Proposition de résolution | Doc. 12312 | 23 juin 2010
Réaffirmer l’universalité des droits de l’homme
L’universalité des droits de l’homme, qui trouve son fondement dans la dignité de l’être humain, est aujourd’hui menacée. La contestation de leur caractère universel n’est pas nouvelle. Pendant la guerre froide, elle prenait la forme de l’affirmation de la prééminence des droits économiques et sociaux sur les droits civils et politiques. L’époque marquée par l’optimisme consécutif à la fin de l’affrontement est/ouest, qui a vu les droits de l’homme connaître d’importantes avancées, semble révolue. Les droits de l’homme semblent aujourd’hui pris au piège de tentatives de bipolarisation internationale selon un axe nord/sud.
Leur universalité est en effet menacée, en particulier par le relativisme culturel et religieux. Dans certaines instances internationales, on peut parfois observer une alliance des régimes totalitaires et des régimes théocratiques qui cherchent à faire prévaloir les intérêts du groupe au détriment de ceux de l’individu.
Les droits de l’homme n’appartiennent à aucune civilisation particulière. Leur application n’est certes pas encore universelle, mais leur caractère universel implique qu’ils restent valables en tous lieux, en tous temps et pour tous les hommes, sans aucune distinction. Les droits de l’homme reposent sur des valeurs qui peuvent être partagées par l’humanité tout entière. Ils ne sauraient être réécrits en fonction de telle ou telle spécificité. Leur universalisme n’est pas un obstacle à la diversité culturelle.
Notre Assemblée parlementaire, en réfutant les arguments de ceux qui contestent la portée universelle des droits de l’homme, contribuera à mieux promouvoir et protéger ceux-ci.