Déclaration écrite No. 695 | Doc. 14983 | 04 octobre 2019
La communauté internationale doit réagir aux arrestations massives et aux poursuites politiques au Kazakhstan
Nous, soussignés, déclarons ce qui suit:
De février 2018 à octobre 2019, plus de 6 000 personnes ont été arrêtées arbitrairement pour avoir participé à des manifestations pacifiques demandant au gouvernement de libérer les prisonniers politiques et de mettre fin à l'expansion de la Chine au Kazakhstan.
À la veille du rassemblement du 21 septembre 2019, au moins 65 personnes ont été arrêtées, dont 43 ont été soumises à des arrestations administratives ou à des amendes. Le 21 septembre 2019, les observateurs ont estimé que les autorités avaient arrêté plus de 200 personnes. La police a battu les manifestants et les a placés de force dans des véhicules en les tenant brutalement par les bras et les jambes. Parmi les détenus figuraient des mineurs et des personnes âgées, ainsi que des journalistes et des défenseurs des droits humains.
Alors que le président Tokayev nouvellement élu a annoncé son «ouverture au dialogue», le Kazakhstan continue d’ignorer totalement les 23 recommandations des Nations Unies, qui ont conclu que les poursuites engagées contre Mukhtar Dzhakishev, Maks Bokayev, Iskander Yerimbetov et d'autres prisonniers étaient contraires au droit international. Après son élection, le nombre de prisonniers politiques a augmenté et concerne 21 personnes, parmi lesquelles se trouvent Serik Zhahin, Oksana Shevchuk, Zhazira Demeuova, Gulzipa Dzhaukerova, Akmaral Kerimbayeva, Gulmira Kalykova, récemment poursuivis.
Nous soulignons que des sanctions personnelles doivent être imposées aux responsables des violations des droits humains susmentionnés. Nous appelons par la présente déclaration à la libération immédiate de tous les prisonniers politiques.