Anibal

Cavaco Silva

Premier ministre du Portugal

Discours prononcé devant l'Assemblée

mardi, 3 mai 1988

Monsieur le Président de l’Assemblée parlementaire, Messieurs les parlementaires, Mesdames, Messieurs, c’est avec le plus grand plaisir que je prends la parole dans cet hémicycle, répondant à l’invitation que vous avez eu l’amabilité de m’adresser, Monsieur le Président. Ainsi, je suis conscient de l’histoire prestigieuse de cette Assemblée qui fut le premier forum qui réunit de façon institutionnalisée des parlementaires de différents pays, se montrant ainsi pionnière de la construction européenne à laquelle nous consacrons encore aujourd’hui les plus grands efforts.

Tout au long de ce siècle, l’Europe a connu des périodes troublées, a souffert des conséquences terribles de deux guerres mondiales, a vu s’installer des clivages politiques profonds qui ont pris source dans des régimes idéologiques opposés, a souffert de l’impact de plusieurs décolonisations, a connu des crises économiques et des perturbations sociales. Mais l’Europe a su donner dans les quarante dernières années l’exemple d’un effort admirable d’affirmation de ses qualités et de sa vitalité, effort exprimé surtout dans la défense des droits de l’homme et dans la préservation des valeurs des sociétés libres et démocratiques que nous tous défendons au sein de ce Conseil de l’Europe.

Mais l’Histoire des Européens est plusieurs fois millénaire et s’identifie à la civilisation occidentale et à son essor universel. Je crois pouvoir affirmer que le rôle joué par mon pays dans l’Europe et dans le monde fait partie de l’Histoire de l’humanité.

Nous avons commencé au Portugal, en 1987, la célébration du cycle de nos explorations maritimes qui ont débuté il y a 500 ans et dont la célébration se prolongera jusqu’à l’an 2000. Les explorations maritimes portugaises représentent une aventure hors pair pour l’humanisme européen et le lien indispensable entre le Moyen Age et l’Histoire moderne.

On reconnaît surtout le rôle déterminant qu’ont joué les explorations maritimes portugaises en direction de l’Afrique, de l’Asie et des Amériques comme un moyen décisif pour la rencontre de peuples et de cultures différentes, pour l’avance scientifique de l’humanité, pour le commerce et l’économie internationales.

Les explorations maritimes du quinzième siècle ont contribué à l’universalisation du monde. Nous n’avons pas au Portugal une vision euro-nonadjacent de l’Histoire, et peut-être est-ce pour cela que nous considérons que l’essence de la civilisation européenne est son caractère universel, son effort permanent pour abolir les barrières entre les hommes et pour atteindre le progrès de l’homme lui-même dans les questions économiques, sociales, scientifiques, mais aussi ethniques et culturelles.

Monsieur le Président, à l’approche de la fin de ce siècle il est licite de se demander quel est le rôle qui est imparti à nous, Portugais, à nous, Européens et à nous, Conseil de l’Europe. Comment préparerons-nous l’avenir des générations futures, quelles doivent être nos priorités et nos valeurs?

Dans mon pays, pour la première fois depuis le rétablissement du régime démocratique, un seul parti politique a obtenu aux élections de juillet dernier une nette majorité — plus de 50 % des voix. Après des années d’instabilité politique liée à la situation de crise économique, se présente donc la possibilité pour un gouvernement, avec une perspective de stabilité d’au moins quatre ans, de réaliser une série de réformes indispensables à la modernisation et au progrès de la société portugaise.

Nous avons encore devant nous le grand but de 1992, année où prendra forme dans l’espace des Communautés européennes le marché interne ou le marché unique. Le 1er janvier 1986, le Portugal a adhéré aux Communautés européennes. L’adhésion, qui est venue mettre un terme à une longue période de négociations, traduit une nette option européenne des Portugais, justifiée non seulement en termes économiques – puisque c’était avec les pays de la CEE que nous réalisions les plus importants échanges commerciaux, financiers et technologiques – mais surtout par des critères politiques. L’adhésion du Portugal aux Communautés européennes est le choix définitif d’un modèle de société démocratique et pluraliste.

Coïncidant avec le dernier élargissement des Communautés européennes, d’importants changements qualitatifs ont eu lieu, lesquels sont venus confirmer l’Acte unique européen et sa concrétisation grâce au plan Delors, approuvé en février dernier. Pour la première fois, on a clairement fixé les objectifs communautaires: la création jusqu’en 1992 du grand marché interne ira de pair avec la cohésion économique et sociale à l’intérieur de l’espace communautaire, avec la réforme de la politique agricole commune, avec l’établissement de nouveaux systèmes de recours propres, avec de nouveaux concepts dans le budget de la CEE, et avec une participation accrue du Parlement européen dans la définition et l’exécution des politiques communes.

Pays de développement encore bien inférieur à la moyenne européenne, le défi pour le Portugal est énorme: seront abolies les barrières physiques, fiscales, techniques et administratives à la libre circulation des marchandises, des services, des capitaux et des personnes; les citoyens seront libres d’acheter, de vendre, de produire, de circuler, d’obtenir des informations dans n’importe quel pays de la CEE. Le Portugal devra accomplir des réformes structurelles indispensables à la modernisation du pays jusqu’en 1992, de telle sorte que l’impact du marché intérieur ne soit pas négatif pour l’économie mais plutôt un facteur d’incitation au progrès.

Mais 1992 ne concerne pas uniquement le Portugal, ni les autres Etats membres des Communautés européennes. Je dirais que tous les pays représentés au sein de cette Assemblée parlementaire seront, d’une façon ou d’une autre, affectés par le marché interne, étant donné l’impact et l’importance de la CEE dans les relations économiques au niveau européen, mais aussi au niveau mondial.

L’objectif de 1992 sera un test de maturité pour la nouvelle Europe que nous voulons créer et qui ne doit pas s’arrêter aux frontières des Communautés européennes. J’ai eu l’occasion d’affirmer, en accueillant à Lisbonne, l’année dernière, la 5e Conférence ministérielle européenne sur l’environnement, que je considère les Communautés européennes et le Conseil de l’Europe comme deux organisations complémentaires, chacune agissant dans le cadre qui est le sien et selon des modalités qui lui sont propres, toutes les deux engagées dans la construction de l’Europe de l’avenir dans ses multiples aspects, toutes les deux mettant leur expérience au service des Européens.

Je crois qu’il serait de la plus grande utilité pour nous tous, Européens, que vos travaux prennent toujours en considération les nouvelles perspectives ouvertes par l’Acte unique européen et les conséquences de 1992. La liberté de circulation des personnes, des entreprises, des marchandises, des services et des capitaux dans l’espace communautaire aura assurément des incidences qui se répercuteront dans l’immédiat dans les autres pays européens, non seulement dans le domaine économique, mais aussi dans les aspects sociaux, dans l’environnement, dans la culture, dans les structures juridiques et dans les relations avec les autres continents, qui sont, en définitive, les principales activités et préoccupations du Conseil de l’Europe.

Monsieur le Président, l’adhésion du Portugal aux Communautés européennes est venue renforcer les priorités de la politique extérieure portugaise et, simultanément, donner une nouvelle dimension à la coopération politique européenne par notre positionnement atlantique et par les relations privilégiées que nous entretenons avec l’Afrique et l’Amérique latine et, spécialement, avec le Brésil.

La vocation atlantique portugaise, présente au long de huit siècles d’histoire et d’identité nationale, est aujourd’hui l’objet d’une option géopolitique claire, qui se traduit par la participation active dans les structures politiques et militaires de l’OTAN.

En tant que membre de l’Alliance atlantique, la position du Portugal est particulièrement claire dans l’actuelle conjoncture des relations Est-Ouest: nous nous réjouissons de l’accord intervenu entre les Etats-Unis et l’Union Soviétique sur les forces nucléaires intermédiaires; nous soutenons la poursuite de négociations qui conduisent à une réduction de l’arsenal nucléaire stratégique, mais défendons simultanément la nécessité de la réduction des déséquilibres existant dans les forces conventionnelles et l’élimination des armes chimiques, ce qui devra conditionner les progrès dans d’autres secteurs. Mon Gouvernement considère qu’une troisième voie entre l’Union Soviétique et les Etats-Unis n’est pas possible, mais qu’il est indispensable – pour les membres européens de l’OTAN – de réaffirmer d’une façon expresse la cohésion entre les alliés et le renforcement des piliers européen et américain au sein de l’alliance. Telles ont été les préoccupations du dernier sommet de l’OTAN, il y a deux mois, réaffirmant de façon nette son appui aux positions de négociation des Etats-Unis et exprimant sans équivoque la fermeté de l’Occident.

Les relations particulières et l’appréciable niveau de coopération avec les pays africains où le portugais est la langue officielle font du Portugal un interlocuteur privilégié, je dirais même indispensable, dans les relations entre l’Europe et l’Afrique. Le Portugal a, et assume, avec une capacité accrue de dialogue et de disponibilité, de spéciales responsabilités historiques en Afrique australe. Nous défendons l’idée qu’une solution de paix globale dans cette région du monde a comme condition première l’abolition du système d'apartheid, une des plus graves violations des droits de l’homme. Mais il est aussi nécessaire, pour diminuer les tensions en Afrique australe, de mettre fin aux ingérences extérieures, d’où qu’elles viennent, étant donné que ces ingérences sont en elles-mêmes créatrices de conflits.

Des solutions de paix s’avèrent nécessaires, qui permettent l’autodétermination du peuple de la Namibie dans les termes fixés par les Nations Unies et qui assurent le développement et le progrès de pays comme l’Angola et le Mozambique. Le Portugal appuie les négociations et les contacts en cours entre toutes les parties concernées dans les conflits de l’Afrique australe, étant donné que seul ce type de négociation permettra de trouver des solutions réelles et réalisables à moyen terme.

Une autre situation de grave violation des droits de l’homme intéresse particulièrement le Portugal, et la recherche de solutions concernant cette situation est une des priorités de notre politique extérieure: la situation existant dans la partie est de Timor dont le Portugal est, selon le droit international et les Nations Unies, la puissance administrative. La tragédie du peuple de Timor est bien connue de tous depuis l’invasion par les forces indonésiennes, en 1975, qui a provoqué près de 200 000 morts, soit le tiers de la population de la partie est de l’île.

L’avenir de Timor, et de son peuple, est depuis lors entre les mains de la communauté internationale qui, par une série de résolutions approuvées par les Nations Unies, confie à son Secrétaire général la recherche d’une solution.

Que veut le Portugal? Le Portugal ne veut que le respect de la libre expression de la volonté du peuple de Timor, le respect de son identité culturelle et religieuse. Le Portugal n’a évidemment pas d’ambitions néo-colonialistes. Nous voulons seulement garantir que les droits de l’homme – je dirai même les plus élémentaires des droits de l’homme – soient respectés à Timor, et qu’il soit permis au peuple de Timor de choisir librement son futur statut politique.

Monsieur le Président, Messieurs les parlementaires, pays euro-atlantique, le Portugal entretient des relations particulières avec les Etats de l’Amérique latine, et notamment avec le Brésil, où cent trente millions de personnes parlent le portugais – exactement la langue que j’utilise en ce moment en m’adressant à cette assemblée et qui est la cinquième langue parlée dans le monde.

Cette influence, aussi bien historique que culturelle, s’affirme également aujourd’hui en Afrique et en Asie et est déterminante pour l’expression réelle de la politique extérieure de mon pays dont les intérêts et les objectifs vont au-delà de l’espace européen et atlantique.

C’est pour cela qu’une des activités du Conseil de l’Europe à laquelle le Portugal attache la plus grande importance réside dans le climat de coopération entre le Nord et le Sud. Je souligne l’intérêt de la Campagne publique européenne sur l’interdépendance et la solidarité Nord-Sud, dont l’idée a été lancée au bon moment par cette Assemblée, à Lisbonne, en 1984, et qui fait spécialement ressortir la nécessité de la solidarité internationale. D’ailleurs, le succès du récent colloque qui s’est tenu à Lisbonne sur l’interdépendance et le développement culturel permet de prévoir la réussite de la prochaine conférence parlementaire de Madrid.

Je suis sûr que les rencontres que cette Assemblée et le Comité des Ministres auront entre-temps avec des personnalités politiques des pays du Sud contribueront également au succès de la campagne.

Mais je crois, Monsieur le Président et Messieurs les parlementaires, qu’il y aurait d’évidents avantages à assurer la continuité de cette initiative par l’institutionnalisation d’un centre entièrement voué à l’évaluation des thèmes du dialogue Nord-Sud telle qu’elle est abordée pendant cette campagne.

J’aimerais dire, dès maintenant, devant cette Assemblée et devant le Conseil de l’Europe, que mon Gouvernement est disposé à accueillir ce centre au Portugal, en accordant les nécessaires facilités pour le fonctionnement d’un institut orienté surtout vers la problématique du développement et des relations Nord-Sud.

La vocation historique et politique de mon pays est un avantage supplémentaire pour décider de la création de ce centre, car il s’agit de rapprocher les peuples de toutes les parties du monde. Une décision du Conseil de l’Europe portant sur la création d’une structure pragmatique et flexible serait la preuve d’un spécial dynamisme en ce qui concerne la relance du dialogue Nord-Sud auquel nous tous, Européens, ne pouvons ni ne devons rester indifférents.

Monsieur le Président, en Europe, mais aussi dans le monde, l’image du Conseil de l’Europe est intimement liée au respect et à la protection des droits de l’homme.

Et cette Assemblée, qui a eu la première la responsabilité de la Convention européenne des Droits de l’Homme, ne peut se permettre le moindre doute sur la sauvegarde de ces mêmes droits, qui sont en même temps l’essence et la finalité des institutions démocratiques comme nous les comprenons en Europe et dans le monde occidental.

Nous nous apercevons que les populations de l’Europe de l’Est sont malheureusement écartées du plein respect des droits de l’homme. Je crois que le positionnement politique actuel des pays de l’Est doit être envisagé avec prudence: il nous appartient d’encourager toutes les réformes dans le sens du pluralisme des sociétés de l’Est, de ne pas fermer la porte aux signes positifs, mais aussi de savoir distinguer entre les actions de propagande et les actes qui peuvent signifier un effort d’ouverture dans le domaine des droits de l’homme!

En effet, aussi justifiées que puissent paraître les situations où la coopération est possible, nous ne pouvons nous permettre de compromettre la perception globale des relations avec l’Est et la sécurité du monde occidental.

Nous devons faire en sorte que l’idéal européen dépasse les limites géographiques de l’Europe, avec la préoccupation de répandre les éléments essentiels de la démocratie parlementaire pluraliste qu’elle défend.

L’importante initiative des conférences sur la démocratie parlementaire, qui réunit périodiquement dans cet hémicycle des centaines de parlementaires d’environ quarante pays du monde entier pour débattre des thèmes d’intérêt parlementaire, est un bon exemple de cette préoccupation. C’est pourquoi la Conférence sur la démocratie parlementaire est définitivement établie comme un pilier de l’activité de cette Assemblée.

Les activités du Conseil de l’Europe sont si nombreuses et si différentes qu’il devient impossible, Monsieur le Président, d’en faire une analyse complète. Mais j’aimerais souligner l’action en faveur de la culture européenne – activité qui a déjà une longue tradition dans cette maison – avec la noblesse qui lui revient du fait qu’elle concerne un secteur fondamental de notre société.

Seule la culture permet d’assurer la qualité de vie que nous souhaitons, mais aussi la formation des jeunes, l’assimilation des personnes déplacées, la plénitude de la famille en tant qu’institution privilégiée, la préservation du patrimoine historique et de l’environnement lui-même.

L’action du Conseil en faveur des migrants mérite aussi notre plus grande attention, étant donné le nombre de Portugais qui vivent et qui travaillent en dehors du Portugal. Outre leur nationalité d’origine qu’ils conservent, outre les liens de fidélité qu’ils entretiennent avec la mère patrie, ces Portugais sont aussi, aujourd’hui, par leurs qualités de travail et par leur adaptation aux sociétés d’accueil, de vrais citoyens européens.

Le Conseil dispose d’une vaste expérience dans le domaine de la migration étant donné que les mesures qu’il propose efficacement dans les domaines social et éducatif contribuent à la recherche de solutions de grande utilité non seulement pour les gouvernements, mais aussi et surtout pour les migrants eux-mêmes. Le Portugal apprécie à sa juste valeur l’action du Fonds de ré-établissement du Conseil de l’Europe, organe financier véritablement au service de la solidarité entre ses membres, organe dont mon pays bénéficie largement.

Je veux encore, dans ce domaine, souligner l’importance de la Convention européenne sur le statut juridique du travailleur migrant, instrument juridique que nous aimerions voir ratifié par d’autres Etats membres.

La jeunesse représente notre plus grand espoir. Elle est notre principale cause de joie, mais aussi de préoccupation en ce qui concerne l’avenir que nous l’aidons à bâtir.

Le pari sur la jeunesse est peut-être une des actions à laquelle j’attribue la plus grande signification dans l’ensemble de l’activité de mon Gouvernement. Je voudrais donc souligner l’action du Conseil de l’Europe, en appelant les jeunes à contribuer à la préparation de leur avenir, et en faisant du Centre européen de la jeunesse, que je compte visiter cet après-midi, un modèle pour les activités nationales des Etats membres.

Monsieur le Président, Messieurs les parlementaires, c’est avec joie que mon Gouvernement constate les excellentes relations et la collaboration existant entre le Portugal et le Conseil de l’Europe.

La délégation portugaise est choisie par notre Parlement de manière à honorer la représentation du Portugal à cette Assemblée. Des personnalités de la vie politique portugaise prennent part à la Conférence permanente des pouvoirs locaux et régionaux de l’Europe. Nous accueillons régulièrement des initiatives du Conseil de l’Europe: trois conférences ministérielles en 1987 et, cette année, le Colloque sur l’interdépendance et le développement culturel et, bientôt, la Conférence des ministres européens de la Justice.

Mon Gouvernement considère que le Conseil de l’Europe mène actuellement à bien des tâches qui l’honorent et qui témoignent de la lucidité avec laquelle il envisage sa mission de construction européenne. Pour éviter de faire double emploi avec d’autres organisations, nous examinons une possibilité de rationalisation de ses structures et la concentration de ses activités dans un noyau essentiel où la vocation, l’expérience acquise et la compétence démontrée lui confèrent d’inégalables avantages comparatifs. Nous sommes conscients de cet effort, au Portugal, et je souhaiterais à partir d’ici témoigner mon estime au Secrétaire Général, Marcelino Oreja, et aussi aux organes et aux services du Conseil pour le travail qu’ils réalisent pour atteindre ces objectifs.

J’aimerais terminer par une profession de foi: saluer le Conseil de l’Europe, l’œuvre qu’il accomplit au profit des droits de l’homme, de la démocratie parlementaire et pluraliste et de l’idéal européen; exprimer surtout la conviction que le Conseil saura utiliser ses capacités pour se revitaliser, se moderniser, et contribuer à la construction de l’avenir de l’Europe. Un avenir que nous tous voulons de paix, de progrès, de rapprochement entre les peuples, un avenir dont nous voulons qu’il soit synonyme d’espoir pour la jeunesse d’aujourd’hui.