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Rapport | Doc. 14284 | 07 avril 2017

Protéger les femmes réfugiées de la violence fondée sur le genre

Commission sur l'égalité et la non-discrimination

Rapporteure : Mme Gisela WURM, Autriche, SOC

Origine - Renvoi en commission: Doc. 13890, Renvoi 4161 du 27 novembre 2015. 2017 - Deuxième partie de session

Résumé

De nombreuses femmes et filles demandeuses d’asile et réfugiées venues en Europe ces dernières années ont été exposées à une violence fondée sur le genre exercée sous la forme de contrainte, sexe comme moyen de survie, esclavage sexuel, prostitution forcée, violence domestique, harcèlement ou extorsions. En transit et à leur arrivée, elles se heurtent à des problèmes communs, comme l’insécurité, l’absence d’installations sanitaires séparées, le peu d’information sur les services d’assistance disponibles, l’absence d’interprètes de sexe féminin et, d’une manière générale, l’absence de soins médicaux généraux et post-traumatiques.

La protection des femmes réfugiées contre la violence n’a pourtant pas été jugée prioritaire dans la gestion de la crise des réfugiés et la dimension de genre a été largement négligée dans la réponse à la crise. Assurer la protection contre la violence fondée sur le genre à toutes les femmes doit être une priorité, quel que soit leur statut et le pays où la violence s’est produite, conformément aux dispositions de la Convention d’Istanbul, qui devrait être ratifiée et mise en œuvre sans plus attendre.

Les États membres du Conseil de l’Europe devraient prendre des mesures concrètes afin d’assurer la protection des femmes réfugiées contre la violence telles que l’aménagement de dortoirs séparés et sécurisés et d’installations sanitaires bien éclairées réservées aux femmes dans les centres de transit et d’accueil, la création d’espaces sûrs, la présence d’effectifs féminins en nombre suffisant parmi les agents de sécurité et les travailleurs sociaux et la mise à disposition d’informations sur les droits et les services d’assistance dans une langue qu’elles comprennent. Il faut, en outre, mettre en place une formation spécifique sur les moyens de déceler et de prévenir les violences fondées sur le genre à l’intention du personnel (y compris les surveillants) qui travaille dans les centres de transit et d’accueil. Les programmes de réinstallation et de relocalisation, qui représentent pour les demandeurs d’asile et les réfugiés la manière la plus sûre de venir en Europe, doivent aussi être soutenus.

A. Projet de résolution 
			(1) 
			Projet
de résolution adopté à l’unanimité par la commission le 20 mars
2017.

(open)

B. Exposé des motifs, par Mme Gisela Wurm, rapporteure

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