Allocution pour l'ouverture de la réunion de la Commission Permanente
Vienne, vendredi 22 novembre 2013

Monsieur le Président du Parlement,
Monsieur le Ministre des affaires étrangères,
Mesdames et Messieurs, chers collègues,

Le mois dernier, l'Assemblée a perdu l'un de ses anciens présidents et l'une de ses personnalités les plus remarquables, Peter Schieder. Je voudrais donc à l'ouverture de cette réunion rendre hommage à notre ancien collègue et ami,  citoyen de Vienne, homme politique autrichien, Européen passionné et défenseur sans relâche des valeurs qu'incarne le Conseil de l'Europe.

Peter Schieder a été membre de notre Assemblée durant près de trois décennies ; il a présidé notre Assemblée pendant trois années, de 2002 à 2005. Son engagement en faveur des valeurs qui sont les nôtres a profondément marqué les travaux de notre Organisation. Il a consacré son énergie au progrès, au renouveau et au bouleversement des habitudes. Il a contribué à rendre l'Assemblée davantage consciente de ses prérogatives statutaires, de ses responsabilités et de la nécessité, pour être efficace, de s'adapter dans un environnement politique en mutation rapide.

Les leaders des Groupes politiques et moi-même lui avons rendu hommage hier, en présence de son épouse et de son fils, et c'est avec une profonde émotion, mais aussi avec le chaleureux souvenir de l'homme politique visionnaire et engagé, que nous allons continuer nos travaux aujourd'hui.

Je vous invite à bien vouloir observer une minute de silence à la mémoire de Peter Schieder.

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Mesdames et Messieurs,

J'aimerais maintenant féliciter l'Autriche, qui assume cette année – ce n'est certes pas la première fois – la présidence du Comité des Ministres du Conseil de l'Europe, et adresser mes meilleurs vœux de réussite à Monsieur Michael Spindelegger, Ministre des affaires étrangères et, désormais, Président du Comité des Ministres.

L'Assemblée parlementaire partage et soutient les priorités de la présidence autrichienne. Je me réjouis également que l'Autriche rejoigne l'Andorre et l'Arménie sur des priorités communes axées sur la préservation et la protection des droits de l'homme, de la démocratie et de l'Etat de droit.

Nous souffrons aujourd'hui d'un véritable déficit de reconnaissance et de visibilité pour le travail de fond que nous menons. Or, notre Organisation joue un rôle significatif dans l'architecture européenne, apportant aux Etats membres des réponses face à différents problèmes qui sont au cœur de nos sociétés. Je pense notamment à la gouvernance de l'internet, à la lutte contre la traite des êtres humains et  les discriminations – sujets qui sont au cœur des priorités de la Présidence autrichienne.

L'APCE travaille sur les enjeux de l'internet depuis un moment. Durant notre partie de session de janvier 2014, nous allons examiner le rapport de Mme Brasseur sur « Internet et la politique : les effets des nouvelles technologies de l'information et de la communication sur la démocratie ». Je suis convaincu que notre débat permettra d'identifier des synergies possibles, notamment en vue de la Conférence organisée à Graz par la présidence autrichienne, les 13 et 14 mars 2014, sur ce thème.

Comme vous le savez, l'APCE s'est en outre particulièrement investie contre la traite des êtres humains, notamment en mobilisant les parlementaires nationaux pour qu'ils ratifient la convention du Conseil de l'Europe en la matière. La Commission sur l'égalité et la non-discrimination va prochainement approuver un rapport sur la « Prostitution et traite des êtres humains en Europe ».

Un projet de convention contre le trafic d'organes humains est également actuellement à l'étude. Vous allez avoir l'occasion aujourd'hui de l'examiner. Dans la mesure où la traite des personnes est en partie alimentée par le trafic d'organes humains, ces deux problématiques sont intimement liées.

La Conférence de haut niveau qui sera organisée les 17 et 18 février prochains par la présidence autrichienne, en coopération avec l'OSCE, sera une bonne occasion pour développer des synergies entre le Comité des ministres et l'APCE, ainsi qu'avec nos partenaires internationaux.

Nous allons également vous épauler dans vos initiatives relatives à la lutte contre la violence domestique et les discriminations.

Parallèlement à l'action du Réseau des parlementaires pour le droit des femmes de vivre sans violence, notre Commission sur l'égalité et la non-discrimination travaille sur cette question dans le cadre de plusieurs rapports. En particulier, aujourd'hui, nous allons examiner le rapport sur le harcèlement, préparé par Mme Wurm, Présidente de la délégation autrichienne auprès de l'Assemblée Parlementaire, et je suis très heureux que ce rapport soit approuvé à Vienne, durant la Présidence autrichienne du Comité des Ministres.

Dans ce contexte, nous nous réjouissons de la possibilité d'avoir aujourd'hui un premier échange de vues sur tous ces sujets avec Monsieur Michael Spindelegger, Président du Comité des Ministres, afin de continuer ensuite notre dialogue à l'occasion de la partie de session de janvier 2014.

Mesdames et Messieurs,

Je vous remercie de votre attention.