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Proposition de résolution | Doc. 14164 | 11 octobre 2016

Etude sur la résistance aux antimicrobiens qui se propage en Europe

Commission des questions sociales, de la santé et du développement durable

Cette proposition n'a pas été examinée par l'Assemblée et n'engage que ses signataires.

Des recherches récentes sur la menace que représente, pour la santé publique mondiale, la résistance aux antimicrobiens – c'est-à-dire la capacité des maladies infectieuses à résister à un traitement auquel elles étaient sensibles auparavant – font présager des coûts humains et économiques considérables si les mesures nécessaires ne sont pas prises urgemment. Une déclaration relative à la résistance aux antimicrobiens, adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 21 septembre 2016, témoigne de l’importance du problème, puisque l’Assemblée générale se saisit d’une question de santé publique pour la quatrième fois seulement.

La résistance aux antimicrobiens menace l’efficacité de la prévention et du traitement d’un large éventail de maladies infectieuses, et compromet la réussite d’actes médicaux comme la transplantation d’organes, la chimiothérapie en cancérologie, la prise en charge du diabète et la chirurgie lourde. En outre, les coûts plus élevés qu’implique le traitement de patients atteints d’infections résistantes représentent une lourde charge pour les systèmes de santé publique. Selon les prévisions, la résistance aux antimicrobiens pourrait causer 2,1 millions de décès en Europe entre 2015 et 2050; ce qui représenterait un coût de 1150 milliards de dollars pour l’économie européenne.

Dans le contexte général de la résistance aux antimicrobiens, la tuberculose pharmacorésistante constitue l’un des risques les plus graves à prendre en considération. En effet, la tuberculose tue chaque année plus de personnes qu’aucune autre maladie infectieuse, et a été identifiée comme l’une des «pierres angulaires» de la lutte contre la résistance aux antimicrobiens. Le nombre de cas de tuberculose pharmacorésistante augmente plus vite en Europe que dans aucune autre partie du monde. En 2014, on estimait à 340 000 le nombre de cas de tuberculose dans la région européenne de l’Organisation mondiale de la santé.

Eu égard à la grave menace que représente pour la santé publique la résistance aux antimicrobiens, et en particulier la tuberculose pharmacorésistante, l’Assemblée parlementaire appelle les Etats membres à lutter contre la résistance aux antimicrobiens en identifiant et en traitant ses causes profondes.