Proposition de résolution | Doc. 13846 | 02 juillet 2015
La situation des nations sans Etat en Europe
Le droit à l’autodétermination est reconnu comme étant un principe essentiel du droit international. Il est établi dans la Charte des Nations Unies et les Pactes connexes; ces dernières années, le Conseil de l’Europe a montré la voie dans le domaine normatif en élaborant la Convention-cadre pour la protection des minorités nationales.
Des Etats membres du Conseil de l’Europe, tels que le Royaume-Uni, où un référendum sur l’indépendance de l’Ecosse a eu lieu en 2014, et le Danemark, où le gouvernement a indiqué clairement que les îles Féroé et le Groenland avaient le droit à l’autodétermination et seraient autorisés à organiser un référendum sur l’indépendance s’ils le souhaitaient, fournissent des exemples récents de la manière dont l’Europe montre la voie à ce sujet.
Des mouvements en faveur de l’autodétermination sont actifs dans toute la région du Conseil de l’Europe; ils fondent leur légitimité sur le large soutien de la population de leur territoire et sur leurs propres normes démocratiques internes, dont le rejet de la violence.
Ils ont joué un rôle important dans la mise en place de la protection des minorités et d’une gouvernance démocratique plus représentative dans de nombreux Etats membres du Conseil de l’Europe.
L’Assemblée parlementaire devrait examiner la question de l’autodétermination de la Catalogne et d’autres régions d’Europe, y compris toute tentative visant à empêcher les populations d’exercer leur droit à l’autodétermination.
En outre, il faudrait que le débat relatif à l’indépendance se déroule dans le cadre d’un dialogue pacifique et démocratique entre la région concernée et le gouvernement de l’Etat.
Il faudrait encourager un dialogue pacifique et démocratique ainsi que d’autres réactions constructives à la situation, comme cela a été le cas pour des Etats membres du Conseil de l’Europe tels que le Royaume-Uni, le Danemark, la Suède et la Norvège.
L’Europe devrait appliquer les meilleures pratiques en matière d’autodétermination sur tout le continent, et non pas les pires.