Intervention de M. Bruce GEORGE,
Président de l’Assemblée parlementaire de l’OSCE

Strasbourg, 27 janvier 2003

M. GEORGE (Interprétation) fait part du plaisir qu’il a eu à écouter le Premier ministre turc et rappelle que Lloyd George est encore diabolisé en Turquie. Les réformes actuelles ne sont pas inférieures à celles menées par Kémal Ataturk.

L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a été la première assemblée européenne, l’Assemblée parlementaire de l’OSCE est la plus jeune. Chacune est efficace à sa manière; aujourd’hui plus que jamais ces organisations doivent travailler ensemble pour assurer la démocratie, le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Parfois, leurs activités se chevauchent: dans ce cas la coordination et la coopération sont indispensables. Construire la sécurité et empêcher les conflits concernent aussi bien l’OSCE que le Conseil de l’Europe. Les deux assemblées ont une division du travail efficace et complémentaire. Leur double nature, gouvernementale et parlementaire, leur permet de travailler dans les meilleures conditions.

La dimension parlementaire est essentielle pour assurer le développement de la paix et de la stabilité sur le continent. La double nature euro–atlantique et euro–asiatique permet également une démarche globale.

Le sommet de Prague et le conseil de Copenhague auront des conséquences très importantes sur l’avenir de l’Europe et des relations transatlantiques.

L’OSCE a un rôle unique à jouer pour renforcer la sécurité du continent. C’est pourquoi elle a décidé de consacrer sa prochaine session à son action dans la nouvelle architecture européenne.

Les comités ad hoc sont aussi des outils très importants pour la stabilité de la région. Tant au Belarus qu’en Moldova et au Kosovo, ils ont contribué à la restauration du dialogue et cherché à renforcer la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales.

L’Assemblée accorde également une grande importance à ses partenaires méditerranéens et asiatiques. La conférence de Madrid et le forum d’Almaty seront l’occasion de l’affirmer à nouveau.

Le programme d’observation des élections revêt une importance particulière pour l’OSCE, d’autant qu’il lui permet de travailler en liaison étroite avec le Conseil de l’Europe et avec le Parlement européen. Il s’agit d’un processus long et rigoureux. Ce ne sont pas des maîtres d’écoles qui viennent faire la leçon à des élèves ignorants, mais des parlementaires qui manifestent leur solidarité avec d’autres parlementaires et qui cherchent ainsi à consolider la démocratie, la paix, la stabilité et la prospérité dans cette région. A l’exception notable du Belarus, ces missions se sont bien déroulées.

La participation de l’Organisation au Pacte de stabilité pour l’Europe du Sud–Est est également un des axes de son action et de sa coopération avec les autres institutions européennes, notamment dans le cadre de la Troïka parlementaire.

L’ouverture du nouveau bureau de l’OSCE à Minsk sera une bonne chose mais il ne faut pas oublier que l’activité du groupe de suivi a été réduite à néant pendant longtemps. Il faut renforcer le processus démocratique dans ce pays et réfléchir à son retour au sein des institutions européennes.

L’orateur conclut en appelant une nouvelle fois à un renforcement de la coopération entre les deux Assemblées parlementaires.