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Déclaration écrite No. 604 | Doc. 14035 | 20 avril 2016

Santé reproductive et droits des femmes en Pologne

Signataires : Mme Petra De SUTTER, Belgique, SOC ; Mme Ingrid ANTIČEVIĆ MARINOVIĆ, Croatie, SOC ; Mme Ángela BALLESTER, Espagne, GUE ; Mme Maryvonne BLONDIN, France, SOC ; M. Roland Rino BÜCHEL, Suisse, ADLE ; Mme Lise CHRISTOFFERSEN, Norvège, SOC ; M. Hendrik DAEMS, Belgique, ADLE ; Mme Elvira DROBINSKI-WEIß, Allemagne, SOC ; Mme Josette DURRIEU, France, SOC ; Mme Doris FIALA, Suisse, ADLE ; M. Rainer GOPP, Liechtenstein, ADLE ; Mme Eva-Lena JANSSON, Suède, SOC ; M. Ögmundur JÓNASSON, Islande, GUE ; Mme Vasiliki KATRIVANOU, Grèce, GUE ; M. Tiny KOX, Pays-Bas, GUE ; M. Pierre-Yves LE BORGN', France, SOC ; Mme Kerstin LUNDGREN, Suède, ADLE ; M. Dirk Van der MAELEN, Belgique, SOC ; Mme Marit MAIJ, Pays-Bas, SOC ; Mme Liliane MAURY PASQUIER, Suisse, SOC ; Mme Anouchka van MILTENBURG, Pays-Bas, ADLE ; M. Bernard PASQUIER, Monaco, ADLE ; Mme Azadeh ROJHAN GUSTAFSSON, Suède, SOC ; M. Stefan SCHENNACH, Autriche, SOC ; M. Paul SCHNABEL, Pays-Bas, ADLE ; M. Frank SCHWABE, Allemagne, SOC ; Mme Chiora TAKTAKISHVILI, Géorgie, ADLE ; M. Damien THIÉRY, Belgique, ADLE ; M. Krzysztof TRUSKOLASKI, Pologne, ADLE ; Mme Nada TURINA-ĐURIĆ, Croatie, ADLE ; M. Mart van de VEN, Pays-Bas, ADLE ; Mme Birutė VĖSAITĖ, Lituanie, SOC ; Mme Alina ZOTEA, République de Moldova, ADLE

Cette déclaration écrite n’engage que ses signataires.

Les parlementaires soussignés font part de leurs inquiétudes à propos de l’évolution actuelle en matière de santé reproductive et de droits des femmes en Pologne.

Une initiative a été prise par une organisation anti-avortement pour proposer une loi introduisant une interdiction complète de l’avortement et définissant la notion de « meurtre prénatal ». En outre, elle propose de remplacer le terme de « fœtus humain » par celui d’« enfant conçu » dans la mesure du possible.

Le Parti « Droit et Justice » a le projet de mettre fin aux financements publics pour la fécondation in vitro (FIV).

Enfin, un projet vise à rétablir l’obligation de disposer d’une prescription médicale pour les pilules contraceptives d’urgence dites « pilules du lendemain ».

La Pologne a déjà l’une des législations les plus strictes concernant l’accès à l’avortement, qui conduit à un chiffre d’environ 80 000 interruptions de grossesse par an, peut-être même 200 000 si l’on compte les procédures illégales et le « tourisme pour avortement » vers des pays de l’Union européenne disposant de lois moins sévères.

Il est bien connu que les obstacles juridiques à l’avortement ne font pas baisser le taux d’avortements, mais accroissent les risques de mortalité maternelle, en raison des avortements clandestins et pratiqués dans des conditions peu sûres. Il est prouvé que le taux d’avortements ne peut que diminuer si l’on améliore l’accès à la contraception, en fournissant des informations complètes sur le planning familial et en introduisant de meilleures politiques conciliant vie familiale et vie professionnelle.

Nous appelons donc tous les parlementaires à s’opposer à ces initiatives et à protéger les droits de la femme en Pologne.