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Recommandation 1999 (2012) Version finale
Le suivi des travaux de l’Assemblée parlementaire par le Comité des Ministres
1. L’Assemblée parlementaire réaffirme
son attachement aux compétences qui lui ont été confiées par le Statut
du Conseil de l’Europe, qu’elle a su développer depuis la création
de l’Organisation, et qu’elle entend pleinement exercer en cherchant
à mener au mieux sa mission à l’égard des attentes des citoyens
européens qu’elle représente. Afin de mener à bien cette mission,
l’Assemblée se déclare tout autant attachée au maintien et au développement
d’une collaboration constructive avec le Comité des Ministres. Les
initiatives de l’Assemblée sont indispensables à l’Organisation,
mais elles ne peuvent se concrétiser sans le soutien du Comité des
Ministres.
2. Par ailleurs, une meilleure interaction entre les deux organes
statutaires permettrait d’éviter la dispersion des efforts et la
duplication des actions, et répondrait ainsi aux préoccupations
centrales de la réforme du Conseil de l’Europe que sont l’optimisation
et la rationalisation des ressources, ainsi que le renforcement
de l’action externe de l’Organisation. Le renforcement du dialogue
entre les deux organes statutaires et la coordination de leurs actions
et positions sont essentiels à la réussite de la réforme.
3. L’Assemblée se félicite de la nouvelle impulsion politique
donnée aux relations interinstitutionnelles sous la présidence slovène,
puis la présidence suisse du Comité des Ministres. L’adoption en
2009 du document «Dialogue renforcé entre l’Assemblée parlementaire
et le Comité des Ministres» a marqué une nouvelle étape dans le
dialogue interinstitutionnel. Les propositions qui y sont formulées,
complétées par les mesures suggérées par le Secrétaire Général du
Conseil de l’Europe dans son rapport de 2010 «Dialogue et coopération
renforcés entre l’Assemblée parlementaire et le Comité des Ministres»,
sont en voie de mise en œuvre. L’Assemblée réaffirme sa volonté
de continuer à œuvrer au rapprochement avec le Comité des Ministres
et au renforcement de la compréhension mutuelle.
4. Afin de promouvoir un dialogue véritable, substantiel et continu,
de renforcer la coopération entre les deux organes statutaires et
d’accroître les synergies institutionnelles garantes d’une meilleure
visibilité de l’Organisation, l’Assemblée s’engage à mettre en place
un certain nombre de pratiques exposées dans la Résolution1880 (2012) sur
le suivi des travaux de l’Assemblée parlementaire par le Comité
des Ministres. Parallèlement, elle recommande au Comité des Ministres:
4.1. de renforcer le processus de
consultation de l’Assemblée:
4.1.1. pour les projets de
nouveaux instruments juridiques, en institutionnalisant une procédure
formelle de consultation de l’Assemblée qui établisse, entre autres,
un calendrier précis et la fixation d’un délai prévoyant de saisir
l’Assemblée d’une demande d’avis statutaire au moins trois mois
avant la date d’adoption du projet d’instrument par le Comité des
Ministres, ainsi que l’engagement de fournir à l’Assemblée par écrit
les informations sur la suite qui a été donnée aux amendements contenus
dans l’avis statutaire;
4.1.2. pour la détermination des priorités de la présidence du
Comité des Ministres du Conseil de l’Europe, en invitant les membres
du Comité des Ministres concernés à associer leur délégation nationale
auprès de l’Assemblée en la consultant préalablement sur la détermination de
ces priorités;
4.2. de s’engager activement à examiner les recommandations
de l’Assemblée de façon approfondie et détaillée, à leur donner
un suivi concret et à y répondre rapidement, dans un délai n’excédant
pas six mois, et de manière substantielle;
4.3. s’agissant des questions écrites des membres de l’Assemblée,
de fixer un délai de réponse de six mois et, si aucun accord n’est
possible au niveau des Délégués des Ministres, de charger le président
des Délégués des Ministres d’en informer le Président de l’Assemblée
parlementaire par écrit;
4.4. d’encourager les présidents des groupes de rapporteurs
et des groupes de travail, ainsi que les coordinateurs thématiques,
à maintenir et à développer des relations de travail régulières
avec les présidents des commissions, les rapporteurs et les rapporteurs
généraux de l’Assemblée œuvrant dans les domaines d’activité pertinents;
4.5. de renforcer son implication dans les travaux menés au
sein du Comité mixte, afin d’y promouvoir un dialogue ouvert et
constructif, permettant de parvenir à une position commune sur les
sujets d’importance pour le fonctionnement de l’Organisation et
le renforcement de l’action externe du Conseil de l’Europe.
5. Enfin, l’Assemblée considère que la mise en œuvre des mesures
susmentionnées devrait faire l’objet d’une évaluation commune, entre
l’Assemblée et le Comité des Ministres, à intervalles réguliers,
dans un cadre approprié.