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Résolution 2250 (2018)
Encourager la mobilité des étudiants internationaux en Europe
1. L’Assemblée parlementaire est convaincue
que la mobilité des étudiants est bénéfique aux systèmes d’enseignement
et aux économies des États membres, puisque l’intégration d’étudiants
internationaux apporte une plus grande diversité et élargit l’éventail
des compétences.
2. Dans ce cadre, l’Assemblée se réfère à sa Résolution 2044 (2015) sur
la mobilité des étudiants, dans laquelle elle souligne que la mobilité
des étudiants est l’un des principaux objectifs du Processus de
Bologne – lequel a instauré l’Espace européen de l’enseignement
supérieur, un outil dont l’importance pour le progrès économique,
le développement social et la compréhension interculturelle a été
prouvée.
3. Elle se réfère également à la Convention du Conseil de l’Europe
et de l’UNESCO sur la reconnaissance des qualifications relatives
à l’enseignement supérieur dans la région européenne (STE no 165,
«Convention de reconnaissance de Lisbonne»), qui expose clairement
le désir des Parties de «permettre à tous les habitants de la région
de bénéficier pleinement de la richesse que représente cette diversité
en facilitant l’accès des habitants de chaque État et des étudiants
des établissements d’enseignement de chaque Partie aux ressources
éducatives des autres Parties».
4. L’Assemblée exhorte les États membres à adopter des mesures
en faveur de la mobilité des étudiants. Celles-ci concerneraient
les frais de scolarité, la validation des diplômes et la compatibilité
entre les systèmes d’enseignement. De telles mesures aideraient
également les étudiants internationaux à trouver un emploi dans les
pays où ils ont étudié, et à se sentir bien accueillis par les pays
hôtes et leurs dirigeants politiques.
5. En conséquence, l’Assemblée appelle les États membres à promouvoir
la mobilité des étudiants à la fois vers et depuis leur territoire
grâce aux mesures suivantes:
5.1. fournir
un environnement accueillant aux étudiants internationaux et promouvoir
les perspectives d’emploi et les communautés des pays de destination,
ainsi que les établissements d’enseignement supérieur;
5.2. adopter des politiques facilitant l’admission des étudiants
internationaux et leur permettant d’acquérir une expérience professionnelle,
et, s’ils le souhaitent, de rester dans le pays d’accueil après obtention
des diplômes afin de chercher un emploi;
5.3. mettre pleinement en application le Processus de Bologne
pour la reconnaissance des qualifications de l’enseignement supérieur,
en alignant les qualifications nationales sur le cadre des qualifications
de l’Espace européen de l’enseignement supérieur;
5.4. une fois qu’ils ont un emploi, assister les diplômés internationaux
à trouver un logement et à obtenir un titre de séjour de plus longue
durée et la citoyenneté, s’ils le souhaitent;
5.5. lever les barrières linguistiques durant les études et,
au cours de la recherche d’emploi, apporter une aide aux diplômés
internationaux sur les formalités à remplir, lesquelles peuvent
différer d’un pays à l’autre;
5.6. pour certains petits pays, multiplier si nécessaire les
programmes en anglais afin d’attirer les étudiants internationaux;
5.7. appliquer aux étudiants internationaux des frais de scolarité
identiques ou équivalents à ceux des étudiants nationaux et fixer
des frais de scolarité qui ne sont pas prohibitifs pour certains
étudiants internationaux, tout en continuant de proposer des programmes
de bourses et de prêts pour les étudiants dans les domaines d’études
considérés importants et où les étudiants ont besoin de mesures d’incitation.
6. S’agissant de l’analyse des tendances en matière de mobilité
étudiante, l’Assemblée appelle également les États membres et les
organisations internationales concernées:
6.1. à tenir davantage compte dans les politiques et les programmes
des résultats d'enquêtes et d'études démontrant les avantages économiques,
sociaux et culturels pour les pays d'accueil et les pays d'origine
des encouragements à la mobilité des étudiants;
6.2. à s’accorder d’un pays à l’autre sur des définitions cohérentes
de la mobilité des étudiants afin de pouvoir collecter des données
comparables;
6.3. compte tenu de l’inquiétude actuelle que suscite la migration,
à subdiviser les données nationales sur l’immigration, de manière
à pouvoir faire la distinction dans les statistiques annuelles entre
celles concernant les étudiants internationaux arrivant dans les
différents pays et tous les autres migrants.