1. Introduction
1. La commission sur l’égalité
et la non-discrimination m’a désigné rapporteur sur «La protection
des droits des parents et des enfants appartenant à des minorités
religieuses» le 3 décembre 2014. J’ai présenté un avant-projet de
rapport en avril 2016 et un projet de rapport en juin 2016.
2. Au cours de la partie de session de juin 2016, la commission
sur l’égalité et la non-discrimination a rejeté les premiers projets
de résolution et de recommandation que j’avais soumis sur la base
de mon rapport initial. Ce rejet a été évidemment une grande déception
pour moi personnellement car si je me suis grandement investi dans
la rédaction du rapport, c’est uniquement dans l’optique de garantir
les droits des parents et des enfants appartenant à des minorités
religieuses; cependant, je respecte la décision de la commission
de rejeter mes propositions.
3. J’ai pris le temps d’examiner les critiques que la commission
m’a adressées et j’ai, à présent, décidé d’axer mon rapport sur
un sujet qui recueille notre assentiment à tous s’agissant de garantir
l’égalité et la non-discrimination à tous les citoyens des Etats
membres du Conseil de l’Europe.
4. L’inquiétude que j’avais à l’origine formulée dans la proposition
de résolution

concernait les restrictions aux
droits des parents d’élever leurs enfants conformément à leurs propres
convictions religieuses et philosophiques. Ce droit est explicitement
garanti par l’article 2 du Protocole no 1
à la Convention européenne des droits de l’homme (STE no 9)
qui vient consolider l’article 9 de la Convention européenne des
droits de l’homme (STE no 5) relatif
à la liberté de pensée, de conscience et de religion.
5. Ce même droit est aussi consacré par l’article 18.4 du Pacte
international des Nations Unies relatif aux droits civils et politiques
selon lequel: «Les Etats Parties au présent Pacte s’engagent à respecter
la liberté des parents et, le cas échéant, des tuteurs légaux de
faire assurer l’éducation religieuse et morale de leurs enfants conformément
à leurs propres convictions.»
6. Les situations où les parents se voient dénier ce droit sont
révélatrices d’un climat marqué par l’absence de tolérance, de respect
et de pluralité. Nous devons prendre des mesures pour traiter ce
problème fondamental si nous voulons réellement garantir l’égalité
et la non-discrimination à tous nos concitoyens et notamment à ceux
qui appartiennent à des groupes minoritaires dans l’ensemble des
Etats membres.
7. Par conséquent, le restant de ce rapport examinera les textes
qui, adoptés précédemment par l’Assemblée parlementaire, forment
l’acquis de l’Assemblée sur cette question et constituent la base
du présent rapport. Il mettra également en lumière des situations
concrètes (dont des affaires portées devant la Cour européenne des
droits de l’homme («la Cour»)) qui ont retenu mon attention et donnent
une idée des domaines où les droits des parents et des enfants appartenant
à des minorités religieuses risquent le plus d’être violés. Je conclurai
en proposant des mesures à prendre par l’Assemblée parlementaire
et le Comité des Ministres pour faire face à ces problèmes, mesures
qui s’appuient sur le solide consensus existant déjà au sein de
l’Assemblée.
2. Prise en compte antérieure des minorités
religieuses par l’Assemblée parlementaire
8. L’Assemblée a traité la question
des droits des minorités religieuses à maintes reprises et un certain nombre
de textes adoptés s’attaquent à la discrimination contre les minorités
religieuses sous divers angles. Ces documents exhortent de manière
récurrente les Etats membres à proposer aux parents appartenant
à une minorité religieuse des «aménagements raisonnables» afin de
leur donner la liberté d’élever leurs enfants conformément à leurs
propres convictions religieuses et philosophiques. Ce concept est
important car c’est un moyen concret et effectif de protéger les
droits des citoyens en les soustrayant à l’obligation d’accomplir
des actions contraires à leurs croyances religieuses ou morales
profondes

9. Dans sa
Résolution
2076 (2015) «Liberté de religion et vivre ensemble dans une société
démocratique», l’Assemblée a déclaré que: «Les législateurs et les
gouvernements doivent tenir compte du fait que des choix politiques
au titre de la “neutralité de l’Etat” peuvent provoquer, en réalité,
des discriminations déguisées à l’encontre des religions minoritaires,
ce qui est incompatible avec le droit à la liberté de religion ainsi
qu’avec le principe de laïcité.» Elle a ajouté qu’«[à] cet égard,
tout en sachant que les Etats Parties à la Convention européenne
des droits de l’homme jouissent d’une marge d’appréciation étendue
dans ce domaine, [elle invitait] ces derniers à rechercher des “aménagements
raisonnables” visant à garantir une égalité effective, et non seulement
formelle, du droit à la liberté de religion» et recommandé aux Etats
membres «de favoriser l’intégration sociale des minorités religieuses,
de traiter en amont les inégalités sociales, économiques et politiques
dont ces minorités sont frappées et de résister à leur marginalisation
et aux incitations à la haine dont elles sont la cible».
10. Dans sa
Résolution
2036 (2015) «Combattre l’intolérance et la discrimination en Europe,
notamment lorsqu’elles visent des chrétiens», l’Assemblée a noté
que «l’[a]ménagement raisonnable pour les convictions et pratiques
religieuses est un moyen pragmatique de garantir la jouissance pleine
et effective de la liberté de religion. Appliqué dans un esprit
de tolérance, ce concept permet à tous les groupes religieux de
vivre en harmonie, dans le respect et l’acceptation de leur diversité».
L’Assemblée a poursuivi en appelant les Etats membres «à promouvoir
l’aménagement raisonnable (…) de manière (…) à respecter le droit
des parents de donner à leurs enfants une éducation conforme à leurs
convictions religieuses ou philosophiques, tout en garantissant
le droit fondamental des enfants à une éducation critique et pluraliste,
conformément à la Convention européenne des droits de l’homme, à
ses protocoles et à la jurisprudence de la Cour européenne des droits
de l’homme».
11. Dans sa
Résolution
1928 (2013) «Sauvegarder les droits de l’homme en relation avec
la religion et la conviction et protéger les communautés religieuses
de la violence», l’Assemblée a de nouveau appelé les Etats membres
«à respecter, tout en garantissant le droit fondamental des enfants
à l’éducation de manière objective, critique et pluraliste, le droit
des parents d’assurer cette éducation et cet enseignement d’une manière
qui soit conforme à leurs propres convictions religieuses et philosophiques»
(paragraphe 9.11).
12. Dans sa
Résolution
1992 (2014) sur la protection des mineurs contre les dérives sectaires,
l’Assemblée a noté que «conformément à la
Résolution 1530 (2007), la protection des mineurs, les droits parentaux et
la liberté de religion ou de croyance doivent être promus quelle
que soit la sphère d’activité, qu’elle soit publique (notamment
dans les établissements scolaires publics, hôpitaux, etc.) ou privée
(notamment les systèmes privés d’éducation, la famille, le sport
et autres activités de loisir, les activités religieuses, etc.)».
L’Assemblée a ajouté qu’à son avis «rien ne justifie de faire la
distinction entre les religions établies et les autres, y compris les
religions et confessions minoritaires».
13. Il est donc on ne peut plus clair qu’au fil des années, l’Assemblée
a constamment défendu les droits des parents et des enfants appartenant
à des minorités religieuses de vivre librement conformément à leurs convictions
religieuses et a appelé les Etats membres à veiller à ce que ces
communautés soient traitées avec le plus grand respect et la plus
grande tolérance. Cette position est tout à fait conforme au but
de la présente commission de promouvoir l’égalité et la non-discrimination
des minorités au sein de la société.
3. Preuves
d’une discrimination à l’égard des parents et enfants appartenant
à des minorités religieuses
14. Bien que l’Assemblée ait constamment
défendu sans ambiguïté les droits des minorités religieuses au sein
de la société, l’Europe d’aujourd’hui n’est pas à l’abri de violations
ou de restrictions injustifiées de la liberté de pensée, de conscience
et de religion. Malheureusement, les discriminations fondées sur
la religion se multiplient. Les Européens sont conscients de cette
tendance: d’après une enquête Eurobaromètre publiée en septembre
2015 et intitulée «Acceptation sociale et discrimination fondée
sur la religion et l’origine ethnique»

, 50 %
des personnes interrogées estiment que les discriminations fondées
sur la religion ou les convictions sont répandues, contre 39 % en
2012. Cela vaut également, à des degrés divers, pour la discrimination
au travail (33 % estiment que l’expression d’une conviction religieuse
peut constituer un handicap lors d’une procédure de recrutement,
contre 23 % en 2012), pour l’obtention d’un poste politique ou l’acceptation
dans des cercles sociaux (une part alarmante de 30 % des personnes
interrogées auraient une réticence à ce que leurs enfants majeurs
entretiennent une relation avec une personne musulmane).
15. L’enquête montre, en même temps, que le public européen soutient
fortement les mesures de lutte contre la discrimination ethnique
et religieuse comme les formations sur la diversité et la surveillance
des procédures de recrutement (80 % et 77 % respectivement des personnes
interrogées y sont favorables)

.
Elle a été menée auprès des citoyens des 28 Etats membres de l’Union
européenne. Il serait indéniablement pertinent et utile d’étendre
cette recherche aux autres Etats membres du Conseil de l’Europe.
16. De récentes décisions de la Cour européenne des droits de
l’homme apportent des preuves supplémentaires de la tendance au
développement d’une discrimination injustifiée fondée sur la croyance religieuse.
Dans l’affaire
Dimitrova c. Bulgarie 
, par exemple, la Cour
a constaté que la Bulgarie avait enfreint l’article 9 de la Convention
européenne des droits de l’homme relatif à la liberté de pensée,
de conscience et de religion. Cette affaire portait sur les mesures
prises par la police contre Mme Dimitrova
en raison de ses activités au sein d’une organisation religieuse
et la procédure civile en réparation qu’elle avait engagée en conséquence.
Mme Dimitrova était membre d’une organisation
religieuse internationale dénommée «Word of Life», une association
chrétienne biblique dont le statut d’organisation à but non lucratif
avait été révoqué en Bulgarie en 1994. A la suite d’une plainte
alléguant que cette organisation exerçait une «influence psychologique
néfaste» sur ses adhérents, le ministère public avait restreint
le droit des membres de se réunir et de promouvoir leurs convictions.
La Cour a conclu que les faits révélaient une atteinte aux droits
de la requérante garantis par l’article 9. En effet, la police avait
agi en réponse directe à la manifestation de sa conviction religieuse
par la requérante, en comptant la dissuader de continuer à célébrer
son culte et à pratiquer sa religion collectivement
17. En mettant directement l’accent sur la capacité des parents
d’élever leurs enfants conformément à leurs croyances, dans l’arrêt
Mansur Yalçin et autres c. Turquie 
, la Cour européenne
des droits de l’homme a estimé à l’unanimité qu’il y avait eu violation
de l’article 2 du Protocole no 1 (droit
à l’éducation) à la Convention. Dans cette affaire, les requérants,
qui étaient de confession alévie, branche minoritaire et hétérodoxe
de l’islam, s’étaient plaints que le contenu des cours obligatoires
de culture religieuse et morale dans les écoles était fondé sur
une conception sunnite de l’islam. La Cour a observé, notamment,
qu’en matière d’instruction religieuse, le système éducatif turc
n’était toujours pas doté des moyens appropriés pour assurer le
respect des convictions des parents.
18. Malgré l’arrêt rendu dans l’affaire
Mansur Yalçin, la Cour a récemment estimé,
dans son arrêt dans l’affaire
İzzettin
Doğan et autres c. Turquie 
, que la Turquie avait
violé l’article 14 (interdiction de la discrimination) combiné avec
l’article 9 de la Convention, à l’égard de la communauté alévie.
Au paragraphe 178, la Cour a affirmé qu’«[e]n ne tenant aucun compte
des besoins spécifiques de la communauté alévie, l’Etat défendeur
a considérablement restreint le champ du pluralisme, dans la mesure
où son attitude n’est guère conciliable avec sa mission de maintenir,
en restant neutre et impartial sur la base de critères objectifs, un
véritable pluralisme religieux, caractéristique d’une société démocratique.
A cet égard, la Cour rappelle que le pluralisme repose aussi sur
la reconnaissance et le respect véritables de la diversité et de
la dynamique des traditions et identités culturelles et des convictions
religieuses. Une interaction harmonieuse entre personnes et groupes
ayant des identités différentes est essentielle à la cohésion sociale».
19. Dans l’arrêt relatif à l’affaire
Vojnity
c. Hongrie 
,
la Cour a conclu à l’absence de proportionnalité raisonnable entre
le déni absolu du droit du requérant de rester en contact avec son
fils et le but poursuivi: la protection de l’intérêt supérieur de
l’enfant. La Cour a estimé que les convictions religieuses du requérant avaient
pesé directement sur la décision prise à son égard. En conséquence,
il y avait eu une différence de traitement entre le requérant et
d’autres parents placés dans une situation analogue, consistant
à reprocher au requérant ses fortes convictions religieuses. Au
paragraphe 37, la Cour a, en outre, rappelé que le droit au respect
de la vie familiale et la liberté de religion, tels qu’ils sont
consacrés par les articles 8 et 9 de la Convention, ainsi que le
droit au respect des convictions philosophiques et religieuses des
parents en matière d’instruction, tel qu’il est prévu par l’article 2
du Protocole no 1 à la Convention, confèrent
aux parents le droit de communiquer et de promouvoir leurs convictions
religieuses dans l’éducation de leurs enfants».
20. C’est dans le domaine de l’éducation des enfants dans les
établissements d’enseignement publics que les droits des parents
au titre de l’article 2 du Protocole no 1
risquent le plus d’être violés. Le Rapporteur spécial des Nations
Unies sur la liberté de religion ou de conviction, M. Heiner Bielefeldt,
a fait tout particulièrement remarquer que le cadre scolaire pouvait
poser des problèmes particuliers aux familles appartenant à des minorités
religieuses. Dans son rapport d’activité de 2015, M. Bielefeldt
a affirmé que «[l]’enseignement scolaire [était] un autre domaine
qui nécessite une attention à cet égard. Ainsi, la pression exercée
sur les élèves pour les détourner de leur religion ou de leurs convictions
peut encore une fois représenter une violation simultanée des droits
de l’enfant et des droits de ses parents. Dans de tels cas, les
droits des personnes appartenant à des minorités religieuses peuvent
également être en péril».
21. Enfin, j’ai été informé de plusieurs cas à travers l’Europe
d’enfants appartenant à des minorités religieuses qui ont été mis
sous la garde de l’Etat dans le contexte de procédures de protection
d’enfants. Je n’entends pas proposer d’examiner les circonstances
spécifiques de ces cas car nombre d’entre eux font toujours l’objet
d’une procédure judiciaire mais il importe de vérifier si une discrimination
fondée sur la religion compte au nombre des facteurs qui motivent
l’introduction d’une procédure contre des membres de communautés
religieuses minoritaires, dans un souci de protection des enfants
22. La jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme
au titre de l’article 8 (respect de la vie privée et familiale)
concernant les droits des parents repose clairement sur le postulat,
fondé sur la Convention et le droit international, qu’un enfant
devrait grandir dans un milieu où les liens familiaux sont sauvegardés.
La Cour a clairement établi qu’il incombe à l’Etat de réfuter la
puissante présomption que l’enfant devrait être soit sous la garde
de ses parents, soit, si la nécessité de faire autrement a été démontrée,
qu’il ait au moins la possibilité de garder le contact avec eux.
Dans l’arrêt
Olsson c. Suède (no
1) 
, la Cour a affirmé (paragraphe 72)
que «[l]’éclatement d’une famille constitue une ingérence très grave.
Dès lors, pareille mesure doit reposer sur des considérations inspirées
par l’intérêt de l’enfant et ayant assez de poids et de solidité.
(…) On ne saurait se borner à constater que l’enfant jouirait d’un
meilleur sort une fois pris en charge».
23. Le 19 avril 2016, Nils Muižnieks, Commissaire aux droits de
l’homme du Conseil de l’Europe, a déclaré à l’Assemblée parlementaire,
en réponse à ma question concernant un cas particulier de garde
d’enfant en Norvège, que l’intérêt supérieur de l’enfant est presque
toujours de rester avec ses parents et «ce n’est que dans des circonstances
exceptionnelles, et même extrêmes, lorsqu’un enfant court de graves
dangers du fait du comportement des parents, qu’on peut envisager
de le retirer, provisoirement, à ces derniers».
24. Comme indiqué précédemment, dans son arrêt dans l’affaire İzzettin Doğan et autres c. Turquie,
la Cour européenne des droits de l’homme a reconnu que «le pluralisme
repose aussi sur la reconnaissance et le respect véritables de la
diversité et de la dynamique des traditions et identités culturelles
et des convictions religieuses». La Cour a ensuite fait observer
qu’une interaction harmonieuse entre personnes et groupes ayant des
identités différentes est essentielle à la cohésion sociale. A mon
sens, les systèmes qui imposent un seul point de vue «correct» sur
des questions sensibles ou controversées sont totalitaires par nature
et n’ont pas leur place dans une démocratie moderne. Par conséquent,
l’Assemblée doit affirmer le droit des parents et des enfants appartenant
à des minorités religieuses de vivre dans des environnements sociaux
qui, dans toute la mesure du possible, respectent et soutiennent
leur mode de vie.
4. Conclusions
et recommandations
25. La population européenne est
une mosaïque plus diverse que jamais du point de vue ethnique, culturel et
religieux. Par conséquent, les risques de discrimination envers
les communautés minoritaires sont plus grands que jamais.
26. Dans le présent rapport, j’ai mis en lumière quelques preuves
de l’existence d’un nombre croissant de restrictions aux droits
des parents d’élever leurs enfants conformément à leurs propres
convictions religieuses et philosophiques. Il y a, indubitablement,
beaucoup d’autres cas qui restent dans l’ombre du fait que les communautés
minoritaires sont généralement les moins bien représentées et celles
dont l’avis est le moins pris en compte au sein de la société. Il
est donc d’autant plus important de traiter cette question au vu
des preuves qui sont actuellement disponibles.
27. En tant que membres de l’Assemblée parlementaire, il est de
notre devoir de donner à ces familles sous-représentées la possibilité
de faire valoir leurs droits, et d’appeler les Etats membres à traiter
les parents avec le respect, la tolérance et la dignité qui leur
sont dus dans l’accomplissement de la lourde tâche d’éduquer leurs enfants.
Je pense que les membres de la commission sont tous d’accord sur
ce principe fondamental.
28. En conclusion, je propose que l’Assemblée prenne acte du consensus
dont témoigne l’adoption des nombreux textes de l’Assemblée mis
en lumière dans le présent rapport et prenne de nouvelles mesures constructives
pour régler les problèmes en suspens que j’ai soulevés, en recommandant:
- que les Etats membres veillent
à ne pas violer les droits des parents d’éduquer leurs enfants conformément
à leurs propres convictions religieuses et philosophiques;
- que les Etats membres cherchent à introduire le concept
d’«aménagement raisonnable» pour garantir un juste équilibre dans
le traitement des demandes des parents minoritaires;
- que le Comité des Ministres enquête sur la nature et l’ampleur
des obstacles que rencontrent les parents appartenant à une communauté
religieuse minoritaire pour élever leurs enfants conformément à
leurs propres convictions religieuses et philosophiques;
- que le Comité des Ministres élabore des lignes directrices
sur les moyens de procéder à des aménagements raisonnables pour
les parents et les enfants appartenant à des minorités religieuses.