Résumé
Les identités individuelles et collectives évoluent rapidement
dans l’Europe actuelle en raison en partie des migrations transfrontières
qui ont accru la diversité ethnique dans la plupart des pays. A
mesure que la mondialisation s’accélère, les gens voyagent davantage
et choisissent de vivre et de travailler à l’étranger à l’heure
où l’internet contribue aussi à faire tomber les barrières culturelles.
De plus en plus de personnes, en particulier parmi les jeunes, ont
une «identité composite» qui ne se limite plus à une «identité collective»
liée à un groupe ethnique ou religieux particulier.
Cela étant, si elles ne sont pas gérées d’une façon positive,
les différences culturelles peuvent conduire à la radicalisation,
à des formes de conflits paralysantes, voire à la violence. La commission
de la culture, de la science, de l’éducation et des médias s’inquiète
de la montée des partis politiques antidémocratiques et xénophobes
en Europe et met en avant le rôle positif des différentes cultures
dans le développement d’identités nationales et d’une identité européenne.
Ces identités devraient être le reflet des réalités contemporaines
de nos sociétés de plus en plus interculturelles et se caractériser
par la diversité, le pluralisme et le respect des droits de l'homme
et de la dignité.
C’est la raison pour laquelle la commission appelle à une
évolution radicale du discours et de l’action politiques de manière
à trouver de nouveaux moyens de transformer la diversité culturelle
en facteur positif d’innovation et de développement. Les Etats devraient
en faire un objectif stratégique à long terme en mettant au point
une «stratégie interculturelle» globale axée sur la sensibilisation
et l’engagement public, la cohésion entre les différents acteurs
concernés, la lutte contre le racisme, la planification de la diversité
et l’instauration d’une économie interculturelle.