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Proposition de résolution | Doc. 12859 | 31 janvier 2012

Les retombées du pouvoir économique international sur les démocraties

Auteur(s) : plusieurs membres de l'Assemblée

Signataires : M. Luca VOLONTÈ, Italie, PPE/DC ; M. Pedro AGRAMUNT, Espagne, PPE/DC ; M. Miloš ALIGRUDIĆ, Serbie, PPE/DC ; M. Viorel Riceard BADEA, Roumanie, PPE/DC ; Mme Olena BONDARENKO, Ukraine, PPE/DC ; M. Márton BRAUN, Hongrie, PPE/DC ; M. Karl DONABAUER, Autriche, PPE/DC ; M. József ÉKES, Hongrie, PPE/DC ; Mme Tülin ERKAL KARA, Turquie, PPE/DC ; M. György FRUNDA, Roumanie, PPE/DC ; M. Jean-Charles GARDETTO, Monaco, PPE/DC ; M. Attila GRUBER, Hongrie, PPE/DC ; Mme Olha HERASYM'YUK, Ukraine, PPE/DC ; M. Giorgi KANDELAKI, Géorgie, PPE/DC ; Mme Elvira KOVÁCS, Serbie, PPE/DC ; M. Edgar MAYER, Autriche, PPE/DC ; M. José MENDES BOTA, Portugal, PPE/DC ; M. Gábor Tamás NAGY, Hongrie, PPE/DC ; M. Fritz NEUGEBAUER, Autriche, PPE/DC ; M. Joseph O'REILLY, Irlande, PPE/DC ; M. Petar PETROV, Bulgarie, PPE/DC ; Mme Carmen QUINTANILLA, Espagne, PPE/DC ; M. Giacomo SANTINI, Italie, PPE/DC ; M. Serhiy SOBOLEV, Ukraine, PPE/DC ; M. Latchezar TOSHEV, Bulgarie, PPE/DC ; M. Egidijus VAREIKIS, Lituanie, PPE/DC ; M. Emanuelis ZINGERIS, Lituanie, PPE/DC

Cette proposition n'a pas été examinée par l'Assemblée et n'engage que ses signataires.

Une étude menée par l'Institut Fédéral suisse de Technologie de Zurich intitulée « The network of global corporate control », récemment publiée par la revue New Scientist avec le titre « The capitalist network that runs the world / Le réseau capitaliste qui dirige le monde», démontre que 147 sociétés dans le monde sont en mesure de contrôler 40 % de tout le pouvoir financier, en dictant les règles du marché et en étouffant la concurrence et les Etats.

Ce réseau mondial du pouvoir financier, composé de banques et de multinationales, finit par exercer un contrôle souvent disproportionné, dont les effets pourraient se révéler très nocifs pour l’économie mondiale.

L’étude met en évidence que, dans une première phase de croissance économique, ces connexions entre sociétés peuvent être avantageuses pour la stabilité du système tout entier. Mais, en temps de crise comme ceux que nous traversons actuellement, ces connexions pourraient s’avérer très dangereuses puisque, comme dans toutes les concentrations de pouvoir, le krach d’une société peut provoquer des répercussions en chaîne, avec des effets potentiellement désastreux sur l’économie mondiale, en arrivant à menacer la stabilité même des Etats et des gouvernements.

Tout cela peut lentement transformer la démocratie en une forme de gouvernement où les droits et les devoirs des citoyens seraient établis proportionnellement à leur patrimoine, et contribuer à l’érosion de la politique et des décisions démocratiques.

Pour éviter de graves conséquences sur les marchés mondiaux, le Conseil de l’Europe doit effectuer un suivi constant de ces études, enquêter sur les retombées des concentrations économiques et des spéculations financières et promouvoir des actions visant à favoriser l’essor des démocraties dans un contexte aussi impondérable.