Rapport | Doc. 12456 | 03 janvier 2011
La peine de mort dans les Etats membres et observateurs du Conseil de l'Europe – une violation des droits de l'homme
Commission des questions juridiques et des droits de l'homme
Résumé
L’Assemblée parlementaire s’oppose par principe à la peine de mort en toutes circonstances. L’expérience européenne a montré de façon incontestable que la peine de mort n’est pas nécessaire pour enrayer les crimes violents.
Les Etats-Unis d’Amérique et le Japon, en tant qu’Etats observateurs, et le Bélarus, qui aspire à devenir membre du Conseil de l’Europe, sont invités à se joindre au consensus croissant des pays démocratiques qui protègent les droits de l’homme et la dignité humaine en abolissant la peine capitale.
Le rapport adresse une liste de recommandations spécifiques aux Etats-Unis, au Japon et au Bélarus visant à promouvoir un moratoire suivi de l’abolition définitive de la peine de mort.
A.	Projet
de résolution 
(open)B. Exposé des motifs, par Mme Wohlwend, rapporteure
(open)1. Introduction
 . Le 29 septembre 2008, la
commission a été saisie pour rapport sur le sujet connexe «Respect
de la décision de la Cour internationale de justice dans l’affaire
Avena»
. Le 29 septembre 2008, la
commission a été saisie pour rapport sur le sujet connexe «Respect
de la décision de la Cour internationale de justice dans l’affaire
Avena»  . Lors de sa réunion du 10
novembre 2008, la commission m’a désignée comme rapporteur pour
ces deux thèmes. Le 29 janvier 2009, la commission a décidé de traiter
les deux sujets ensemble dans le cadre du présent rapport. Dans
un souci de synthèse, le titre du rapport ne fait pas expressément
référence à l’affaire Avena(même
si, en effet, ce dernier sujet fait partie intégrante du rapport).
. Lors de sa réunion du 10
novembre 2008, la commission m’a désignée comme rapporteur pour
ces deux thèmes. Le 29 janvier 2009, la commission a décidé de traiter
les deux sujets ensemble dans le cadre du présent rapport. Dans
un souci de synthèse, le titre du rapport ne fait pas expressément
référence à l’affaire Avena(même
si, en effet, ce dernier sujet fait partie intégrante du rapport). , au 4e Congrès
mondial pour l’abolition de la peine de mort à Genève, où j’ai prononcé
un discours
, au 4e Congrès
mondial pour l’abolition de la peine de mort à Genève, où j’ai prononcé
un discours  en
plénière et tenu des réunions d’information à l’intention de parlementaires
et d’experts, en particulier originaires des Etats-Unis d’Amérique,
du Japon et du Bélarus. J’ai rencontré l’ambassadeur Rafael Valle
Garagorri, qui venait d’être désigné par le Premier ministre espagnol
à la tête d’une nouvelle initiative diplomatique ayant pour objectif
l’abolition. La Commission internationale contre la peine de mort
a pour objectif de promouvoir l’abolition de la peine de mort partout
dans le monde. Elle est composée d’un président, Federico Mayor Zaragoza,
ancien directeur général de l’UNESCO, et d’un maximum de 10 commissaires,
personnalités de stature internationale, à l’autorité morale et
à l’expertise reconnue en matière de droits de l’homme.
 en
plénière et tenu des réunions d’information à l’intention de parlementaires
et d’experts, en particulier originaires des Etats-Unis d’Amérique,
du Japon et du Bélarus. J’ai rencontré l’ambassadeur Rafael Valle
Garagorri, qui venait d’être désigné par le Premier ministre espagnol
à la tête d’une nouvelle initiative diplomatique ayant pour objectif
l’abolition. La Commission internationale contre la peine de mort
a pour objectif de promouvoir l’abolition de la peine de mort partout
dans le monde. Elle est composée d’un président, Federico Mayor Zaragoza,
ancien directeur général de l’UNESCO, et d’un maximum de 10 commissaires,
personnalités de stature internationale, à l’autorité morale et
à l’expertise reconnue en matière de droits de l’homme. .
. – le Protocole no 13 à la Convention
européenne des droits de l’homme
 – le Protocole no 13 à la Convention
européenne des droits de l’homme  ,
qui oblige les signataires à abolir la peine de mort en toutes circonstances.
Elle continue à exercer des pressions sur les Etats observateurs
du Conseil de l’Europe, en particulier les Etats-Unis et le Japon,
pour qu’ils abolissent la peine capitale
,
qui oblige les signataires à abolir la peine de mort en toutes circonstances.
Elle continue à exercer des pressions sur les Etats observateurs
du Conseil de l’Europe, en particulier les Etats-Unis et le Japon,
pour qu’ils abolissent la peine capitale  .
L’Assemblée a également décidé qu’elle ne réactivera le statut d’invité
spécial pour le Parlement du Bélarus qu’à la condition qu’il introduise
au préalable un moratoire sur les exécutions
.
L’Assemblée a également décidé qu’elle ne réactivera le statut d’invité
spécial pour le Parlement du Bélarus qu’à la condition qu’il introduise
au préalable un moratoire sur les exécutions  .
. . Comme nous le verrons
. Comme nous le verrons  , la Cour européenne des droits de
l’homme en est presque venue à conclure que la reconnaissance explicite
de la peine de mort à l’article 2 de la CEDH est désormais obsolète.
Mettant en avant l’obligation positive de l’Etat de protéger la
vie et soulignant les conditions inhumaines régnant dans les couloirs
de la mort, qui sont physiquement et psychologiquement équivalentes
à de la torture, ainsi que les méthodes tout aussi inhumaines et
dégradantes d’exécution en usage dans les pays non abolitionnistes,
le Conseil de l’Europe a enregistré quelques progrès au cours de
la dernière décennie sur la voie de l’abolition en Europe et au
niveau mondial, et en particulier dans ses Etats observateurs et
ceux qui souhaitent devenir membre du Conseil
, la Cour européenne des droits de
l’homme en est presque venue à conclure que la reconnaissance explicite
de la peine de mort à l’article 2 de la CEDH est désormais obsolète.
Mettant en avant l’obligation positive de l’Etat de protéger la
vie et soulignant les conditions inhumaines régnant dans les couloirs
de la mort, qui sont physiquement et psychologiquement équivalentes
à de la torture, ainsi que les méthodes tout aussi inhumaines et
dégradantes d’exécution en usage dans les pays non abolitionnistes,
le Conseil de l’Europe a enregistré quelques progrès au cours de
la dernière décennie sur la voie de l’abolition en Europe et au
niveau mondial, et en particulier dans ses Etats observateurs et
ceux qui souhaitent devenir membre du Conseil  .
Toutefois, il reste encore beaucoup à faire
.
Toutefois, il reste encore beaucoup à faire  . Les Etats-Unis d’Amérique,
le Japon et le Bélarus en particulier demeurent des exemples frappants d’Etats
qui continuent à imposer la peine capitale.
. Les Etats-Unis d’Amérique,
le Japon et le Bélarus en particulier demeurent des exemples frappants d’Etats
qui continuent à imposer la peine capitale. 2. Evolutions en Europe: une reconnaissance croissante de la peine de mort en tant que violation des droits de l’homme
2.1. La jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme
«[Eu égard] à la très longue période à passer dans le “couloir de la mort” dans des conditions aussi extrêmes, avec l’angoisse omniprésente et croissante de l’exécution de la peine capitale, et à la situation personnelle du requérant, en particulier son âge et son état mental à l’époque de l’infraction, une extradition vers les Etats-Unis exposerait l’intéressé à un risque réel de traitement dépassant le seuil fixé par l’article 3.»
 . Ainsi, étant donné que M. Öcalan, selon
la Cour, «n’a pas été jugé par un tribunal indépendant et impartial
(en raison de la présence d’un juge militaire parmi les magistrats de
la Cour de sûreté de l’Etat), que les médias ont exercé sur les
juges une influence défavorable pour lui et que ses avocats n’ont
pas eu un accès suffisant au dossier du procès pour assurer convenablement
sa défense», la Cour a conclu à une violation fondée sur un traitement
inhumain à la suite d’un procès inéquitable plutôt que de considérer
que la peine de mort constituait en soi une violation de l’article
2
. Ainsi, étant donné que M. Öcalan, selon
la Cour, «n’a pas été jugé par un tribunal indépendant et impartial
(en raison de la présence d’un juge militaire parmi les magistrats de
la Cour de sûreté de l’Etat), que les médias ont exercé sur les
juges une influence défavorable pour lui et que ses avocats n’ont
pas eu un accès suffisant au dossier du procès pour assurer convenablement
sa défense», la Cour a conclu à une violation fondée sur un traitement
inhumain à la suite d’un procès inéquitable plutôt que de considérer
que la peine de mort constituait en soi une violation de l’article
2  .
. «le droit découlant de l’article 1er du Protocole no 13 de ne pas être condamné à la peine de mort, qui n’admet aucune dérogation et s’applique en toutes circonstances, compte, avec les droits énoncés aux articles 2 et 3, comme un droit fondamental, consacrant l’une des valeurs fondamentales des sociétés démocratiques qui forment le Conseil de l’Europe. Il faut donc en interpréter les dispositions de manière étroite.
(…)
[Le fait que] tous les Etats membres sauf deux ont maintenant signé le Protocole no 13 et [que] tous les Etats signataires sauf trois l’ont ratifié (...) [plus] la pratique cohérente des Etats de respecter le moratoire sur la peine capitale montrent clairement que l’article 2 a été amendé de façon à interdire la peine de mort en toutes circonstances.»
2.2. Evolutions dans la Fédération de Russie
 .
.2.3. Bélarus: le «trou noir» dans une Europe dans l’ensemble abolitionniste
 
  :
:«Le détenu a les yeux bandés et ses mains sont attachées dans le dos, et il est emmené dans une autre pièce. On lui dit qu’on va le tenir afin qu’il ne s’assoie pas n’importe où. On l’oblige à se mettre à genoux, et en une seconde, il est abattu. Je ne me souviens pas de cas où le détenu se soit débattu ou ait lutté. Leur volonté est anéantie. Ils sont au bord de la folie. Ils savent qu’ils vont mourir mais ne savent pas combien de temps il leur reste, ça pourrait être cinq minutes ou bien quinze, mais ils pensent qu’ils ont encore le temps et se contentent de ça.»
 .
.  . Mais peu de temps après, deux
autres exécutions ont eu lieu, celles d’Andreï Jouk et de Vassili
Iouzeptchouk
. Mais peu de temps après, deux
autres exécutions ont eu lieu, celles d’Andreï Jouk et de Vassili
Iouzeptchouk  
  .
Alors que les cas de ces deux hommes étaient en cours d’examen par
le Comité des droits de l’homme des Nations Unies, le Bélarus a
procédé à leurs exécutions «dans le secret le plus total»
.
Alors que les cas de ces deux hommes étaient en cours d’examen par
le Comité des droits de l’homme des Nations Unies, le Bélarus a
procédé à leurs exécutions «dans le secret le plus total»  . Dans
sa Résolution 1727 (2010), l’Assemblée a par conséquent décidé de
suspendre ses contacts à haut niveau avec les autorités du Bélarus.
. Dans
sa Résolution 1727 (2010), l’Assemblée a par conséquent décidé de
suspendre ses contacts à haut niveau avec les autorités du Bélarus.  .
Comme l’a justement dit le Président de l’Assemblée, Mevlüt Çavuşoğlu,
en février dernier, la création même de ce groupe de travail est
un pas dans la bonne direction et l’Assemblée est prête à aider
le groupe de travail à lancer un débat public éclairé en vue de
créer les conditions de l’abolition
.
Comme l’a justement dit le Président de l’Assemblée, Mevlüt Çavuşoğlu,
en février dernier, la création même de ce groupe de travail est
un pas dans la bonne direction et l’Assemblée est prête à aider
le groupe de travail à lancer un débat public éclairé en vue de
créer les conditions de l’abolition  . J’aimerais rappeler dans
ce contexte que la Cour suprême du Bélarus avait déjà conclu en
mars 2004 que la peine de mort, en vertu de la Constitution du Bélarus,
n’était qu’une mesure temporaire et qu’un moratoire sur les exécutions
pouvait être déclaré à tout moment par le Président ou par le parlement
. J’aimerais rappeler dans
ce contexte que la Cour suprême du Bélarus avait déjà conclu en
mars 2004 que la peine de mort, en vertu de la Constitution du Bélarus,
n’était qu’une mesure temporaire et qu’un moratoire sur les exécutions
pouvait être déclaré à tout moment par le Président ou par le parlement  .
Il est grand temps que cette initiative soit enfin prise. Le temps
des «signaux» contradictoires, de souffler le chaud et le froid,
est définitivement révolu.
.
Il est grand temps que cette initiative soit enfin prise. Le temps
des «signaux» contradictoires, de souffler le chaud et le froid,
est définitivement révolu. 2.4. Abolition en toutes circonstances: Protocole no 13
 
  .
La Russie et l’Azerbaïdjan n’ont pas signé, et l’Arménie, la Lettonie
et la Pologne ont signé mais pas ratifié le Protocole no 13 relatif
à l’abolition de la peine de mort en toutes circonstances
.
La Russie et l’Azerbaïdjan n’ont pas signé, et l’Arménie, la Lettonie
et la Pologne ont signé mais pas ratifié le Protocole no 13 relatif
à l’abolition de la peine de mort en toutes circonstances  .
Ainsi, des améliorations sont encore possibles concernant l’abolition
de la peine de mort en toutes circonstances à l’échelle européenne.
.
Ainsi, des améliorations sont encore possibles concernant l’abolition
de la peine de mort en toutes circonstances à l’échelle européenne.  a
lancé en 2009 une campagne en vue de la ratification du Deuxième
Protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif
aux droits civils et politiques, qui est le seul traité universel
interdisant les exécutions et prévoyant l’abolition totale de la
peine de mort. Parmi les pays cibles figurent l’Arménie, la Lettonie
et la Pologne, qui sont les seuls Etats membres du Conseil de l’Europe
ayant aboli la peine de mort et n’ayant toujours pas ratifié le
Deuxième Protocole facultatif
 a
lancé en 2009 une campagne en vue de la ratification du Deuxième
Protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif
aux droits civils et politiques, qui est le seul traité universel
interdisant les exécutions et prévoyant l’abolition totale de la
peine de mort. Parmi les pays cibles figurent l’Arménie, la Lettonie
et la Pologne, qui sont les seuls Etats membres du Conseil de l’Europe
ayant aboli la peine de mort et n’ayant toujours pas ratifié le
Deuxième Protocole facultatif  .
.3. Evolutions aux Etats-Unis d’Amérique
3.1. De lents progrès vers l’abolition
 , certains progrès ont
été enregistrés aux Etats-Unis, quoique lents. Au cours des trois
dernières années, trois Etats ont aboli la peine capitale
, certains progrès ont
été enregistrés aux Etats-Unis, quoique lents. Au cours des trois
dernières années, trois Etats ont aboli la peine capitale  
  ,
la récente crise financière a rendu des pans entiers de la société
américaine et des dirigeants des différents Etats plus ouverts aux
arguments économiques en faveur de l’abolition
,
la récente crise financière a rendu des pans entiers de la société
américaine et des dirigeants des différents Etats plus ouverts aux
arguments économiques en faveur de l’abolition  ,
et la Cour suprême a fait preuve de sa volonté de considérer à nouveau
la question de la constitutionnalité des exécutions
,
et la Cour suprême a fait preuve de sa volonté de considérer à nouveau
la question de la constitutionnalité des exécutions  .
. , leur nombre
est resté stable ces dernières années, s’établissant autour de 45
par an. Si les chiffres recensant le nombre de personnes mises à
mort sur une base annuelle ne sont guère encourageants (42 en 2007
, leur nombre
est resté stable ces dernières années, s’établissant autour de 45
par an. Si les chiffres recensant le nombre de personnes mises à
mort sur une base annuelle ne sont guère encourageants (42 en 2007  
  ,
37 en 2008
,
37 en 2008  
  et
52 en 2009
 et
52 en 2009  ), le nombre de condamnations à mort
prononcées ces trois dernières années est plus révélateur des tendances
actuelles. Les condamnations à mort sont en baisse: le total de
106 condamnations à mort qui, selon le Centre américain d’information
sur la peine de mort, ont été prononcées sur tout le territoire
des Etats-Unis pour 2009, représenterait la septième année consécutive
de baisse et le total annuel le plus bas depuis la reprise des exécutions
en 1977
), le nombre de condamnations à mort
prononcées ces trois dernières années est plus révélateur des tendances
actuelles. Les condamnations à mort sont en baisse: le total de
106 condamnations à mort qui, selon le Centre américain d’information
sur la peine de mort, ont été prononcées sur tout le territoire
des Etats-Unis pour 2009, représenterait la septième année consécutive
de baisse et le total annuel le plus bas depuis la reprise des exécutions
en 1977  . En outre, ces trois dernières
années, des lois sur l’abolition de la peine de mort ont été adoptées
dans les Etats de New York, du New Jersey et du Nouveau-Mexique,
ramenant le nombre des Etats abolitionnistes à 15, plus le District
de Columbia en tant que 16e juridiction (non étatique) abolitionniste.
Si l’abolition de jure de
la peine de mort dans ces Etats peut être considérée comme une simple
formalité, puisque les trois Etats avaient à des degrés divers observé
un moratoire depuis 1976 (New York et New Jersey le respectant strictement,
et le Nouveau-Mexique de manière plus libre)
. En outre, ces trois dernières
années, des lois sur l’abolition de la peine de mort ont été adoptées
dans les Etats de New York, du New Jersey et du Nouveau-Mexique,
ramenant le nombre des Etats abolitionnistes à 15, plus le District
de Columbia en tant que 16e juridiction (non étatique) abolitionniste.
Si l’abolition de jure de
la peine de mort dans ces Etats peut être considérée comme une simple
formalité, puisque les trois Etats avaient à des degrés divers observé
un moratoire depuis 1976 (New York et New Jersey le respectant strictement,
et le Nouveau-Mexique de manière plus libre)  ,
l’abrogation de fait de la peine capitale dans ces Etats a fait
la une des journaux à travers tous les Etats-Unis et ouvert la voie
à un débat concernant la moralité, l’efficacité et la faisabilité
économique de ce châtiment.
,
l’abrogation de fait de la peine capitale dans ces Etats a fait
la une des journaux à travers tous les Etats-Unis et ouvert la voie
à un débat concernant la moralité, l’efficacité et la faisabilité
économique de ce châtiment.  .
Curieusement, dans d’autres Etats comme le Texas et la Californie
– où il y a, respectivement, le plus grand nombre d’exécutions par
an et le plus grand nombre de détenus dans les couloirs de la mort
.
Curieusement, dans d’autres Etats comme le Texas et la Californie
– où il y a, respectivement, le plus grand nombre d’exécutions par
an et le plus grand nombre de détenus dans les couloirs de la mort  –,
l’argument économique en faveur de l’abolition n’a guère été entendu
 –,
l’argument économique en faveur de l’abolition n’a guère été entendu  . D’un point de vue financier, la Californie
est l’Etat qui bénéficierait le plus de l’abolition. Le coût annuel
du système de la peine capitale en Californie est évalué à 137 millions
de dollars des Etats-Unis. L’abrogation de la peine de mort et son
remplacement par la réclusion à perpétuité permettraient d’économiser près
de 92 %, soit 125,5 millions de dollars par an
. D’un point de vue financier, la Californie
est l’Etat qui bénéficierait le plus de l’abolition. Le coût annuel
du système de la peine capitale en Californie est évalué à 137 millions
de dollars des Etats-Unis. L’abrogation de la peine de mort et son
remplacement par la réclusion à perpétuité permettraient d’économiser près
de 92 %, soit 125,5 millions de dollars par an  
  .
Ces fonds pourraient être investis dans des ressources supplémentaires
pour la police afin de faire monter le taux lamentable d’élucidation
des crimes violents en Californie, qui est très en deçà de la barre
des 50 %
.
Ces fonds pourraient être investis dans des ressources supplémentaires
pour la police afin de faire monter le taux lamentable d’élucidation
des crimes violents en Californie, qui est très en deçà de la barre
des 50 %  
  .
. ,
la Cour est intervenue pour stopper trois autres exécutions pour
des motifs liés au huitième amendement
,
la Cour est intervenue pour stopper trois autres exécutions pour
des motifs liés au huitième amendement  . Bien que la Cour ait finalement
conclu dans l’affaire Baze que les injections létales ne constituaient
pas une violation du huitième amendement, il est encourageant de
considérer qu’elle a fait preuve d’une certaine tendance, au cours
de la dernière décennie, à être plus critique vis-à-vis de la peine
de mort, au moins dans certains cas. La Cour a par exemple proscrit
l’exécution d’un détenu retardé mental en 2002 dans l’affaire Atkins c. Virginie
. Bien que la Cour ait finalement
conclu dans l’affaire Baze que les injections létales ne constituaient
pas une violation du huitième amendement, il est encourageant de
considérer qu’elle a fait preuve d’une certaine tendance, au cours
de la dernière décennie, à être plus critique vis-à-vis de la peine
de mort, au moins dans certains cas. La Cour a par exemple proscrit
l’exécution d’un détenu retardé mental en 2002 dans l’affaire Atkins c. Virginie  ainsi
que l’application de la peine de mort à des délinquants mineurs
en 2005 dans l’affaire Roper c. Simmons
 ainsi
que l’application de la peine de mort à des délinquants mineurs
en 2005 dans l’affaire Roper c. Simmons  ,
et son examen de la légalité des injections létales a eu pour effet
d’instaurer un moratoire provisoire sur les exécutions dans toute
la nation.
,
et son examen de la légalité des injections létales a eu pour effet
d’instaurer un moratoire provisoire sur les exécutions dans toute
la nation. .
.  .
Selon le Centre d’information sur la peine de mort, «par cette initiative,
l’American Law Institute se retire de toute tentative visant à créer
un système de peine de mort acceptable parce que le système s’est
révélé inutilisable»
.
Selon le Centre d’information sur la peine de mort, «par cette initiative,
l’American Law Institute se retire de toute tentative visant à créer
un système de peine de mort acceptable parce que le système s’est
révélé inutilisable»  .
. .
Ce chiffre ne révèle aucune tendance à la baisse au cours de la
décennie écoulée, tournant autour de 64 à 70 %. En réalité, 80 %
des Américains estiment que la peine de mort n’est pas assez souvent
prononcée ou qu’elle l’est à la bonne fréquence, bien que la plupart
des Américains pensent qu’au moins une personne innocente a été
exécutée aux Etats-Unis au cours des cinq dernières années
.
Ce chiffre ne révèle aucune tendance à la baisse au cours de la
décennie écoulée, tournant autour de 64 à 70 %. En réalité, 80 %
des Américains estiment que la peine de mort n’est pas assez souvent
prononcée ou qu’elle l’est à la bonne fréquence, bien que la plupart
des Américains pensent qu’au moins une personne innocente a été
exécutée aux Etats-Unis au cours des cinq dernières années  .
Quoique les législateurs et responsables politiques américains invoquent
l’important soutien en faveur de la peine capitale comme étant un
obstacle à son abolition, il est important de noter que la peine
de mort jouissait d’un soutien populaire au moment de son abolition
dans tous les Etats abolitionnistes actuels
.
Quoique les législateurs et responsables politiques américains invoquent
l’important soutien en faveur de la peine capitale comme étant un
obstacle à son abolition, il est important de noter que la peine
de mort jouissait d’un soutien populaire au moment de son abolition
dans tous les Etats abolitionnistes actuels  .
.3.2. Echec persistant dans l’exécution de l’arrêt Avena (Mexique c. Etats-Unis d’Amérique) de la Cour internationale de justice
3.2.1. Obligations conventionnelles des Etats-Unis
 , la
capacité des consulats américains à fournir une telle assistance
dépend fortement de la mesure dans laquelle les gouvernements étrangers
honorent leurs obligations de notification consulaire vis-à-vis
des Etats-Unis. Par ailleurs, les Etats-Unis doivent être prêts
à accorder à d’autres pays le même respect scrupuleux des exigences
de notification consulaire que celui auquel ils s’attendent pour
eux-mêmes et leurs ressortissants à l’étranger de la part de ces
pays.
, la
capacité des consulats américains à fournir une telle assistance
dépend fortement de la mesure dans laquelle les gouvernements étrangers
honorent leurs obligations de notification consulaire vis-à-vis
des Etats-Unis. Par ailleurs, les Etats-Unis doivent être prêts
à accorder à d’autres pays le même respect scrupuleux des exigences
de notification consulaire que celui auquel ils s’attendent pour
eux-mêmes et leurs ressortissants à l’étranger de la part de ces
pays. 3.2.2. L’affaire Avena de la Cour internationale de justice
3.2.3. L’affaire Medellín de la Cour suprême des Etats-Unis et la position de l’administration Bush
«J’ai décidé, conformément à l’autorité qui m’est investie en tant que Président par la Constitution et les lois des Etats-Unis d’Amérique, que les Etats-Unis s’acquitteront de leurs obligations internationales découlant de l’arrêt Avena et qu’il sera demandé aux tribunaux de l’Etat de donner effet à ladite décision, conformément aux principes généraux de courtoisie, dans les cas des 51 ressortissants mexicains traités dans cette décision.»
3.2.4. Conclusion: une législation est de toute urgence nécessaire pour garantir le respect de la décision Avena
4. Evolution au Japon: déception malgré la présence temporaire de ministres de la Justice abolitionnistes au sein du gouvernement
 .
Keiko Chiba est restée ministre de la Justice sous le nouveau Premier
ministre Naoto Kan, mais la double exécution de deux personnes le
28 juillet 2010
.
Keiko Chiba est restée ministre de la Justice sous le nouveau Premier
ministre Naoto Kan, mais la double exécution de deux personnes le
28 juillet 2010  en
la présence de la ministre a mis une fin brutale à ce moratoire
de fait. Par ailleurs, malgré la position abolitionniste de la ministre
Chiba, il y aurait toujours 107 personnes dans les couloirs de la
mort au Japon
 en
la présence de la ministre a mis une fin brutale à ce moratoire
de fait. Par ailleurs, malgré la position abolitionniste de la ministre
Chiba, il y aurait toujours 107 personnes dans les couloirs de la
mort au Japon  . Les
espoirs des abolitionnistes du monde entier qui croyaient que la
ministre Chiba pourrait réformer le système pénal japonais et réussirait
à abolir la peine capitale ont donc été déçus jusqu’à maintenant,
même si la ministre, après les exécutions auxquelles elle a assisté,
a annoncé la création d’un groupe de travail chargé de revoir la
question de la peine de mort et souligné le besoin d’un débat approfondi
à ce sujet. Si l’on en croit l’histoire, il est peu probable que
l’abolition de ce châtiment puisse résulter du bref mandat politique
d’un seul ministre de la Justice abolitionniste. Entre 1989 et 1993,
par exemple, quatre ministres successifs avaient refusé d’autoriser
les exécutions, mais en vain. Leurs mandats ont été suivis par une
période particulièrement cruelle sous l’ancien ministre de la Justice
Kunio Hatoyama (baptisé «la Faucheuse» par les opposants à la peine
de mort parce qu’il avait signé 13 ordres d’exécution en moins d’un
an, autorisant ainsi davantage d’exécutions au Japon qu’au cours
de n’importe quelle année écoulée depuis 1975
. Les
espoirs des abolitionnistes du monde entier qui croyaient que la
ministre Chiba pourrait réformer le système pénal japonais et réussirait
à abolir la peine capitale ont donc été déçus jusqu’à maintenant,
même si la ministre, après les exécutions auxquelles elle a assisté,
a annoncé la création d’un groupe de travail chargé de revoir la
question de la peine de mort et souligné le besoin d’un débat approfondi
à ce sujet. Si l’on en croit l’histoire, il est peu probable que
l’abolition de ce châtiment puisse résulter du bref mandat politique
d’un seul ministre de la Justice abolitionniste. Entre 1989 et 1993,
par exemple, quatre ministres successifs avaient refusé d’autoriser
les exécutions, mais en vain. Leurs mandats ont été suivis par une
période particulièrement cruelle sous l’ancien ministre de la Justice
Kunio Hatoyama (baptisé «la Faucheuse» par les opposants à la peine
de mort parce qu’il avait signé 13 ordres d’exécution en moins d’un
an, autorisant ainsi davantage d’exécutions au Japon qu’au cours
de n’importe quelle année écoulée depuis 1975  )
et ses deux successeurs, Okiharu Yasuoka et Eisuke Mori,qui ont inversé la tendance dans
le pays.
)
et ses deux successeurs, Okiharu Yasuoka et Eisuke Mori,qui ont inversé la tendance dans
le pays.  .
En outre, l’atmosphère de secret qui entoure le processus d’exécution
au Japon continue de masquer la vérité, les citoyens japonais demeurant
dans l’ensemble peu informés des conditions régnant dans les couloirs
de la mort et du processus judiciaire. Comme cela a été le cas depuis
de nombreuses années, les informations sur les couloirs de la mort
se limitent au fait que les condamnés n’ont pas le droit de parler
à quiconque en dehors de leur famille proche et de leurs avocats.
Même la communication avec les autres détenus ou avec les surveillants
est interdite. Hormis le fait d’être soumis à l’isolement, les condamnés
à mort sont contraints de rester assis sans bouger et sont observés par
des caméras vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Ils ne sont informés
de la date de leur exécution que le jour même, et leurs familles
n’en sont informées qu’après coup
.
En outre, l’atmosphère de secret qui entoure le processus d’exécution
au Japon continue de masquer la vérité, les citoyens japonais demeurant
dans l’ensemble peu informés des conditions régnant dans les couloirs
de la mort et du processus judiciaire. Comme cela a été le cas depuis
de nombreuses années, les informations sur les couloirs de la mort
se limitent au fait que les condamnés n’ont pas le droit de parler
à quiconque en dehors de leur famille proche et de leurs avocats.
Même la communication avec les autres détenus ou avec les surveillants
est interdite. Hormis le fait d’être soumis à l’isolement, les condamnés
à mort sont contraints de rester assis sans bouger et sont observés par
des caméras vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Ils ne sont informés
de la date de leur exécution que le jour même, et leurs familles
n’en sont informées qu’après coup  .
Amnesty International est à l’origine d’un travail de recherche
important sur la santé mentale des détenus des couloirs de la mort
.
Amnesty International est à l’origine d’un travail de recherche
important sur la santé mentale des détenus des couloirs de la mort  .
.  . On espère cependant que cette nouvelle évolution
du système judiciaire donnera à l’opinion publique japonaise un
aperçu de la complexité du système pénal et que les «juges citoyens»
exigeront davantage de transparence afin d’être capables de prendre
véritablement des décisions en toute connaissance de cause.
. On espère cependant que cette nouvelle évolution
du système judiciaire donnera à l’opinion publique japonaise un
aperçu de la complexité du système pénal et que les «juges citoyens»
exigeront davantage de transparence afin d’être capables de prendre
véritablement des décisions en toute connaissance de cause.5.	Bref rappel des
principaux motifs en faveur de l’abolition 
5.1. Irréversibilité de la peine de mort
 ,
dans la plupart des cas sur la base d’une erreur de témoins oculaires,
de négligence, voire de conduite fautive intentionnelle de la police
et des autorités chargées des poursuites, d’avocats de la défense
incompétents, d’erreurs scientifiques, de témoignages d’indicateurs
peu fiables et de faux aveux
,
dans la plupart des cas sur la base d’une erreur de témoins oculaires,
de négligence, voire de conduite fautive intentionnelle de la police
et des autorités chargées des poursuites, d’avocats de la défense
incompétents, d’erreurs scientifiques, de témoignages d’indicateurs
peu fiables et de faux aveux  .
. 5.2. Application arbitraire et partiale de la peine de mort
 et de leur sexe
 et de leur sexe  .
.  . Des
facteurs arbitraires, comme la race de l’accusé et de la victime,
le choix opportun des représentants légaux des accusés, la juridiction
devant laquelle l’accusé est condamné, la question de savoir si
le gouverneur de cette juridiction est en phase de réélection, sont
très étroitement liés à l’imposition de la peine capitale. Plus
particulièrement, la race est un facteur déterminant essentiel quant
à savoir si la peine de mort va être prononcée. Un rapport du General Accounting
Office a conclu que «dans 82 % des études [revues], il a été constaté
que la race (...) exerçait une influence sur la probabilité d’être
accusé d’un meurtre puni de la peine capitale ou d’être condamné
à mort»
. Des
facteurs arbitraires, comme la race de l’accusé et de la victime,
le choix opportun des représentants légaux des accusés, la juridiction
devant laquelle l’accusé est condamné, la question de savoir si
le gouverneur de cette juridiction est en phase de réélection, sont
très étroitement liés à l’imposition de la peine capitale. Plus
particulièrement, la race est un facteur déterminant essentiel quant
à savoir si la peine de mort va être prononcée. Un rapport du General Accounting
Office a conclu que «dans 82 % des études [revues], il a été constaté
que la race (...) exerçait une influence sur la probabilité d’être
accusé d’un meurtre puni de la peine capitale ou d’être condamné
à mort»  , en
particulier lorsque les condamnés noirs présentent des traits du
visage typiquement «noirs»
, en
particulier lorsque les condamnés noirs présentent des traits du
visage typiquement «noirs»  .
Un autre facteur essentiel, la qualité des représentants légaux,
dépasse souvent totalement le contrôle des accusés, puisque la quasi-totalité
des condamnés à mort n’ont pas les moyens de se payer un défenseur
et doivent être défendus par des avocats commis d’office. L’examen
de 461 cas impliquant la peine capitale par le quotidien The Dallas Morning News a révélé
que près d’un condamné à mort sur quatre avait été représenté lors
du procès ou en appel par des avocats commis d’office qui avaient
fait l’objet de sanctions disciplinaires pour faute professionnelle
à un moment donné dans leur carrière
.
Un autre facteur essentiel, la qualité des représentants légaux,
dépasse souvent totalement le contrôle des accusés, puisque la quasi-totalité
des condamnés à mort n’ont pas les moyens de se payer un défenseur
et doivent être défendus par des avocats commis d’office. L’examen
de 461 cas impliquant la peine capitale par le quotidien The Dallas Morning News a révélé
que près d’un condamné à mort sur quatre avait été représenté lors
du procès ou en appel par des avocats commis d’office qui avaient
fait l’objet de sanctions disciplinaires pour faute professionnelle
à un moment donné dans leur carrière  . Dans
l’Etat de Washington, un cinquième des 84 personnes ayant été exécutées
au cours des vingt dernières années avaient été représentées par
des avocats qui avaient été ou ont été ultérieurement radiés de
l’ordre des avocats, suspendus d’exercice ou arrêtés. Au total,
le taux de radiation de l’ordre des avocats pour cet Etat est inférieur
à 1 %
. Dans
l’Etat de Washington, un cinquième des 84 personnes ayant été exécutées
au cours des vingt dernières années avaient été représentées par
des avocats qui avaient été ou ont été ultérieurement radiés de
l’ordre des avocats, suspendus d’exercice ou arrêtés. Au total,
le taux de radiation de l’ordre des avocats pour cet Etat est inférieur
à 1 %  .
Une société démocratique dévouée aux droits de l’homme ne saurait
autoriser que des facteurs totalement arbitraires décident de la
vie ou de la mort d’un homme entre les mains d’un Etat.
.
Une société démocratique dévouée aux droits de l’homme ne saurait
autoriser que des facteurs totalement arbitraires décident de la
vie ou de la mort d’un homme entre les mains d’un Etat.5.3. Inefficacité de la peine de mort
 .
La grande majorité des criminologues s’accorde à dire que la peine
de mort n’a aucun effet dissuasif par rapport à ceux déjà obtenus
par la réclusion de longue durée, et plus particulièrement par un
taux élevé d’élucidation des infractions
.
La grande majorité des criminologues s’accorde à dire que la peine
de mort n’a aucun effet dissuasif par rapport à ceux déjà obtenus
par la réclusion de longue durée, et plus particulièrement par un
taux élevé d’élucidation des infractions  .
Les homicides commis par l’Etat ne jouent pas non plus le rôle d’une
justice rétributive. La durée prolongée des procédures d’appels
dans les couloirs de la mort peut rouvrir de vieilles blessures
pour les familles des victimes sans apporter de conclusion satisfaisante
.
Les homicides commis par l’Etat ne jouent pas non plus le rôle d’une
justice rétributive. La durée prolongée des procédures d’appels
dans les couloirs de la mort peut rouvrir de vieilles blessures
pour les familles des victimes sans apporter de conclusion satisfaisante  .
Une mort supplémentaire, loin de remédier à la mort de victimes innocentes,
ne fait que créer davantage de souffrances, en particulier pour
la famille de la personne exécutée et ses proches. En outre, lorsque
la peine de mort risque d’être ou doit
.
Une mort supplémentaire, loin de remédier à la mort de victimes innocentes,
ne fait que créer davantage de souffrances, en particulier pour
la famille de la personne exécutée et ses proches. En outre, lorsque
la peine de mort risque d’être ou doit  être prononcée pour des crimes particuliers,
des individus coupables peuvent parfois être acquittés et libérés
si des jurés anti-peine de mort renoncent à formuler un verdict
de culpabilité s’il existe un risque que ce verdict aboutisse à
une condamnation à mort pour l’accusé
 être prononcée pour des crimes particuliers,
des individus coupables peuvent parfois être acquittés et libérés
si des jurés anti-peine de mort renoncent à formuler un verdict
de culpabilité s’il existe un risque que ce verdict aboutisse à
une condamnation à mort pour l’accusé  . Ainsi, la peine capitale
peut conduire à des niveaux inappropriés de sanctions aux deux extrêmes.
. Ainsi, la peine capitale
peut conduire à des niveaux inappropriés de sanctions aux deux extrêmes.5.4. Coût
 .
.5.5. Obligations et opinion internationales
 .
.  .
Comme nous l’avons vu ci-dessus, l’imposition de la peine de mort
a été reconnue en Europe comme étant contraire à ces idéaux, bafouant
l’article 2 de la CEDH, le droit à la vie, ainsi que l’article 3,
l’interdiction de traitements inhumains et dégradants. Alors que
deux Etats ayant le statut d’observateurs – le Canada et le Mexique
– ont aboli la peine de mort, le Japon et les Etats-Unis continuent
de l’appliquer. L’Assemblée a donc estimé que le Japon et les Etats-Unis
violaient leurs obligations au titre de la Résolution statutaire
(93) 26
.
Comme nous l’avons vu ci-dessus, l’imposition de la peine de mort
a été reconnue en Europe comme étant contraire à ces idéaux, bafouant
l’article 2 de la CEDH, le droit à la vie, ainsi que l’article 3,
l’interdiction de traitements inhumains et dégradants. Alors que
deux Etats ayant le statut d’observateurs – le Canada et le Mexique
– ont aboli la peine de mort, le Japon et les Etats-Unis continuent
de l’appliquer. L’Assemblée a donc estimé que le Japon et les Etats-Unis
violaient leurs obligations au titre de la Résolution statutaire
(93) 26  .
. ,
les Etats-Unis n’ont pas tenu compte de l’arrêt de la Cour internationale
de justice dans l’affaire Avena et autres ressortissants mexicains (Mexique c. Etats-Unis d’Amérique)
,
les Etats-Unis n’ont pas tenu compte de l’arrêt de la Cour internationale
de justice dans l’affaire Avena et autres ressortissants mexicains (Mexique c. Etats-Unis d’Amérique)  et
se sont ainsi retrouvés dans la position de violer la Charte des
Nations Unies et la Convention de Vienne
 et
se sont ainsi retrouvés dans la position de violer la Charte des
Nations Unies et la Convention de Vienne  .
. Annexe Annexe – Lettre de Mme Renate Wohlwend, rapporteur, et M. Christos Pourgourides, président de la commission des questions juridiques et des droits de l’homme, à Mme Hillary Rodham Clinton, secrétaire d’Etat, Etats-Unis d’Amérique, en date du 26 avril 2010 (en anglais)
(open)…
As Chair of the Committee on Legal Affairs and Human Rights of the Council of Europe’s Parliamentary Assembly, and, respectively, as the Assembly’s rapporteur on the death penalty in the Council of Europe’s observer states, we the undersigned warmly invite the United States to implement the decision of the International Court of Justice (ICJ) in Avena and Other Mexican Nationals. OurCommittee of 83 lawmakers from the Council of Europe’s 47 member states discussed the implementation of the Avena judgment at its meeting on 26 April 2010 in Strasbourg (France) and unanimously decided to address this letter to you.
The United States has a duty under the United Nations Charter and other international instruments, including the Vienna Convention on Consular Relations (VCCR) and its Optional Protocol, to comply with Avena by providing the Mexican nationals affected by the judgment with review and reconsideration of their convictions and sentences. As we are strongly attached to the rule of law, a value generally shared by the United States, we are deeply troubled that the United States has thus far failed to implement the judgment, which was pronounced six years ago. This threatens to set a dangerous precedent which certain governments may rely upon, to the detriment of citizens of all our countries.
We understand that Senators Leahy, Kerry, Feingold, Cardin, and Franken have asked for the guidance of the Obama Administration regarding the means by which the United States can best comply with Avena. Following the decision of the U.S. Supreme Court in Medellín v. Texas, legislation is clearly necessary in order to enforce the ICJ’s judgment in U.S. courts. We therefore strongly encourage the Department of State to recommend to Congress the passage of legislation to bring the U.S. into compliance with Avena, in line with the recent recognition by the Assistant Attorney General that legislation would be an optimal way to give domestic legal effect to this judgment.
The Mexican nationals affected by the United States’ ongoing violation of international law have been convicted of capital crimes without being given the consular assistance they were entitled to. One of the Avena plaintiffs, José Medellín, was executed without judicial review and reconsideration of his case as required by the ICJ – an outcome that we find unacceptable. Unless the United States acts quickly and decisively to promote required legislation, other executions may follow.
We therefore warmly invite the Obama Administration to exercise leadership on this issue. Independently of the Council of Europe’s general stance against capital punishment, which we share, we expect that the United States will honor its international obligations, particularly when lives are at stake.
…
