ALLOCUTION DE BIENVENUE DE M. JEAN-CLAUDE MIGNON,
PRESIDENT DE L’ASSEMBLEE PARLEMENTAIRE DU CONSEIL DE L’EUROPE,
POUR LA REUNION CONJOINTE EGA/POL
SUR LES FEMMES ET LE PRINTEMPS ARABE
PARTIE DE SESSION D’AVRIL 2012
(Strasbourg, Mardi, 24 avril 2012, 14h00)
Mesdames et Messieurs,
Madame la Ministre,
Madame la Première Vice-Présidente,
Madame la Secrétaire générale adjointe du Conseil de l’Europe,
Chères invitées,
Chers Collègues,
Je suis ravi de participer à cette réunion jointe de la commission sur l’égalité et la non-discrimination et la commission des questions politiques et de la démocratie sur le thème « les femmes dans le printemps arabe ». Cette journée est en effet dédiée au printemps démocratique, sous l’angle de la participation des femmes et de l’impact du printemps arabe sur la situation des femmes. Je souhaite la bienvenue à toutes nos invitées venues nous parler du rôle des femmes dans les mouvements démocratiques en Egypte, en Libye, au Maroc, en Tunisie, en Syrie et au Yémen. Notre Assemblée débattra un peu plus tard en plénière du rapport de Madame Saïdi « L’égalité entre les femmes et les hommes : une condition du succès du Printemps arabe » traitant principalement des développements au Maroc et en Tunisie.
L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe suit de très près les développements dans ses pays voisins, et a créé dès 2009 le statut de partenaire pour la démocratie, dont bénéficient à ce jour le Parlement marocain et le Conseil national palestinien. Le respect des droits humains, et notamment des droits des femmes, ont une place centrale dans ce partenariat. J’ai déjà souligné à plusieurs reprises qu’il ne saurait y avoir de démocratie sans respect des droits des femmes. Les femmes doivent être encouragées par nous tous à poursuivre et à accroître leur participation aux mouvements démocratiques.
Nous avons la chance d’avoir des actrices du changement parmi nous. Nos invitées ont participé aux révolutions politiques et sociales, aux manifestations, utilisant les nouveaux moyens de communication dans leur lutte pour la protection des droits humains.
J’ai eu connaissance par les médias d’un slogan scandé lors de manifestations en Syrie « la voix des femmes est une révolution ». La voix des femmes a contribué à apporter les révolutions, mais qu’en est-il aujourd’hui ? Je me demande si leur voix est entendue sur le plan politique. Quelle est la place et la participation des femmes dans la vie politique ? Les citoyens se sont transformés en avocats des droits humains, mais l’engagement citoyen a-t-il été suivi d’un engagement politique ? Nous avons aujourd’hui l’opportunité d’en savoir plus sur la condition des femmes dans ces pays et de voir si le printemps arabe peut être considéré comme un printemps des femmes.