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Proposition de résolution | Doc. 12498 | 26 janvier 2011

Intégration des immigrés : l’Europe en échec ?

Signataires : Mme Doris FIALA, Suisse, ADLE ; Mme Tina ACKETOFT, Suède, ADLE ; M. Pedro AGRAMUNT, Espagne, PPE/DC ; Lord Donald ANDERSON, Royaume-Uni, SOC ; M. Mörður ÁRNASON, Islande, SOC ; M. Mikael CEDERBRATT, Suède, PPE/DC ; M. Boriss CILEVIČS, Lettonie, SOC ; M. Nikolaos DENDIAS, Grèce, PPE/DC ; M. Arcadio DÍAZ TEJERA, Espagne, SOC ; Mme Pernille FRAHM, Danemark, GUE ; M. Jean HUSS, Luxembourg, SOC ; M. Tadeusz IWIŃSKI, Pologne, SOC ; M. László KOSZORÚS, Hongrie, PPE/DC ; M. Franz Eduard KÜHNEL, Autriche, PPE/DC ; Mme Ana Catarina MENDES, Portugal, SOC ; M. Péter MIHALOVICS, Hongrie, PPE/DC ; M. Gebhard NEGELE, Liechtenstein, PPE/DC ; Mme Sandra OSBORNE, Royaume-Uni, SOC ; Mme Mailis REPS, Estonie, ADLE ; M. Gonzalo ROBLES, Espagne, PPE/DC ; M. Tuğrul TÜRKEŞ, Turquie, GDE

Cette proposition n'a pas été examinée par l'Assemblée et n'engage que ses signataires.

La présence en Europe de quelque 60 millions de migrants a de profondes incidences sur les plans démographique, économique, social et politique, tant pour les sociétés d’origine que pour les sociétés d’accueil. La bonne intégration des immigrés est indispensable pour une prospérité durable de la région, compte tenu du vieillissement des populations autochtones et de la baisse des taux de natalité. L’intégration est par conséquent l’un des principaux défis auxquels l’Europe doit aujourd’hui faire face.

Dans de nombreuses régions d’Europe, les déclarations de personnalités politiques de haut rang et le durcissement du discours anti-immigrants des groupes politiques ultranationalistes suscitent depuis quelque temps un vif débat sur le rôle des immigrés et sur leur obligation de respecter les valeurs et les coutumes locales et de s’y adapter. Dans le prolongement de ce débat, de nombreux Etats membres instaurent des critères d’intégration plus stricts pour l’admission d’étrangers sur leur territoire, la délivrance d’un titre de séjour de longue durée ou l’octroi de la nationalité, tendance que l’on retrouve dans la réglementation et la jurisprudence récentes de l’Union européenne.

Les soussignés sont convaincus que la clé d’une bonne intégration repose dans une responsabilité et un intérêt mutuels, une participation multisectorielle et une approche multistratégique.

L’Assemblée parlementaire devrait contribuer au débat actuel en soulevant des questions cruciales : l’Europe est-elle effectivement en train d’échouer dans ses politiques d’intégration ? Comment faire pour que les communautés immigrées échappent au piège des aides sociales, à l’échec scolaire, au taux élevé de criminalité et au fossé culturel qui sont aujourd’hui leur lot ? Quelles sont les obligations et les responsabilités respectives des communautés autochtones et immigrées afin de développer des sociétés paisibles, dynamiques et cohésives ? Et comment parvenir à des politiques migratoires équitables et humaines qui favorisent l’intégration sociale, économique, civique et politique pour le bien de tous ?