Imprimer
Autres documents liés

Proposition de résolution | Doc. 14990 | 04 octobre 2019

Antispécistes et droits de l'homme

Signataires : Mme Martine LEGUILLE BALLOY, France, ADLE ; Mme Mònica BONELL, Andorre, ADLE ; M. Bertrand BOUYX, France, ADLE ; M. Bob De BRABANDERE, Belgique, NI ; M. Vernon COAKER, Royaume-Uni, SOC ; Mme Yolaine de COURSON, France, ADLE ; Mme Marie-Christine DALLOZ, France, PPE/DC ; Mme Jennifer DE TEMMERMAN, France, ADLE ; Mme Shpresa HADRI, Macédoine du Nord, SOC ; M. Dimitri HOUBRON, France, ADLE ; Mme Catherine KAMOWSKI, France, ADLE ; M. Jérôme LAMBERT, France, SOC ; Mme Eva LÓPEZ, Andorre, ADLE ; Mme Alexandra LOUIS, France, ADLE ; M. Jacques MAIRE, France, ADLE ; M. Josep MAJORAL, Andorre, ADLE ; M. Thomas MÜLLER, Suisse, ADLE ; M. Ian MURRAY, Royaume-Uni, SOC ; M. Frédéric REISS, France, PPE/DC ; Mme Laurence TRASTOUR-ISNART, France, PPE/DC ; Mme Martine WONNER, France, ADLE

Cette proposition n'a pas été examinée par l'Assemblée et n'engage que ses signataires.

La relation de l’homme aux animaux a beaucoup évolué au cours du dernier siècle. Le lien avec l’élevage d’animaux pour la production alimentaire familiale a disparu pour laisser place à un élevage professionnel plus concentré: les enfants d’aujourd’hui n’ont, pour beaucoup, plus de liens directs avec des exploitations agricoles. En revanche, la relation avec les animaux domestiques a pris de l’importance: ils sont désormais des membres à part entière des familles. Le souci du bien-être animal est grandissant partout en Europe.

En ce qui concerne l’alimentation humaine, les modes d’élevage sont en train de considérablement évoluer. Parallèlement, des associations dites «welfaristes» et abolitionnistes émergent et se multiplient. Elles visent à supprimer toute forme d’exploitation animale et, en conséquence, à mettre fin à nombres d’activités: élevages, abattoirs, bouchers, notamment.

Ce climat actuel de méfiance et de critique entraîne des conséquences importantes sur de nombreuses professions. L’agribashing généralisé se caractérise par une multiplication des actions violentes. Les conséquences sur l’élevage ne sont pas neutres.

Un agriculteur se suicide tous les deux jours en France. Si l’antispécisme n’est pas la seule cause, elle contribue grandement à leur sentiment de mal-être. Cette tendance contribue aussi à une culpabilisation de l’homme dans sa vie quotidienne, dans sa manière de s’alimenter ou de s’habiller. Les actions de certaines associations, dans les écoles notamment, influent sur le comportement des enfants. En outre, les cas de malnutrition infantile constatés dans les hôpitaux liés à une alimentation vegan ne cessent de croître.

Cette situation pose la question du lien entre antispécisme et humanisme. Sont-ils conciliables? Dans quelle mesure? L’Assemblée parlementaire doit se pencher sur cette question.