Liste des amendements
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Recueil des amendements écrits (Version finale)

  • Doc. 13229
  • Demande d’ouverture d’une procédure de suivi pour la Hongrie

Projet de résolution

1L’Assemblée parlementaire se félicite du rapport sur la demande d’ouverture d’une procédure de suivi à l’égard de la Hongrie, qui a été établi à la suite de la proposition de résolution «Graves revers dans le domaine de la prééminence du droit et des droits de l’homme en Hongrie» (Doc. 12490). Elle en prend note et soutient les conclusions et les recommandations émises par la Commission européenne pour la démocratie par le droit (Commission de Venise) sur la Loi fondamentale et sur plusieurs lois cardinales de la Hongrie, à la demande, entre autres, de la commission de suivi de l’Assemblée, et s’associe à ces conclusions et recommandations.

Déposé par M. Pedro AGRAMUNT, M. Gabino PUCHE, M. Agustín CONDE, M. Viorel-Riceard BADEA, M. David DAVIES, M. Andrzej HALICKI, M. Gergely GULYÁS
Dans le projet de résolution, paragraphe 1, remplacer les mots « se félicite » par les mots suivants: « prend note ».
Déposé par M. David DAVIES, M. Pedro AGRAMUNT, M. Thierry MARIANI, M. Luigi VITALI, M. Gabino PUCHE, M. Agustín CONDE, M. Axel FISCHER, M. Erich Georg FRITZ, M. Viorel-Riceard BADEA, Mme Pelin GÜNDEŞ BAKIR
Dans le projet de résolution, paragraphe 1, après la première phrase, insérer la phrase suivante: "L’Assemblée prend note de l’avis du Bureau de l’Assemblée qui n’est pas favorable à l’ouverture d’une procédure de suivi à l’égard de la Hongrie."
Déposé par M. Pedro AGRAMUNT, M. Luigi VITALI, Mme Ismeta DERVOZ, M. Gabino PUCHE, M. Agustín CONDE, M. Erich Georg FRITZ, M. Viorel-Riceard BADEA, Mme Pelin GÜNDEŞ BAKIR, M. David DAVIES
Dans le projet de résolution, paragraphe 1, remplacer la dernière phrase par la phrase suivante : "De ce point de vue, l’Assemblée salue la poursuite du dialogue régulier entre la Commission européenne pour la démocratie par le droit (Commission de Venise) et le gouvernement hongrois."

2La Constitution et les lois organiques y afférentes sont le fondement du fonctionnement juridique et démocratique d’un pays. Elles établissent les règles démocratiques et le cadre de base pour la protection des droits de l’homme de ses citoyens et pour le respect de l’Etat de droit. Du point de vue de l’Assemblée, le cadre constitutionnel doit donc être stable et s’appuyer sur une large acceptation de la société et un vaste consensus politique.

Déposé par M. Márton BRAUN, M. Agustín CONDE, M. Pedro AGRAMUNT, M. Axel FISCHER, M. Erich Georg FRITZ, M. Viorel-Riceard BADEA, Mme Pelin GÜNDEŞ BAKIR, M. David DAVIES
Dans le projet de résolution, à la fin du paragraphe 2, insérer la phrase suivante : « A l’issue des élections de 2010, une coalition a remporté une majorité de plus des deux tiers au parlement hongrois ce qui, du point de vue des normes européennes communes, lui confère une légitimité suffisante pour amender la constitution ».

3L’Assemblée regrette que la constitution hongroise et les lois cardinales associées aient été adoptées dans une hâte et une opacité incompatibles avec une procédure véritablement démocratique et qu’elles ne soient pas, par conséquent, fondées sur un consensus entre le plus grand nombre possible de forces constituant l’échiquier politique de la société hongroise. La légitimité démocratique du nouveau cadre constitutionnel hongrois s’en trouve affaiblie.

Déposé par M. Kimmo SASI, M. Giorgi KANDELAKI, M. Gabino PUCHE, M. Pedro AGRAMUNT, M. Erich Georg FRITZ, M. Viorel-Riceard BADEA, Mme Pelin GÜNDEŞ BAKIR, M. David DAVIES
Dans le projet de résolution, remplacer le paragraphe 3 par le paragraphe suivant:
"L’Assemblée note que le nouveau Parlement hongrois a, pour la première fois dans l’histoire de la Hongrie libre et démocratique, amendé son ancienne Constitution qui était le fruit d’un seul parti pour en faire une nouvelle Loi fondamentale moderne, à l’issue d’une procédure démocratique et d’intenses débats au Parlement, et avec des contributions de la société civile hongroise."

4L’Assemblée considère que le recours excessif aux lois et dispositions cardinales – dont toute modification nécessite une majorité des deux tiers – et pour une vaste série de sujets peut nuire aux principes démocratiques. Pour l’Assemblée, ce comportement pourrait être interprété comme une tentative de la majorité actuellement au pouvoir de graver ses valeurs et préférences politiques dans le marbre de la Constitution dans le but de contrôler les orientations de la politique nationale bien au-delà du mandat qu’elle a reçu des électeurs hongrois. Le nombre d’institutions et d’organismes de contrôle créés ou modifiés par les autorités témoigne à lui seul de cette intention. Le contrôle de la politique nationale et du cadre réglementaire bien au-delà du mandat actuel du pouvoir en place soulève d’importantes questions quant à la compatibilité du nouveau cadre constitutionnel avec les principes essentiels de l’article 3 du Protocole additionnel à la Convention européenne des droits de l’homme (STE n° 9 et STE n° 5).

Déposé par M. Márton BRAUN, M. Gabino PUCHE, M. Agustín CONDE, M. Pedro AGRAMUNT, M. Axel FISCHER, M. Erich Georg FRITZ, M. Viorel-Riceard BADEA
Dans le projet de résolution, remplacer le paragraphe 4 par le paragraphe suivant:
"L’Assemblée appuie l’avis de la Commission de Venise en relevant que le nombre de matières soumises à une majorité des deux tiers n’a pas augmenté depuis l’adoption de la nouvelle Loi fondamentale. Afin que l’application de ces lois bénéficie d’un soutien aussi large que possible dans la société civile, l’Assemblée appelle la majorité au pouvoir et tous les partis d’opposition à poursuivre leur coopération sur ces questions."

5Un cadre constitutionnel devrait se fonder sur des valeurs largement acceptées dans la société. En conséquence, l’Assemblée regrette que le cadre constitutionnel récemment adopté comprenne plusieurs déclarations et dispositions qui codifient des normes et valeurs controversées et conflictuelles au sein de la société hongroise. Cette situation porte atteinte à la légitimité démocratique et à l’acceptabilité sociale du cadre constitutionnel, ce qui est source de préoccupation.

Déposé par M. Luca VOLONTÈ, M. Erich Georg FRITZ, M. Axel FISCHER, M. Márton BRAUN, Mme Katalin CSÖBÖR, M. Gergely GULYÁS, M. Viorel-Riceard BADEA, Mme Pelin GÜNDEŞ BAKIR, M. David DAVIES, M. Gábor Tamás NAGY
Dans le projet de résolution, paragraphe 5, remplacer la deuxième phrase par la phrase suivante : « L'Assemblée note que plusieurs dispositions sont source de préoccupation pour une partie de la société hongroise. Ces dispositions se fondent toutefois sur des valeurs européennes traditionnelles, énoncées dans les Constitutions de nombreux autres pays européens, et ont été adoptées par la majorité démocratique des deux tiers du Parlement hongrois. »

6L’Assemblée est profondément inquiète de l’érosion de l’équilibre démocratique entre les différents pouvoirs qui résulte du nouveau cadre constitutionnel en Hongrie. Ce nouveau cadre a introduit une concentration excessive des pouvoirs, accru les pouvoirs discrétionnaires et réduit à la fois l’obligation de nombreuses institutions de l’Etat et d’organismes réglementaires de rendre compte et le contrôle légal auxquels ils sont soumis.

Déposé par M. Márton BRAUN, Mme Dora BAKOYANNIS, M. Spyridon TALIADOUROS, M. José Ignacio PALACIOS, M. Giorgi KANDELAKI, M. Gabino PUCHE, M. Agustín CONDE, M. Pedro AGRAMUNT, M. Axel FISCHER, M. Erich Georg FRITZ, M. Viorel-Riceard BADEA, Mme Pelin GÜNDEŞ BAKIR
Dans le projet de résolution, supprimer le paragraphe 6.

7Pour l’Assemblée, la réduction des pouvoirs et compétences de la Cour constitutionnelle, qui est une institution importante d’équilibrage et de stabilisation du système politique en Hongrie, est une preuve supplémentaire de l’érosion du système de séparation des pouvoirs dans ce pays. Dans ces circonstances, le fait que la coalition au pouvoir ait utilisé sa majorité des deux tiers au parlement pour passer outre des décisions de la Cour constitutionnelle et réintroduire dans la Constitution des dispositions qui avaient été invalidées par cette cour a suscité des inquiétudes.

Déposé par M. David DAVIES, M. Márton BRAUN, Mme Dora BAKOYANNIS, M. Spyridon TALIADOUROS, M. José Ignacio PALACIOS, Mme Ismeta DERVOZ, M. Giorgi KANDELAKI, M. Gabino PUCHE, M. Agustín CONDE, M. Pedro AGRAMUNT, M. Axel FISCHER, M. Erich Georg FRITZ, M. Viorel-Riceard BADEA, Mme Pelin GÜNDEŞ BAKIR
Dans le projet de résolution, remplacer le paragraphe 7 par le paragraphe suivant:
"Se ralliant à l’avis de la Commission de Venise, l’Assemblée estime que le Quatrième amendement à la Loi fondamentale institue la possibilité, pour la Cour constitutionnelle, de réexaminer la Loi fondamentale et ses amendements du point de vue de la procédure. D’autre part, l’Assemblée appelle les autorités hongroises à veiller à ce que toutes les garanties soient en place pour l’examen de la constitutionnalité de la réglementation budgétaire."

8Entre mai 2010 et l’entrée en vigueur de la nouvelle Loi fondamentale, le 1er janvier 2012, l’ancienne constitution a été modifiée 12 fois. Depuis cette date, la nouvelle Loi fondamentale a déjà été modifiée à quatre reprises, la dernière fois dans des proportions considérables. La modification incessante de la Constitution au nom d’intérêts politiques partisans étroits porte atteinte à la stabilité dont a besoin le cadre constitutionnel. De plus, l’Assemblée tient à souligner que la principale raison justifiant qu’une majorité qualifiée des deux tiers soit requise en matière constitutionnelle est de protéger le cadre constitutionnel de modifications frivoles par un parti au pouvoir et de garantir que la Constitution soit basée sur le consensus le plus large possible entre l’ensemble des forces politiques en ce qui concerne les fondements juridiques et démocratiques de l’Etat. Le fait de disposer d’une majorité des deux tiers ne dégage jamais un parti ou une coalition au pouvoir de l’obligation de rechercher un consensus et de respecter les vues et intérêts de la minorité et d’en tenir compte. La volonté de la coalition gouvernementale en Hongrie d’utiliser sa majorité exceptionnelle des deux tiers pour faire passer en force des réformes contrevient à ces principes démocratiques.

(Si adopté, l'amendement 21 tombe)
Déposé par M. Luca VOLONTÈ, M. Márton BRAUN, M. Gergely GULYÁS, M. Andrzej HALICKI, M. Zbigniew GIRZYŃSKI
Dans le projet de résolution, remplacer le paragraphe 8 par le paragraphe suivant:
« L’Assemblée a suivi avec attention les débats sur le Quatrième amendement à la Loi fondamentale et note que dans son avis, la Commission de Venise a identifié des points positifs mais en a critiqué certains aspects. A cet égard, l’Assemblée salue l’intention du Gouvernement hongrois de modifier la Loi fondamentale pour en éliminer l’institution légale du transfert de procès et la question d’une taxe spéciale en cas de décisions de justice internationales impliquant des obligations de paiement. »
(Tombe si l'amendement 12 est adopté)
Déposé par Mme Lolita ČIGĀNE, Mme Inese LĪBIŅA-EGNERE, M. Andris BĒRZINŠ, M. Kimmo SASI, M. Gediminas JAKAVONIS
Dans le projet de résolution, paragraphe 8, remplacer la dernière phrase par la phrase suivante : « La tentative de la coalition gouvernementale en Hongrie d’utiliser sa majorité exceptionnelle des deux tiers pour faire passer en force des réformes arbitraire était contraire à ces principes démocratiques. »

9L’Assemblée déplore l’adoption récente de ce qui est appelé le «quatrième» amendement à la Constitution en dépit des recommandations de nombreux experts nationaux et internationaux et à l’encontre de l’avis explicite des partenaires internationaux de la Hongrie. Le fait que ce quatrième amendement comporte intentionnellement plusieurs dispositions précédemment déclarées inconstitutionnelles par la Cour constitutionnelle hongroise et/ou épinglées comme contraires aux normes et principes européens par la Commission de Venise est inacceptable et amène à s’interroger sur la volonté des autorités en place de respecter les normes et standards européens.

(Si adopté, l'amendement 22 tombe)
Déposé par M. David DAVIES, M. Márton BRAUN, M. Thierry MARIANI, M. Luigi VITALI, Mme Dora BAKOYANNIS, M. Spyridon TALIADOUROS, M. José Ignacio PALACIOS, Mme Ismeta DERVOZ, M. Giorgi KANDELAKI, M. Gabino PUCHE, M. Agustín CONDE, M. Pedro AGRAMUNT, M. Erich Georg FRITZ, M. Viorel-Riceard BADEA, Mme Pelin GÜNDEŞ BAKIR
Dans le projet de résolution, supprimer le paragraphe 9.
(Tombe si l'amendement 13 est adopté)
Déposé par M. Tamás GAUDI NAGY, Mme Pelin GÜNDEŞ BAKIR, M. Burhan KAYATÜRK, M. Peter van DIJK, M. Valeriu GHILETCHI
Dans le projet de résolution, remplacer le paragraphe 9 par le paragraphe suivant:
« L’Assemblée salue les dispositions (clause U) du quatrième amendement à la Constitution qui pourront servir de garantie juridique pour punir les auteurs des crimes contre l’humanité commis sous le régime communiste et, en l’absence d’exécution effective de ces dispositions, invite instamment les autorités hongroises à engager le processus en vue de mettre fin à l’impunité des auteurs de ces crimes. »
Déposé par M. Tamás GAUDI NAGY, M. Peter van DIJK, M. Arkadiusz MULARCZYK, Mme Nermina KAPETANOVIĆ, M. David DAVIES
A la fin de l’amendement 22, insérer les phrases suivantes : « L’Assemblée souligne qu’entre 2002 et 2010, pendant les huit années de pouvoir des gouvernements libéraux-socialistes, la Hongrie a connu une crise des droits de l’homme, plus particulièrement à l’automne 2006, où des centaines de personnes ont été agressées par la police, qui a tiré dans les yeux de plus d’une dizaine d’entre elles, et où des centaines de procès arbitraires ont été ouverts à l’encontre de manifestants et de victimes innocentes. Des rapports d’organisations de défense des droits de l’homme, des jugements, des rapports officiels du Parlement hongrois ont tous confirmé ces graves violations des droits de l’homme. Que les auteurs de ces actes – et notamment l’ancien Premier Ministre – n’aient toujours pas été punis n’est pas compatible avec les valeurs du Conseil de l’Europe. Les autorités hongroises doivent prendre les mesures légales qui s’imposent pour mettre fin à l’impunité dont ils jouissent. »
Déposé par Mme Kerstin LUNDGREN, Mme Marina SCHUSTER, M. Andrej HUNKO, M. Nikolaj VILLUMSEN, Mme Mailis REPS
Dans le projet de résolution, après le paragraphe 9, insérer le paragraphe suivant:
« L’Assemblée prend acte de l’avis de la Commission de Venise sur le 4e amendement constitutionnel ; les conclusions et les constatations qu’il contient confirment les préoccupations exprimées par l’Assemblée dans la présente résolution, ainsi que dans le rapport de la commission de suivi. Elle exhorte les autorités hongroises, en étroite coopération avec la Commission de Venise, à répondre pleinement à ces préoccupations et à mettre en œuvre les recommandations contenues dans l’avis. »

10Les analyses de la Constitution et de plusieurs lois cardinales effectuées par des experts de la Commission de Venise et du Conseil de l’Europe soulèvent un certain nombre de questions quant à la compatibilité de certaines dispositions avec les normes et standards européens, y compris avec la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme. L’Assemblée invite instamment les autorités hongroises à réduire le nombre de domaines régis par des Lois et dispositions cardinales et à exploiter pleinement les recommandations de la Commission de Venise.

Déposé par M. Luca VOLONTÈ, M. Márton BRAUN, M. Gergely GULYÁS, M. Attila GRUBER, M. Imre VEJKEY
Dans le projet de résolution, paragraphe 10, remplacer la deuxième phrase par la phrase suivante: "L’Assemblée appelle les autorités hongroises à poursuivre son dialogue ouvert et constructif avec la Commission de Venise et avec toutes les autres institutions européennes."
Déposé par M. Márton BRAUN, Mme Carmen QUINTANILLA, M. Gabino PUCHE, M. Agustín CONDE, M. Pedro AGRAMUNT, M. Viorel-Riceard BADEA, Mme Pelin GÜNDEŞ BAKIR, M. David DAVIES
Dans le projet de résolution, après le paragraphe 10, insérer le paragraphe suivant:
« L’Assemblée se félicite que, à la suite du dialogue avec la Commission de Venise et le Secrétaire Général du Conseil de l’Europe, le Parlement hongrois ait modifié la loi sur les médias à deux reprises, ainsi que les lois régissant le système judiciaire, la loi sur la liberté d’information et les dispositions transitoires de la Loi fondamentale, et formulé une proposition pour un cinquième amendement de la Loi fondamentale. L’Assemblée note que, en adoptant la loi sur l’élection des membres du parlement, le gouvernement hongrois a répondu aux recommandations émises précédemment par la Commission de Venise et mis fin au problème des écarts de taille entre circonscriptions. L’Assemblée note que la décision du parlement répond aux exigences de la Cour constitutionnelle selon lesquelles le découpage des circonscriptions doit être régi par la loi. »

11De plus, l’Assemblée appelle les autorités hongroises, en ce qui concerne:

11.1la Loi sur la liberté de religion et le statut des églises:

11.1.1à supprimer des compétences du parlement, qui est par nature un organe politique, le droit de reconnaître à un groupe confessionnel le statut d’église et à veiller à ce que ce type de décisions soient prises par une autorité administrative impartiale, sur la base de critères juridiques clairs;

11.1.2à définir, pour la reconnaissance d’une église, des critères juridiques clairs qui soient pleinement conformes aux normes internationales, notamment à la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme;

11.1.3à prévoir une possibilité d’appel contre toute décision d’accepter ou de rejeter une demande de reconnaissance en tant qu’église devant une juridiction ordinaire, aussi bien sur le fond que pour des motifs de procédure;

11.2la Loi sur l’élection des membres du parlement:

11.2.1à veiller à ce que le découpage des circonscriptions électorales soit établi par une autorité indépendante, sur la base de critères juridiques clairs;

11.2.2à veiller à ce que les limites mêmes des circonscriptions ne soient pas fixées par la loi, en particulier par une loi cardinale. En outre, l’Assemblée recommande aux autorités de s’efforcer de parvenir à un large consensus entre tous les partis politiques au sujet de la formule des «compensations» attribuées et de permettre aux électeurs appartenant à des minorités de choisir jusqu’au jour du scrutin s’ils veulent voter pour un parti ordinaire ou pour une liste minoritaire;

11.3la Loi sur la Cour constitutionnelle:

11.3.1à supprimer la limitation des compétences de la Cour constitutionnelle en matière économique;

11.3.2à supprimer de la Constitution l’interdiction faite à la Cour constitutionnelle de se référer à sa jurisprudence antérieure au 1er janvier 2012;

11.3.3à mettre en œuvre une période obligatoire de répit entre l’exercice d’activités politiques et l’élection à la Cour constitutionnelle;

Déposé par M. Márton BRAUN, Mme Carmen QUINTANILLA, M. Gabino PUCHE, M. Agustín CONDE, M. Pedro AGRAMUNT, M. Erich Georg FRITZ, M. Viorel-Riceard BADEA
Dans le projet de résolution, remplacer le paragraphe 11.3.3 par le paragraphe suivant:
« introduire une période de répit obligatoire pour les membres du parlement, à l’instar de ce qui existe déjà pour les membres du gouvernement, les dirigeants de partis politiques et les dirigeants de l’Etat, entre la fin du mandat politique et la prise de nouvelles fonctions, dans le cas de leur élection en tant que juge à la Cour constitutionnelle ; »

11.4les Lois relatives au système judiciaire, nonobstant les améliorations apportées aux lois concernées en coopération avec le Secrétaire Général du Conseil de l’Europe:

Déposé par M. Márton BRAUN, Mme Carmen QUINTANILLA, M. Gabino PUCHE, M. Agustín CONDE, M. Pedro AGRAMUNT, M. Erich Georg FRITZ, M. Viorel-Riceard BADEA
Dans le projet de résolution, supprimer le paragraphe 11.4.

11.4.1à retirer des compétences reconnues au président de l’Office national de la justice la possibilité de transférer des affaires;

11.4.2à retirer de la loi la possibilité reconnue au président de l’Office national de la justice d’annuler le résultat de concours de nomination de juges;

11.4.3à prévoir, dans la loi, que toutes les décisions du président de l’Office national de la justice puissent faire l’objet d’un recours devant les tribunaux, aussi bien sur le fond que pour des motifs de procédure;

11.5La législation applicable aux médias:

Déposé par M. Márton BRAUN, Mme Carmen QUINTANILLA, M. Gabino PUCHE, M. Agustín CONDE, M. Pedro AGRAMUNT, M. Erich Georg FRITZ, M. Viorel-Riceard BADEA, M. David DAVIES
Dans le projet de résolution, remplacer le paragraphe 11.5 par le paragraphe suivant:
"la législation applicable aux médias, afin de la rendre encore plus conforme à la jurisprudence de la CEDH, indépendamment des améliorations apportées aux lois correspondantes, en collaboration avec le Secrétaire Général du Conseil de l'Europe."

11.5.1à annuler les conditions fixées pour l’enregistrement des médias de la presse écrite et de la presse en ligne;

11.5.2à séparer, fonctionnellement et juridiquement, le Conseil des médias de l’Autorité des médias;

11.5.3à prévoir, dans la loi, que toutes les décisions du Conseil des médias ou de l’Autorité des médias puissent faire l’objet d’un recours devant les tribunaux, aussi bien sur le fond que pour des motifs de procédure.

12L’Assemblée considère que chacun des sujets de préoccupation exposés ci-dessus est, en soi, grave en termes de démocratie, de prééminence du droit et de respect des droits de l’homme. Pris séparément, chacun mériterait déjà un examen approfondi par l’Assemblée. En fait, ce qui est frappant en l’espèce, c’est l’accumulation même de réformes visant à établir un contrôle politique sur la plupart des institutions essentielles tout en affaiblissant le système d’équilibre des pouvoirs.

Déposé par M. Luca VOLONTÈ, M. Márton BRAUN, M. Gergely GULYÁS, M. Arkadiusz MULARCZYK, M. Grzegorz CZELEJ, M. James CLAPPISON
Dans le projet de résolution, supprimer le paragraphe 12.

13En adhérant au Conseil de l’Europe, la Hongrie s’est volontairement engagée à respecter les normes les plus exigeantes possibles en matière de fonctionnement des institutions démocratiques, de protection des droits de l’homme et de respect de la prééminence du droit. Malheureusement, les développements exposés ci-dessus suscitent de profondes et vives inquiétudes quant à la mesure dans laquelle le pays satisfait encore à ces obligations. Par conséquent, l’Assemblée décide d’ouvrir une procédure de suivi à l’égard de la Hongrie jusqu’à ce que les sujets de préoccupation mentionnés, entre autres, dans la présente résolution et le rapport qui l’accompagne aient été traités de manière satisfaisante.

(Si adopté, l'amendement 2 tombe)
Déposé par M. Gergely GULYÁS, M. Márton BRAUN, M. Gábor Tamás NAGY, Mme Katalin CSÖBÖR, M. Attila GRUBER, M. Imre VEJKEY, M. Ferenc KALMÁR
Dans le projet de résolution, paragraphe 13, remplacer les deuxième et troisième phrases par les phrases suivants: "Les nouvelles dispositions de la Constitution ont amené à s’interroger, d’un point de vue juridique, sur la mesure dans laquelle le pays se conforme à ses obligations. L’Assemblée décide toutefois de ne pas ouvrir de procédure de suivi à l’égard de la Hongrie parce qu’une telle décision serait disproportionnée compte tenu de l’actuel dialogue ouvert et constructif de ce pays avec la Commission européenne, la Commission de Venise et tous les organes pertinents du Conseil de l'Europe."
(Tombe si l'amendement 20 est adopté)
Déposé par M. René ROUQUET, M. Martin HENRIKSEN, M. Mike HANCOCK, M. Pedro AGRAMUNT, Mme Karin S. WOLDSETH, M. Joachim HÖRSTER
Dans le projet de résolution, paragraphe 13, remplacer la dernière phrase par la phrase suivant: "L’Assemblée décide toutefois de ne pas ouvrir de procédure de suivi à l’égard de la Hongrie mais de suivre de près l’évolution de la situation en Hongrie et de dresser le bilan des progrès accomplis dans la mise en oeuvre de cette résolution."