Déclaration écrite No. 581 | Doc. 13622 | 01 octobre 2014
Protéger les femmes et les enfants en temps de crise humanitaire
Pendant l’été 2014, plusieurs crises humanitaires ont éclaté dans le monde, l’immense majorité des personnes déplacées et des réfugiés étant des femmes et des enfants. Ils représentent le groupe le plus vulnérable parmi les réfugiés, car ils risquent d’être victimes de violences sexuelles, notamment de viol, et sont exposés à des traumatismes, à la malnutrition et aux maladies. Les femmes, notamment les femmes enceintes, n’ont pas accès à des services de santé génésique, ce qui constitue une catastrophe sanitaire majeure.
En septembre, à Gaza, il y avait 46 000 femmes enceintes, dont 10 000 femmes déplacées ; 200 000 femmes enceintes en Syrie et 60 000 dans le nord de l’Irak nécessitaient des soins urgents ; en Ukraine, une forte proportion des personnes déplacées sont des femmes, dont un grand nombre sont enceintes. Au Libéria, trois cas de mortalité sur quatre dus au virus Ebola concernent des femmes et en Sierra Leone, elles sont 3 sur 5. Les infirmières représentent la majorité du personnel soignant infecté qui décède à cause de ce virus.
Nous appelons tous les Etats membres du Conseil de l'Europe à réagir face aux conséquences disproportionnées de la crise humanitaire sur les femmes et les enfants et exhortons les Etats à accorder la priorité au financement des besoins des femmes et des enfants, plus particulièrement en matière de santé.
Nous encourageons la communauté internationale à envisager les conséquences à long terme de la reconstruction des infrastructures de santé et la nécessité d’un soutien psychologique pour les personnes touchées.