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Recommandation 2016 (2013) Version finale
Frontex: responsabilités en matière de droits de l'homme
1. L’Assemblée parlementaire renvoie
à sa Résolution 1932
(2013) «Frontex: responsabilités en matière de droits
de l’homme».
2. Elle se félicite que l’Union européenne et l’Agence européenne
pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières
extérieures des Etats membres de l’Union européenne (ci-après « l’Agence »), plus
connue sous le nom de Frontex, aient récemment pris plusieurs mesures
pour répondre aux inquiétudes soulevées par les activités de l’Agence
quant au respect des droits de l’homme. A cet égard, elle note que Frontex
a approuvé une stratégie en matière de droits fondamentaux et un
code de conduite, et que le règlement Frontex a été modifié pour
comprendre l’obligation de protéger les droits fondamentaux, notamment par
la création d’un poste d’officier aux droits fondamentaux et la
mise en place d’un forum consultatif sur les droits fondamentaux,
au sein duquel le Conseil de l’Europe est représenté. Tous deux
sont maintenant entrés en activité.
3. Bien que ces changements soient à saluer, il n’est pas certain
qu’ils suffisent et qu’ils s’avèrent applicables et effectifs.
4. Dans ce contexte, l’Assemblée appelle le Comité des Ministres
à soutenir et à encourager Frontex sur les questions de droits de
l’homme, et plus précisément:
4.1. à
veiller, par le biais de son représentant auprès du forum consultatif
sur les droits fondamentaux, à ce que le Conseil de l’Europe participe
activement aux activités de Frontex en matière de droits de l’homme
et à ce que la participation et l’apport du Conseil de l’Europe
à ce forum fassent l’objet d’un retour d’informations et d’échanges
de vues réguliers au sein de l’Organisation;
4.2. à promouvoir les normes pertinentes du Conseil de l’Europe,
notamment celles développées par la jurisprudence de la Cour européenne
des droits de l’homme, les conclusions du Comité européen pour la
prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains
ou dégradants (CPT) et celles du Groupe d’experts sur la lutte contre
la traite des êtres humains (GRETA), et à recommander qu'elles soient
dûment prises en compte dans les programmes de formation et les
procédures opérationnelles de Frontex;
4.3. à aider Frontex à renforcer ses mécanismes de contrôle,
notamment concernant les opérations de retour conjointes, par une
coopération plus étroite avec le CPT, le GRETA et divers autres
secteurs pertinents du Conseil de l’Europe;
4.4. à appuyer les efforts de Frontex pour protéger et promouvoir
les droits de l’homme, en veillant à ce que le Conseil de l’Europe
tire parti de ses liens privilégiés avec les divers mécanismes de
prévention nationaux (Réseau européen des mécanismes nationaux de
prévention (MNP)) établis dans le cadre du Protocole facultatif
à la Convention contre la torture et autres peines ou traitements
cruels, inhumains ou dégradants (OPCAT) et avec les médiateurs et
institutions nationales de droits de l’homme de ses Etats membres
(Réseau pair à pair).