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Réponse à Recommandation | Doc. 13604 | 23 septembre 2014
Les tests d’intégration: aide ou entrave à l’intégration
1. Le Comité des Ministres a examiné avec
attention la Recommandation 2034 (2014) de l’Assemblée parlementaire
sur «Les tests d’intégration: aide ou entrave à l’intégration?»
et l’a portée à l’attention des gouvernements des Etats membres.
Il l’a également communiquée au Comité directeur pour les politiques
et pratiques éducatives (CDPPE) pour commentaires.
2. Le Comité des Ministres note qu’il est important que les politiques
d’intégration s’appuient sur les valeurs fondamentales du Conseil
de l’Europe et permettent notamment aux personnes migrantes de s’épanouir
et de participer activement à la vie de leur pays d’accueil. La
mise en place de formations linguistiques destinées aux migrants,
mais aussi de processus d’évaluation appropriés en fait partie,
car, ainsi que le souligne l’Assemblée, la connaissance de la langue
ou des langues de la société d’accueil est un élément essentiel d’une
intégration réussie. Cela étant, il importe que les formations linguistiques
proposées tiennent compte des ressources propres à chaque personne
migrante et de ses besoins spécifiques et qu’elles lui permettent d’acquérir
notamment les compétences linguistiques liées à son activité professionnelle.
3. S’agissant du «Cadre européen commun de référence pour les
langues (CECR)» du Conseil de l’Europe et de son utilisation dans
le contexte des tests de langue et d’intégration, le Comité des
Ministres se réfère à sa Recommandation CM/Rec(2008)7 sur l’utilisation
du CECR et la promotion du plurilinguisme.
4. Par ailleurs, il souligne qu’une série d’outils ont été élaborés
et sont disponibles en ligne sur le site du Conseil de l’Europe
dédié à l’intégration linguistique des migrants adultes ,
répondant aux préoccupations de l’Assemblée. De plus, il rappelle
que par le biais de son Unité des Politiques linguistiques, le Conseil
de l’Europe peut proposer une assistance aux Etats membres qui souhaitent
adapter leurs politiques, instruments existants et ressources afin
de répondre à leurs besoins spécifiques touchant à l’intégration
linguistique des migrants adultes.
5. En ce qui concerne le développement des travaux relatifs
au CECR, le Comité des Ministres informe l’Assemblée qu’un «Guide
pour l’élaboration et la mise en œuvre des politiques» issu du projet intergouvernemental
«Intégration linguistique des migrants adultes (ILMA)» vient d’être
publié, tout comme le recueil de documents «L’intégration linguistique
des migrants adultes: d’un pays à l’autre, d’une langue à l’autre» ,
qui visent à aider les autorités et les praticiens à identifier
des moyens appropriés pour l’utilisation du CECR dans l’éducation
aux langues, dans la conception et l’élaboration des programmes
de cours et pour l’évaluation des compétences linguistiques des
migrants adultes.
6. S’agissant des options autres que les tests de langue pour
évaluer les compétences linguistiques des migrants et des candidats
à l’immigration, il y a lieu de mentionner les outils élaborés par
l’Unité des Politiques linguistiques, tels que le «Portfolio européen
des langues pour les migrants adultes» et les documents s’y rapportant,
qui visent à mettre l’accent sur les profils de compétences plutôt
que sur les niveaux.
7. Le Comité des Ministres note également que la 3e conférence
intergouvernementale sur la «Qualité dans l’intégration linguistique
des migrants adultes: des valeurs à la politique et à la pratique»,
qui s’est tenue à Strasbourg les 3 et 4 juin 2014 et à laquelle
l’Assemblée a contribué, a été l’occasion de publier les résultats de
l’enquête réalisée en 2013 au sein des Etats membres sur les politiques
linguistiques en faveur de l’intégration linguistique des migrants
adultes, de mieux faire connaître les ressources existantes, ainsi
que les résultats de leur pilotage dans certains Etats membres et
de présenter les orientations de l’action future.
8. En conclusion, le Comité des Ministres tient à souligner que
les travaux sur l’intégration linguistique des migrants adultes
ont donné lieu au développement de synergies avec d’autres secteurs
compétents du Conseil de l’Europe ainsi qu’avec l’OCDE et l’Union
européenne.