Proposition de résolution | Doc. 15073 | 04 février 2020
Le rôle de l’Assemblée parlementaire dans l’élaboration d’une démarche systématique face aux épidémies mondiales
Ces 20 dernières années, l’on a assisté à une série d’alertes liées à des maladies infectieuses, comme la propagation rapide du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) en 2003, la pandémie de grippe A (H1N1) en 2009, l’émergence et la propagation internationale du syndrome respiratoire du Proche-Orient lié à un coronavirus (MERS-CoV), la plus grande épidémie d’Ebola de l’histoire, l’apparition et la dissémination du virus Zika et, tout récemment, l’apparition d’une nouvelle souche mortelle de coronavirus, qui ont accentué dans le monde entier les préoccupations sanitaires face aux menaces de nouvelles maladies infectieuses.
Malheureusement, de novembre 2002 à juillet 2003, l’épidémie de SRAS en Chine méridionale a touché 8098 personnes, et 774 décès ont été signalés dans 17 pays, pour un total de 26 pays touchés et un taux de mortalité estimé à 9,6 % par l’OMS. Durant l’année 2009, la pandémie de grippe A (H1N1), ou la grippe porcine, du début de l’année 2009 à la fin de l’année 2010, ont infecté 11 à 21 % de la population mondiale, et 151 000 à 579 000 personnes en seraient décédées. Ces derniers mois, une nouvelle souche mortelle de coronavirus a été identifiée en Chine; elle aurait déjà provoqué plus de 130 décès d’après les statistiques chinoises officielles, mais ce nombre est vraisemblablement bien plus élevé. Les autorités sanitaires mondiales tentent désormais de coordonner leurs efforts pour l’empêcher de se propager dans le monde entier afin d’éviter une épidémie comparable à celle du SRAS en 2002.
Toutes ces alertes ont rappelé la menace permanente de l’apparition et de la dissémination de nouvelles maladies épidémiques. La majorité de ces menaces naissent à l’étranger, mais avec la mondialisation elles ne sont jamais qu’à un vol d’avion de chez nous. Une mobilisation internationale est donc essentielle pour combattre les maladies avant qu’elles ne parviennent à nos frontières et pour atténuer leur impact sur la santé et l’économie mondiales.
L’Assemblée parlementaire devrait concevoir une approche systématique de préparation mondiale et mener la coopération internationale par ses orientations pour la prévention, la lutte contre les infections et le traitement, ce qui atténuerait les risques mondiaux pour la santé publique.