Alliance parlementaire contre la haine
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[14/10/2019] Berlin, Conférence parlementaire sur Les contre-stratégies contre la propagande haineuse – où en sommes-nous et quel est notre objectif ?
Pourquoi certains politiciens parlent-ils de "vagues" de migrants arrivant en Europe? Les journalistes ne doivent-ils rendre compte que des faits ou peuvent-ils également mentionner de possibles solutions? Les sanctions pénales sont-elles la seule réponse au discours de haine? Ces questions et bien d'autres encore ont été débattues à Berlin le 14 octobre 2019 par des membres de l'Alliance parlementaire contre la haine, des parlementaires allemands, des militants des droits humains, des journalistes et autres experts. Au cours de trois sessions, les participants en ont appris davantage sur le "cadrage politique", le "journalisme constructif" et en ont tiré des exemples d'actions sous forme de contre-discours.
Wolfgang Schäuble, Président du Bundestag et ancien membre du gouvernement allemand, a participé à la séance d'ouverture avec Andreas Nick, Chef de la délégation allemande auprès de l'Assemblée parlementaire, et Gabriela Heinrich, ancienne Rapporteure générale sur la lutte contre le racisme et l'intolérance, également à l'origine de cet événement. Franziska Giffey, Ministre fédérale de la famille, des personnes âgées, des femmes et de la jeunesse, a ouvert la deuxième session.
Momodou Malcolm Jallow, Rapporteur général récemment nommé et coordinateur de l'Alliance parlementaire contre la haine, a saisi l'occasion pour présenter les priorités politiques de son mandat: le renforcement de la coopération avec les organisations de la société civile et l’intégration d’une approche intersectionnelle seront au premier plan des activités de l'Alliance.
Enregistrements audio de la Conférence
- Séance 1 - français (lien vers version allemande)
- Séance 2 - français (lien vers version allemande)
- Séance 3 - français (lien vers version allemande)
[24/11/2017, Tirana] Albanie : L'Alliance lance son Certificat Non à la Haine pour reconnaître et rendre visible le rôle de la société civile dans la lutte contre l'intolérance
La coopération avec la société civile fait partie intégrante du fonctionnement de l'Alliance parlementaire de la lutte contre la haine depuis le début. Les représentants d'associations et d'organisations non gouvernementales ont été des interlocuteurs essentiels et ont aidé les membres à comprendre la réalité de la haine, du racisme et de l'intolérance en Europe aujourd'hui.
L'Alliance parlementaire contre la haine vient d'établir un moyen de reconnaître le rôle de ces acteurs dans le soutien de sa cause, et de promouvoir et rendre visibles les principes consacrés dans la Charte de l'Alliance. Les écoles, les clubs sportifs, les organisations non gouvernementales de jeunesse et de défense des droits humains, ainsi que les blogs en ligne, les pages web et les sites d'information, peuvent obtenir un Certificat Non à la Haine qui confirmera leur contribution à la lutte contre la haine et l'intolérance en Europe, quelle que soit la forme dont elle se manifeste. Les candidats seront désignés par les membres de l'Alliance en étroite coopération avec la campagne du Mouvement contre le discours de haine du Secteur de la jeunesse du Conseil de l'Europe et par les comités nationaux de la campagne elle-même.
Les entités «certifiées» seront présentées sur le site Web et les médias sociaux de l'Alliance et de la Commission sur l'égalité et la non-discrimination de l'Assemblée parlementaire. Elles seront encouragées à travailler en étroite collaboration avec l'Alliance - nous espérons que le certificat ne sera que le premier pas dans cette direction.
Plus d'information sur le règlement et formulaire de candidature :
[24/11/2017, Tirana] Albanie : un séminaire parlementaire contre la haine
Un séminaire sur la législation albanaise en matière de lutte contre l'intolérance, la discrimination et la haine, organisé par l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), en coopération avec le Parlement d'Albanie et l'Alliance parlementaire contre la haine, aura lieu à Tirana le vendredi 24 novembre 2017.
« Les avancées positives du pays en la matière témoignent de la volonté politique dont font preuve les autorités albanaises pour combler les lacunes et améliorer le cadre juridique dans ce domaine. Des dispositions législatives et des politiques demeurent nécessaires et les travaux entrepris en ce sens doivent se poursuivre », a déclaré Gabriela Heinrich, Rapporteure générale contre le racisme et l'intolérance et coordinatrice de l'Alliance contre la Haine.
Ce séminaire – le dernier d'une série de quatre mis en œuvre par l'Assemblée à Tirana et à Rome, dans le cadre du Plan d'action du Conseil de l'Europe pour l'Albanie 2015-2017 – aura pour objectif de réunir des parlementaires, des institutions, des experts locaux et internationaux, afin d'envisager les réformes nécessaires dans le but que les lois du pays soient cohérentes avec les normes internationales.
Les travaux de la Commission européenne contre le racisme et l'intolérance (ECRI) consacrés à l'Albanie et au discours de haine constitueront l'une des principales références utilisées pour guider le débat entre les participants. L'expérience acquise grâce à la mise en œuvre de la campagne du Mouvement contre le discours de haine en Albanie et dans d'autres États membres du Conseil de l'Europe, ainsi que les précédents séminaires nationaux de l'Alliance (Rome, Paris, Sarajevo, Berlin) contribueront également aux échanges.
Une conférence de presse était organisée à 18 h 00, à l'issue du séminaire (10 h 00-18 h 00), au Parlement albanais (Blv. Deshmoret e Kombit, N° 4, 1000 Tirana).
[02/08/2017, Strasbourg] Génocide des Roms : se souvenir du passé pour mieux lutter contre les préjugés
La rapporteure générale de l'APCE sur la lutte contre le racisme et l'intolérance fait une déclaration à l'occasion de la Journée internationale de commémoration de l'holocauste des Roms
« A l'occasion de la Journée internationale de commémoration de l'holocauste des Roms, j'appelle les Etats membres du Conseil de l'Europe à intensifier leurs efforts pour s'assurer que les lieux de persécution et d'extermination des Roms pendant la Seconde Guerre mondiale soient reconnus comme tels et que l'opinion publique prenne conscience des crimes monstrueux perpétrés contre les Roms au cours de ce conflit », a déclaré la rapporteure générale de l'APCE sur la lutte contre le racisme et l'intolérance, Milena Santerini (Italie, SOC), s'exprimant à la veille de cette journée (2 août 2017).
« En ces temps inquiétants de montée des populismes et alors que les survivants du génocide s'éteignent un par un, la Journée internationale de commémoration de l'holocauste des Roms nous rappelle qu'il reste encore beaucoup à faire. Aujourd'hui plus que jamais, les lieux de mémoire doivent permettre de préserver la mémoire des victimes tout en promouvant la tolérance et la compréhension mutuelle, afin de mieux combattre les discriminations aujourd'hui », a affirmé Mme Santerini.
« Ce travail de mémoire n'est pas abstrait. Nous nous devons d'appliquer au présent la mémoire du passé, pour donner un sens à l'Europe d'aujourd'hui », a-t-elle conclu.
[06/07/2017, Rome] La commission Jo Cox, commission du Parlement italien sur la haine, l'intolérance, la xénophobie et le racisme, adopte son rapport final
En réponse à un appel adressé aux parlements des États membres du Conseil de l'Europe par l'Alliance parlementaire contre la haine, la Chambre des députés italienne a créé, en mai 2016, une commission spéciale sur la haine, l'intolérance, la xénophobie et le racisme, chargée d'étudier les phénomènes de haine et de recommander des moyens de les contrer.
Cette commission, composée d'un député de chaque groupe politique, ainsi que d'experts indépendants et de représentants d'organisations internationales gouvernementales et non gouvernementales, était présidée par Laura Boldrini, présidente de la Chambre des députés. La commission a pris plus tard le nom de Jo Cox, députée britannique assassinée au cours de la campagne du référendum sur le Brexit. La Secrétaire Générale adjointe, Gabriella Battaini-Dragoni, et deux membres du secrétariat, issus de l'ECRI et de l'Assemblée parlementaire, représentaient le Conseil de l'Europe au sein de la commission.
Le 6 juillet 2017, la commission Jo Cox a adopté son rapport final. Le document montre que l'Italie se caractérise par des niveaux élevés de préjugés et de désinformation, ainsi que par des formes répandues d'intolérance et de discrimination fondées sur des considérations comme le sexe, l'origine ethnique, la religion, l'orientation sexuelle et l'identité de genre. Le rapport décrit une « pyramide de la haine » : c'est une image qui permet de visualiser comment les stéréotypes négatifs et la déformation de la réalité, qui constituent la base de la pyramide, conduisent à la discrimination puis au discours de haine, qui à son tour entraîne des infractions motivées par la haine.
Si la commission Jo Cox a coopéré avec le Conseil de l'Europe et s'est appuyée sur ses travaux, notamment sur les recommandations de politique générale de l'ECRI et sur les textes adoptés par l'APCE, elle a cependant aussi recueilli des informations auprès de divers acteurs au niveau national. Il n'en reste pas moins que les conclusions et recommandations présentées dans son rapport final peuvent également intéresser ceux qui sont engagés dans la lutte contre la haine et l'intolérance au-delà des frontières de l'Italie.
- Résumé des principales conclusions de la commission Jo Cox (anglais uniquement)
- Recommandations de la commission Jo Cox (anglais uniquement)
- Rapport complet de la commission Jo Cox (italien uniquement)
[08/04/2017, Strasbourg] 'Brisons le cercle de l'ignorance et de l'antitsiganisme'
La rapporteure générale de l'APCE sur la lutte contre le racisme et l'intolérance fait une déclaration à l'occasion de la Journée internationale des Roms
« La discrimination et l'exclusion des Roms et des Gens du voyage doivent aujourd'hui définitivement céder la place à leur reconnaissance et leur inclusion », a déclaré Milena Santerini (Italie, SOC), Rapporteure générale sur la lutte contre le racisme et l'intolérance, s'exprimant à l'occasion de la Journée internationale des Roms (8 avril 2017). « En cette journée commémorative, engageons-nous activement pour promouvoir une meilleure connaissance de la culture et de l'histoire des Roms et des Gens du voyage et pour améliorer la coexistence interculturelle ».
« Comme l'Assemblée l'a souligné dans sa récente Résolution 2153 (2017), nul ne devrait voir ses perspectives de vie déterminées par son origine ethnique », a souligné Mme Santerini.
« L'intégration des Roms et des Gens du voyage est dans l'intérêt de tous. De plus en plus d'Etats adoptent des stratégies dans ce sens. Or, pour que ces initiatives aient un effet durable, il est crucial de lutter contre l'antitsiganisme, les préjugés et stéréotypes. Aujourd'hui plus que jamais, j'invite tous les parlements nationaux, les responsables politiques et les citoyens à se mobiliser contre l'antitsiganisme et toutes les formes de racisme et d'intolérance », a-t-elle conclu.