FR18CR07ADD1

AS (2018) CR 07
Addendum 1

SESSION ORDINAIRE DE 2018

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Première partie

COMPTE RENDU

de la septième séance

Jeudi 25 janvier 2018 à 10 heures

ADDENDUM 1

Le processus de paix israélo-palestinien : le rôle du Conseil de l’Europe

Débat selon la procédure d’urgence

L’intervention suivante a été communiquée au service de la séance pour publication au compte rendu par un membre inscrit sur la liste des orateurs et présent en séance mais qui n’a pu être appelé à la prononcer faute de temps.

M. AMRAOUI (Maroc, partenaire pour la démocratie)* – Nous profitons de l’occasion pour exprimer notre profonde condamnation de la décision des États-Unis, incompréhensible et qui vient en contradiction flagrante avec la légalité internationale et, plus particulièrement, avec les résolutions des Nations Unies, ainsi qu’avec les conventions conclues et les ententes entre les deux parties, palestinienne et israélienne.

Cette décision est même de nature à impacter de manière négative les efforts intenses de l’administration américaine pour relancer le processus politique. Elle risque ainsi de discréditer sa position de médiateur dans le conflit israélo-palestinien. Elle peut même anéantir définitivement les chances de réaliser la paix, et menacer la sécurité et la stabilité d’une région où règne déjà une atmosphère de tension où tous les sentiments de colère, de frustration et d’animosité sont exacerbés et qui peut devenir le lieu de manifestations de violence et d’extrémisme.

Sa Majesté le Roi du Maroc, en sa qualité de président du comité Al-Qods et dont le leadership est affirmé au sein de la Ligue des États Arabes et de l’Organisation de la Coopération Islamique, a rappelé au président Trump l’extrême importance que revêt la ville d’Al-Qods qui doit demeurer une terre de cohabitation et un symbole de coexistence et de tolérance pour tous. Cela exige de préserver sa place juridique et d’éviter tout ce qui est de nature à porter atteinte à son statut politique actuel.

La défiance, la peur et le ressentiment mènent malheureusement trop souvent à la radicalisation des esprits, à la violence et à la haine réciproque.

Même si ce sujet n’est pas du ressort du mandat du Conseil de l’Europe, le devoir moral de l’Europe lui impose d’avoir une position commune clairement affirmée vis-à-vis de la politique du Gouvernement israélien dans les territoires palestiniens, une politique qui contribue à l’instabilité générale de la région.

L’Europe n’est-elle pas un partenaire privilégié d’Israël et de la Palestine, n’a-t-elle pas également un intérêt direct à ce que la paix s’installe durablement dans la région ? L’Europe peut et doit imposer le droit international comme la base d’une solution politique au conflit israélo-palestinien en mettant en avant les Résolutions 242 et 338 des Nations unies posant les termes de la solution du conflit.

Il n’est plus acceptable de revendiquer la neutralité dans ce conflit. C’est pourquoi nous pensons que le courage et la sagesse politique sont nécessaires afin d’obtenir une majorité politique soutenant un point de vue, pourquoi pas européen propre, loin du suivisme ou de l’immobilisme, c’est-à-dire puissant et autonome.