1. La proposition «Prévenir la
première des violences faites aux enfants: l’abandon à la naissance»,
Doc. 10921, initialement présentée par Mme Bargholtz
(Suède), a été confiée au président de la sous-commission de l’enfant
Michael Hancock (Royaume-Uni), nommé rapporteur.
2. Le rapporteur a souhaité adresser un questionnaire directement
aux différents Etats membres; il tient tout particulièrement à remercier
ses assistantes Mmes Vanessa Metcalf
et Ekaterina Zatuliveter, qui grâce à leur travail diligent, ont
permis de collecter une vingtaine de réponses (Autriche, Belgique,
Bulgarie, République tchèque, Finlande, Grèce, Lettonie, Liechtenstein,
Lituanie, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Roumanie, Saint-Marin, Slovaquie,
Slovénie, Suisse, Turquie, Royaume-Uni et Ukraine) et d’en tirer
quelques enseignements et conclusions.
3. Lors d’une réunion à Berlin, la commission a notamment entendu
sœur Chiara, directrice de l’hôpital Saint-Joseph qui a explicité
le fonctionnement de la tour à bébés installée en 2001. Le rapporteur
a été autorisé à se rendre en visite d’étude en Ukraine (27-30 août
2007). Il remercie les autorités ukrainiennes et tous ses interlocuteurs
pour l’accueil qui lui a été réservé et l’intérêt des informations
recueillies sur place.
4. L’abandon d’enfants notamment des nouveau-nés a toujours existé
et existera toujours. Il y aura toujours des mères en détresse qui
estimeront avoir de très bonnes raisons d’abandonner leur enfant
à la naissance (déni de grossesse, grossesse hors mariage, grossesse
précoce, pauvreté, etc.). Il y a eu également par le passé dans
certains Etats de l’Europe orientale des politiques qui ont «institutionnalisé» l’abandon
d’enfants ou incité à la remise à l’Etat des enfants de parents
en difficultés; ces politiques ont laissé encore des traces dans
les mentalités des populations et dans celles des personnels des
maternités.
5. Aujourd’hui, malheureusement, il apparaît que le phénomène
de l’abandon d’enfants est loin de se tarir. Les difficultés économiques,
la pauvreté, le VIH/sida, etc., font qu’un fort taux d’abandons
d’enfants à la naissance perdure dans certains des Etats de l’Europe
centrale et orientale. Même si, en comparaison, ce phénomène reste
relativement mineur dans les Etats d’Europe occidentale, il est
également bien réel et semble en augmentation. L’adoption devenue
un marché et le manque de bébés adoptables en Occident apparaissent
comme des facteurs aggravants.
6. Les données chiffrées nationales quant aux abandons de nouveau-nés
semblent rares, voire inexistantes (par exemple en Belgique). On
trouve des données statistiques sur les enfants remis aux institutions.
Certains Etats avancent que chez eux le phénomène de l’abandon d’enfants
nouveau-nés n’existe pas (par exemple en Slovénie et au Liechtenstein)
ou est très rare (Finlande). L’Ukraine qui reconnaît la sous-estimation
du phénomène (1 549 abandons en 2004 mais 998 seulement en 2006)
a récemment décidé d’adopter une gestion informatisée de ces données.
7. Les nouveau-nés sont retrouvés abandonnés dans des poubelles,
sur des trottoirs, etc.: on parle alors d’abandon sauvage et les
chances de survie des bébés sont minimes; certains ont plus de chance
et sont abandonnés de façon anonyme dans une structure prévue à
cet effet ou sont de façon légale donnés aux fins d’adoption à l’hôpital
ou dans une institution pour enfants.
8. On assiste au retour controversé des tours à bébés du Moyen
Age en Europe: en Allemagne, Suisse, Autriche, Hongrie, Slovaquie,
Belgique, Italie, des boîtes à bébés sont installées, accessibles
de l’extérieur; on peut y déposer le bébé, ce qui déclenche en général
une alarme; le bébé est alors pris en charge, soigné, nourri et
confié à des parents nourriciers en attendant son adoption. L’enfant
est en principe immédiatement enregistré; il reçoit un nom et un
prénom.
9. L’Europe n’est pas seule en cause. C’est un phénomène mondial.
Le Japon vient de créer le même système dans la ville de Kumamoto.
Aux Etats-Unis depuis l’entrée en vigueur des lois «Safe Haven»
en 1999, la plupart des Etats permettent la dépose anonyme des bébés
(de la naissance jusqu’à un an!) dans certains lieux sécurisés sans
risque de poursuites pénales.
10. Le plus souvent une lettre est remise à la mère qui lui indique
comment faire pour reprendre son bébé si elle change d’avis et l’informe
des diverses aides qui pourraient lui permettre d’assumer la charge
de son enfant.
11. Ces boîtes à bébés font l’objet d’une grande controverse;
dans beaucoup de pays l’abandon notamment sauvage est considéré
comme un crime et ce système est alors perçu par certains comme
une incitation à commettre un crime et à déresponsabiliser les mères.
Le plus souvent, ces initiatives n’ont pas de base légale (par exemple
en Belgique). L’Allemagne a récemment décidé d’en autoriser la publicité.
12. Les tenants du système invoquent pour arguments en faveur
de la généralisation de ces boîtes à bébés la lutte contre l’avortement,
la prévention des abandons sauvages, celle des infanticides, de
la maltraitance et la certitude de voir les enfants adoptés.
13. Ces mêmes arguments valent en faveur de l’accouchement dans
l’anonymat qui semble cependant peu répandu. La plupart des Etats
connaissent l’obligation légale des parents et notamment de la mère
de faire enregistrer l’enfant à sa naissance.
14. Ce genre d’accouchement anonyme trouve son expression extrême
en France qui est un des rares pays à connaître depuis longtemps
la procédure de l’accouchement sous X. L’accouchement sous X donne
à la femme la possibilité d’accoucher dans l’anonymat complet et
l’enfant est privé de filiation maternelle et devient adoptable.
15. Récemment pour respecter les droits de l’enfant, et notamment
son droit à connaître ses origines (voir la Convention de l’ONU
sur les droits de l’enfant de 1989), cette procédure a été quelque
peu modifiée: les femmes sont incitées à décliner leur identité
sous le sceau du secret et l’enfant devenu adulte pourra ainsi retrouver
ses origines, si toutefois la mère en est d’accord. On parle alors
d’accouchement dans la discrétion!
16. Il est impossible aujourd’hui d’ignorer les droits de l’enfant;
il est tout aussi difficile de passer sous silence les droits des
pères. Quid donc des droits du père en cas d’accouchement sous X
ou dans la discrétion? Le père n’a rien à dire, il peut ignorer
la grossesse et ne participe pas à la décision d’anonymat. Il sera
privé de sa paternité. En France, l’accouchement sous X prive en
principe le père de tout droit même en cas de reconnaissance de
la paternité in utero; ce
qui a été remis en cause tout récemment dans un arrêt de la Cour
de cassation d’avril 2006 (affaire Peter).
17. La France connaît encore environ 500 accouchements sous X
par an, contre les 10 000 cas des années 1960 avant la légalisation
de la contraception et de l’avortement.
18. Il est difficile de connaître et de définir avec certitude
le profil type de la mère qui abandonne son enfant. En Europe occidentale,
il semblerait qu’il s’agit le plus souvent de très jeunes femmes,
souvent d’origine étrangère, sans autonomie (soit migrantes irrégulières,
soit prostituées ou encore jeunes filles de milieu musulman), qui
pour une raison donnée n’ont pu recourir à la contraception et à
l’avortement.
19. L’abandon d’enfant pose en effet la question de l’accessibilité
des femmes (et notamment des femmes migrantes) à la contraception
et à l’avortement. Ce dernier n’est pas dépénalisé dans tous les
pays. Même lorsqu’il est permis, il reste soumis à de nombreuses
formalités administratives qui sont autant d’obstacles pour bien
des femmes en détresse. Dans certains cas et dans certains pays,
la clause de conscience des médecins ou encore des délais stricts
mis à l’interruption de grossesse peuvent parfois vider de son contenu
ce droit reconnu en principe aux femmes.
20. Dans les pays d’Europe centrale et orientale, le nombre d’enfants
abandonnés en institutions reste élevé. Le cas de la Roumanie est
connu et dans ce pays les mentalités restent encore imprégnées de
l’héritage de la dictature communiste en ce qui concerne l’abandon
des enfants à l’Etat. Aujourd’hui la pauvreté et l’incapacité pour
les parents de faire face à la charge que représente l’enfant expliquent
les abandons en nombre. En Ukraine les raisons avancées pour comprendre
l’abandon des enfants sont les pressions familiales sur la mère,
le défaut de logement ou de ressources suffisantes, le fait que
la mère était elle-même enfant abandonnée et les problèmes de drogue
ou d’alcoolisme. Dans ce pays persiste parfois une mentalité favorable
à l’institutionnalisation, pourvoyeuse d’emplois et de revenus;
mais grâce aux efforts actuels du gouvernement, cette tendance est
contrecarrée et l’Ukraine connaît de réelles améliorations, tout
comme la Roumanie et la Bulgarie. Le rapporteur à ce sujet rappelle
ses rapports précédents (
Recommandation
1601 (2003),
Doc. 9692, et
Recommandation
1698 (2005),
Doc. 10452) consacrés au sort des enfants en institutions.
21. Il y a également le cas particulier des mères atteintes du
virus VIH/sida qui abandonnent leur enfant nouveau-né porteur ou
susceptible d’avoir le virus. Ce phénomène touche notamment la Russie,
l’Ukraine, la Géorgie, etc. Faute de structures adéquates et du
fait de la stigmatisation attachée à la séropositivité, les nouveau-nés
sont victimes de ségrégation dans des institutions spécialisées
(quand elles existent et à défaut dans les hôpitaux: Human Rights
Watch avançait en 2005 le chiffre de 50 % de ces enfants dans ce
cas) au motif qu’ils sont alors plus faciles à soigner. Les institutions
existantes refusent bien souvent de les accueillir même si c’est
illégal; des prétextes sont toujours trouvés!
22. Le plus souvent, ces enfants ne bénéficient pas de l’attention
et de l’éducation nécessaires faute de personnel approprié dans
ces institutions, et souffrent de retards importants de développement,
ce qui est particulièrement dommageable pour tous ces enfants et
notamment ceux qui, à 18 mois, ont la chance d’avoir un test VIH
qui s’avère finalement négatif.
23. Dans un grand nombre de pays qui ont répondu au questionnaire
envoyé par le rapporteur, il semble qu’il existe une obligation
légale pour les autorités de rechercher la famille d’origine de
l’enfant trouvé abandonné (par exemple en Allemagne, Norvège, Pologne,
Slovaquie, Suisse, République tchèque). Toutefois, peu d’information
est disponible sur les formes et les délais que prend cette recherche!
24. Le rapporteur n’a pas voulu approfondir ici la question des
modalités juridiques très complexes des procédures légales d’abandon
des enfants qui mériteraient cependant d’être étudiées en détail,
mais dans un autre rapport. Ces procédures comportent des conditions
diverses selon les pays. Ces conditions peuvent être orientées selon
que l’on veut favoriser ou non la rupture totale ou partielle des
liens avec la famille d’origine, favoriser ou non l’adoption des
enfants en bas âge ou encore viser à la réinsertion future de l’enfant
dans la famille d’origine à plus long terme. Il s’agit là alors
de choix relevant de la politique familiale.
25. L’adoption est étroitement liée à la problématique de l’abandon,
tout comme le trafic d’enfants. L’adoption est devenue un véritable
marché juteux. Les bébés se font rares en Europe de l’Ouest; souvent
le reproche est avancé par les associations de ne pas suffisamment
informer les mères en détresse sur les possibilités qui leur sont
offertes et de profiter de leur faiblesse pour favoriser en quelque
sorte l’abandon des nouveau-nés.
26. Le rapporteur a déjà mentionné plus haut les pratiques incitatives
à l’abandon qui ont sévi longtemps en Europe centrale et orientale
et qui ont laissé des traces dans les mentalités. Les journaux des
pays européens font régulièrement état de vente et trafic de nouveau-nés
aux fins d’adoption illégale. Le rapporteur a consacré déjà plusieurs
rapports à la situation des enfants en institutions et il tient
à rappeler que l’adoption nationale, voire internationale, est toujours
préférable à l’institutionnalisation des enfants.
27. Compte tenu de la situation alarmante que connaissent certains
pays d’Europe centrale et orientale quant aux abandons d’enfants,
de nombreuses ONG et organisations internationales comme l’UNICEF
sont amenées à créer des centres d’accueil pour offrir aux jeunes
mères et à leur enfant un accueil temporaire qui évite l’abandon
en institution. L’UNICEF ainsi a créé d’ores et déjà plusieurs centres
en Ukraine qui accueillaient en 2006 une soixantaine de femmes et
leurs nouveau-nés et dont l’action aboutit à la reconstitution de
la vie familiale. Le rapporteur, au cours de son séjour en Ukraine,
a visité un tel centre à Cherniliv. La Géorgie connaît des centres
de ce type également depuis 2003.
Conclusions
28. L’abandon d’enfants à la naissance
est une question complexe qui par ailleurs met en jeu des droits autres
que ceux de la mère: les droits de l’enfant et les droits du père.
La première constatation à retenir est que les données sur la problématique
sont rares: il importerait de quantifier le problème et de disposer
de données chiffrées, et notamment une répartition des abandons
par sexe. Les raisons de l’abandon sont complexes et varient selon
les cas et certaines échappent au domaine politique.
29. Mais en Europe notamment centrale et orientale les principales
raisons semblent être la pauvreté, la précarité et l’incapacité
de la mère de faire face à la charge économique que représente l’enfant.
30. Cela implique des choix de politique familiale qui prennent
en compte la charge financière que représente la venue d’un enfant
et le nécessaire suivi de la maternité et accompagnement des jeunes
mères.
31. Toutes les mesures proposées devraient s’articuler autour
d’un principe intangible et prioritaire: le respect des droits de
l’enfant, en particulier le droit de l’enfant de vivre dans sa famille
et de connaître ses origines, droit constitutif de l’être humain
et vital pour son développement.
32. Une attention particulière devrait être portée à des groupes
vulnérables comme les jeunes femmes migrantes, les femmes atteintes
du VIH/sida, ou originaires de groupes minoritaires.
33. Une politique proactive de prévention de l’abandon des nouveau-nés
devrait:
33.1. bannir toutes pressions
sur la mère et toutes mesures incitatives à l’abandon d’enfant de
la part du personnel médical et paramédical ou des autorités gouvernementales;
33.2. prévenir l’abandon sauvage qui met la vie du nouveau-né
en danger par des mesures appropriées comme le développement de
structures d’accueil accessibles;
33.3. refuser de permettre légalement la maternité secrète;
il devrait y avoir obligation pour la mère de laisser son identité
même si on peut évidemment développer des formes d’accouchement
protégé dans la discrétion pour la mère; mais l’enfant ne doit pas
être privé de son droit de connaître ses origines et ce même avant
sa majorité;
33.4. inciter à l’enregistrement de tous les enfants à la naissance;
il doit être une obligation et totalement gratuit pour les parents;
des mesures incitatives, notamment l’octroi de primes à la naissance,
devraient être prévues. Un système d’allocations financières suffisantes
pour charge d’enfants doit être instauré et ce dès le premier enfant;
33.5. prévoir des procédures transparentes d’abandon des nouveau-nés
aux fins d’adoption; des délais raisonnables doivent permettre à
la mère de se rétracter si elle le souhaite et dans toute la mesure du
possible le consentement du père ne doit pas être négligé; le recours
à l’adoption nationale et internationale ne doit pas priver l’enfant
d’accéder à la connaissance de ses origines ni le lui interdire;
33.6. reconnaître pleinement le droit des femmes au libre choix
de la maternité, ce qui signifie un accès légalisé et facilité à
la contraception et à l’avortement;
33.7. prévenir les maternités précoces et non désirées par l’information
et l’éducation sexuelle notamment à l’école;
33.8. prévoir un accompagnement des futures mères et des jeunes
mères: ce qui implique un suivi médicosocial de la grossesse, la
protection contre le virus VIH/sida et sa transmission mère-enfant, l’accompagnement
à l’accouchement, la non-séparation de l’enfant de la mère lors
de la délivrance, ainsi que le suivi médicosocial postnatal du couple
mère-enfant;
33.9. assurer une meilleure information des mères appartenant
notamment aux groupes vulnérables sur toutes les possibilités offertes
pour les aider, notamment financières, pour faire face à la charge économique
supplémentaire que représente l’enfant;
33.10. et aider à la création de lieux d’accueil et d’hébergement
temporaire du couple mère-enfant.
Commission chargée du rapport: commission des questions sociales,
de la santé et de la famille.
Renvoi en commission: Doc. 10921 et Renvoi no 3244 du 26 juin
2006.
Projet de résolution adopté par la commission le 14 mars 2008.
Membres de la commission: Mme Christine McCafferty (Présidente), M. Denis
Jacquat (1er Vice-Président), Mme Minodora Cliveti (2e Vice-Présidente),
M. Konstantinos Aivaliotis, M. Farkhad Akhmedov, M. Vicenç Alay Ferrer,
Mme Sirpa Asko-Seljavaara, M. Jorodd
Asphjell, M. Lokman Ayva,
M. Zigmantas Balčytis, M. Miguel Barceló Pérez, M. Andris Bērzinš,
M. Jaime Blanco García, M. Roland
Blum, Mme Olena Bondarenko, Mme Monika
Brüning, Mme Bożenna Bukiewicz, M. Igor
Chernyshenko, M. Imre Czinege, Mme Helen
D’Amato, M. Karl Donabauer, Mme Daniela
Filipiová, M. Ilija Filipović, M. André Flahaut (remplaçant: M. Philippe Monfils), M. Paul Flynn, Mme Pernille
Frahm, Mme Doris Frommelt, M. Renato
Galeazzi, M. Henk van Gerven, Mme Sophia
Giannaka, M. Stepan Glăvan, M. Marcel Glesener, M. Luc Goutry (remplaçant:
Geert Lambert), Mme Claude
Greff, M. Michael Hancock,
Mme Olha Herasym’yuk,
M. Vahe Hovhannisyan, M. Ali Huseynov, M. Fazail Ibrahimli, Mme Evguenia
Jivkova, Mme Marietta Karamanli (remplaçant:
M. Jean-Paul Lecoq), M. András
Kelemen, M. Peter Kelly, Baroness Knight of Collingtree, M. Haluk
Koç, M. Slaven Letica, M. Andrija Mandić, M. Michal Marcinkiewicz,
M. Bernard Marquet, M. Ruzhdi
Matoshi (remplaçant: M. Aziz Pollozhani),
Mme Liliane Maury
Pasquier, M. Donato Mosella, M. Felix Müri, Mme Maia
Nadiradzé, Mme Carina Ohlsson, M. Peter Omtzigt, Mme Vera
Oskina, Mme Lajla Pernaska, Mme Marietta
de Pourbaix-Lundin, M. Cezar Florin Preda, Mme Adoración
Quesada Bravo (remplaçante: Mme Bianca Fernández-Capel), Mme Vjerica
Radeta, M. Walter Riester, M. Andrea Rigoni, M. Ricardo Rodrigues, Mme Maria
de Belém Roseira, M. Alessandro
Rossi, Mme Marlene Rupprecht, M. Indrek
Saar, M. Fidias Sarikas, M. Andreas Schieder, M. Ellert B. Schram,
M. Gianpaolo Silvestri, Mme Svetlana
Smirnova (remplaçant: M. Vladimir Zhidkikh),
Mme Anna Sobecka, Mme Šojdrová, Mme Darinka
Stantcheva, M. Oleg Ţulea, M. Alexander Ulrich, M. Mustafa Ünal, M. Milan Urbáni, Mme Nastaša
Vučković, M. Victor Yanukovych, Mme Barbara Žgajner-Tavš.
N.B. Les noms des membres présents à la réunion sont indiqués
en gras.