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Résolution 2021 (2014) Version finale
Vers une optimisation de la prise en charge des cancers du sein en Europe
1. Le cancer du sein reste le cancer
le plus fréquent chez les femmes européennes. Il présente le plus
fort taux de mortalité de tous les cancers chez les femmes, malgré
les progrès scientifiques considérables réalisés depuis vingt à
vingt-cinq ans en matière de dépistage et de traitement.
2. Les progrès réalisés dans la lutte contre le cancer du sein
– et la stigmatisation qui reste associée à cette maladie dans certains
pays – n’ont été ni linéaires ni universels en Europe, pour de nombreuses
raisons. L’accès à des programmes de dépistage de qualité et à un
traitement moderne n’étant pas encore perçu comme un droit dans
toute l’Europe, de nombreuses femmes subissent une chirurgie mutilante
et/ou un traitement agressif inutiles.
3. Une prise en charge et des soins du cancer du sein de qualité
se traduisent à moyen et long terme par une amélioration des taux
de survie, des économies pour le système de santé et une meilleure
qualité de vie pour les patient(e)s. Placer au premier rang des
préoccupations de santé des Etats membres la lutte contre le cancer
du sein n’est donc pas uniquement dans l’intérêt des patient(e)s.
4. L’Assemblée parlementaire recommande par conséquent aux Etats
membres du Conseil de l’Europe:
4.1. de
placer la lutte contre le cancer du sein au premier rang de leurs
préoccupations de santé;
4.2. de veiller à ce que les femmes aient accès à des programmes
nationaux de dépistage par mammographie, soumis à un contrôle de
qualité et conformes aux lignes directrices européennes, ainsi qu’à
des informations précises, fondées sur des connaissances validées
concernant les avantages potentiels et les risques liés à ces programmes,
afin qu’elles puissent décider en connaissance de cause d’y participer;
4.3. de veiller à ce que tou(te)s les patient(e)s atteint(e)s
d’un cancer du sein, quel que soit leur lieu de résidence, aient
un accès effectif à un diagnostic et à un traitement de qualité
garantie dans des unités de sénologie multidisciplinaires, en connexion
avec les programmes nationaux de dépistage, conformes aux lignes
directrices européennes, qui encouragent la prise de décision commune
entre les patient(e)s et les équipes médicales;
4.4. de créer et de tenir à jour des registres nationaux des
cancers, fournissant des données fiables sur la situation dans les
Etats membres, et de les charger, entre autres, d’informer et de
sensibiliser les médias et le grand public sur la bonne interprétation
de ces données;
4.5. d’interdire toute discrimination fondée sur le statut
de la maladie à l’égard des patient(e)s atteint(e)s de cancer du
sein, en particulier dans les domaines de l’emploi et de l’assurance;
4.6. d’encourager les chercheurs de tous les Etats membres
et observateurs du Conseil de l’Europe à œuvrer ensemble pour approfondir
leurs connaissances de la maladie et améliorer les techniques de dépistage,
de diagnostic et de traitement en vue de diminuer les taux de mortalité,
d’améliorer la qualité de vie des patient(e)s, de réduire les cas
de surdiagnostic et de surtraitement, et, à terme, de trouver un remède
pour guérir le cancer du sein.