ALLOCUTION DE BIENVENUE DU PRESIDENT
DE L’ASSEMBLEE PARLEMENTAIRE
DU CONSEIL DE L’EUROPE, MONSIEUR LLUÍS MARIA DE PUIG,
A L’ATTENTION DE MONSIEUR AMIN MAALOUF, ECRIVAIN
(Strasbourg, 17 avril 2008, 15h00)
J’ai le plaisir à présent de souhaiter la bienvenue à Monsieur Amin Maalouf, écrivain libanais et français.
Avec sa double appartenance à l’Europe et au Proche Orient, ayant d’abord pris connaissance avec les littératures européennes à travers des traductions dans sa langue maternelle, l’arabe, et écrivant maintenant en français, M. Maalouf a certainement un point de vues très intéressant sur la littérature.
De plus, parmi ses romans, deux ont des livres (l’un réel, l’autre imaginaire) comme héros : les Rubaiyat d’Omar Kayyam, le mathématicien, astronome et poète persan qui habita Samarcande au 11ème siècle, et le livre mythique qui révèle le nom caché de Dieu, vers lequel part, en quête, le marchand Baldassare.
Qui mieux que lui peut nous parler de littérature ?
En suivant ses origines (et notez que je dis origines et non pas racines) Monsieur Maalouf s’est toujours intéressé aux zones de contact entre différentes cultures et aux points de vue de ceux qui sont confrontés à ces contacts. C’est l’objet de son premier essai, « Les croisades vues par les Arabes » et aussi de son premier roman «Léon l’Africain».
En tant qu’historien, mais aussi pour avoir vécu des situations où différentes cultures sont en contact, je ne peux que féliciter M. Maalouf pour la justesse de son analyse (je pense aussi aux « Identités meurtrières », que je recommande à mes collègues).
Un autre intérêt que nous partageons, M. Maalouf et moi, est celui des langues et, à ce propos, j’aimerais attirer l’attention de mes collègues sur un rapport que Monsieur Maalouf vient de présenter à la Commission européenne sur le rôle de la diversité linguistique dans la construction de l’Europe, thème que notre rapporteur d’aujourd’hui, M. Legendre, a également traité.
Monsieur Maalouf, en vous remerciant d’avoir accepté notre invitation, je vous prie, à présent, de bien vouloir vous adresser à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe.
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En invitant M. Maalouf à s’adresser à nous, j’ai osé inviter un homme de lettres qui ne soit pas un homme politique ou un représentant d’organisation internationale. Après vous avoir entendu, je me félicite de cette décision et les applaudissements de mes collègues montrent qu’ils sont du même avis.
Merci Monsieur Maalouf !