainsi, la Tunisie a terminé la phase transitionnelle révolutionnaire
en établissant des institutions qui ont la plus grande légitimité
possible pour répondre dès maintenant aux espoirs des citoyens et
citoyennes, de construire une société juste et une économie florissante,
dans lesquelles personne ne se sente oublié.
Le pays qui a été la source du Printemps arabe a réussi à
cueillir les fruits de ses efforts. L'Assemblée parlementaire du
Conseil de l'Europe s'en réjouit», a déclaré Andreas Gross.