28.06.2012
Discours de bienvenue à l’attention
de Monsieur Mustapha Ben Jaafar,
Président de l’Assemblée constituante tunisienne
(Strasbourg, jeudi 28 juin 2012, 17h30)
Monsieur le Président,
Je suis extrêmement heureux de vous accueillir dans notre hémicycle et de vous souhaiter la bienvenue, au nom de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Le fait que notre Assemblée consacre l’un des débats les plus importants de cette semaine à la situation en Tunisie, et votre présence parmi nous pour ce débat, afin de partager votre expérience et vos impressions, sont de bon augure pour l’avenir de notre coopération.
En effet, nous avons mutuellement besoin de cette coopération, dont la nécessité est l’un des enseignements principaux que nous devrions tirer des événements qui se sont produits dans le monde arabe ces deux dernières années. La démocratie, la stabilité, la paix et le développement durable ne peuvent être la prérogative ou le privilège exclusif d’un peuple, d’une nation ; chaque être humain a ce besoin et ce droit. C’est cette évidence que la révolution tunisienne a démontrée au monde et qui a constitué son attrait irrésistible pour les peuples de la région. Nous devons accompagner cet élan de notre mieux.
Monsieur le Président, sous votre présidence l’Assemblée Nationale Constituante doit accomplir un devoir éminemment historique, rédiger la constitution du pays qui incarne les espoirs et les aspirations de la révolution tunisienne, en garantissant les droits et les libertés démocratiques fondamentaux. La résolution que nous venons d’adopter exprime de façon très claire notre volonté de vous apporter l’expérience et l’expertise dont nous disposons dans ce domaine. Nous vous encourageons vivement à nous solliciter et aussi à nous faire part de tout autre souhait et proposition qui nous permettraient de travailler ensemble. Et finalement, je réitère, de la façon la plus solennelle, l’invitation que l’Assemblée a adressée à l’Assemblée Nationale Constituante afin qu’elle sollicite le statut de partenaire pour la démocratie.
Monsieur le Président, vous avez la parole.