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Réponse à Recommandation | Doc. 12437 | 17 novembre 2010
Euro-Méditerranée : pour une stratégie du Conseil de l’Europe
1. Le Comité des Ministres a examiné avec
attention la Recommandation
1919 (2010) de l’Assemblée parlementaire et l’a portée
à l’attention des gouvernements des Etats membres. Il l’a également
transmise au Centre européen pour l’interdépendance et la solidarité
mondiales (Centre Nord-Sud) pour information et observations éventuelles.
2. Le Comité des Ministres rappelle sa réponse à la Recommandation 1753 (2006) de
l’Assemblée parlementaire sur les « Relations extérieures du Conseil
de l’Europe », adoptée le 18 janvier 2007 à la 984e réunion des
Délégués des Ministres, et notamment son paragraphe 2, dans lequel
le Comité a souligné que « [s]’il reconnaît l’importance des relations
extérieures pour le Conseil de l’Europe, et de la contribution de l’Organisation
à la promotion des valeurs universelles au-delà de l’Europe, [il]
est cependant convaincu qu’il faut donner la priorité à la dimension
européenne de la mission de l’Organisation ».
3. Dans le même temps, le Comité des Ministres rappelle que des
projets sont déjà mis en œuvre en collaboration avec l’Union européenne
afin de développer les contacts et la coopération avec les pays
du bassin méditerranéen, en particulier dans le cadre de programmes
conjoints avec la Commission européenne. D’autres projets visant
à mener des actions communes sont également en préparation.
4. Le Comité des Ministres est bien conscient qu’une coopération
positive s’est établie entre le Centre Nord-Sud et l’Union européenne.
Il rappelle que la Commission européenne et le Parlement européen
sont déjà membres du Conseil exécutif du Centre Nord-Sud. La possibilité
de voir le Comité des régions devenir également membre du Conseil
exécutif sera étudiée dans le cadre des discussions qui auront lieu prochainement
au sein du Comité des Ministres sur une éventuelle révision de la
résolution statutaire du Centre Nord-Sud.
5. Le Comité des Ministres reconnaît l’importance de promouvoir
l’adhésion des Etats du bassin méditerranéen qui partagent les valeurs
du Conseil de l’Europe aux instruments juridiques pertinents de l’Organisation,
afin d’en étendre la portée. A cet égard, le Comité rappelle sa
réponse à la Recommandation 1825 (2008) de l’Assemblée parlementaire
« Renforcer la coopération avec les pays du Maghreb », adoptée le
21 janvier 2009, dans laquelle il a affirmé que « [l]’engagement
juridique des Etats non membres au titre des traités du Conseil
de l’Europe favorise une interaction fructueuse entre les Etats
tiers et les Etats membres, et devrait ouvrir progressivement la
voie à un élargissement du champ de coopération ».
6. Les traités du Conseil de l’Europe sont, dans leur grande
majorité, ouverts aux Etats non membres du Conseil de l’Europe,
y compris les Etats méditerranéens. Toutefois, certaines conventions,
comme la Convention culturelle européenne (STE n°18), ne so nt ouvertes
qu’aux Etats non membres européens. Un réexamen général des conventions
du Conseil de l’Europe est en cours dans le cadre de la réforme
du Conseil de l’Europe engagée par le Secrétaire Général et soutenue
unanimement par le Comité des Ministres. L’ouverture des conventions
aux Etats non membres non européens est dûment examinée dans ce
contexte.
7. Enfin, le Comité des Ministres rappelle que des pays du bassin
méditerranéen participent à certaines activités du Conseil de l’Europe,
par exemple dans le cadre de la Commission européenne pour la démocratie par
le droit (Commission de Venise), du Groupe de coopération en matière
de lutte contre l’abus et le trafic illicite de stupéfiants (Groupe
Pompidou) et de l’Accord européen et méditerranéen sur les risques
majeurs (EUR-OPA).