1. Introduction
1. En juin 2009, l’Assemblée parlementaire
a adopté la
Résolution 1680 (2009) «Création
d’un statut de «partenaire pour la démocratie» auprès de l’Assemblée
parlementaire», dans laquelle elle a réaffirmé sa ferme volonté
de développer la coopération avec les régions voisines comme moyen
de consolider les transformations démocratiques et de promouvoir
la stabilité, la bonne gouvernance, le respect des droits de l’homme
et l’État de droit. À la suite de l’adoption de la
Résolution 1698 (2009) en
novembre 2009, le nouveau statut a été intégré dans le Règlement
de l’Assemblée au titre d’un nouvel article 60 (actuel article 64)
et est entré en vigueur en janvier 2010.
2. Les Parlements du Maroc, du Kirghizstan et de la Jordanie,
ainsi que le Conseil national palestinien, ont obtenu le statut
de partenaires pour la démocratie. Les députés membres de ces délégations
participent régulièrement aux travaux de l’Assemblée et de ses commissions,
profitant ainsi de l’occasion qui leur est donnée de bénéficier
de l’expérience de l’Assemblée en matière de renforcement de la
démocratie et de contribuer au débat politique sur les enjeux communs
qui dépassent les frontières européennes.
3. En juin 2019, dix ans après l’instauration du statut de partenaire
pour la démocratie, la commission des questions politiques et de
la démocratie a déposé une proposition de résolution intitulée «Évaluation
du fonctionnement du partenariat pour la démocratie»
appelant à «examiner
les moyens d’améliorer le fonctionnement du partenariat en vue de
le rendre plus significatif et efficace tant pour l’Assemblée que
pour les partenaires».
4. Cette proposition a été déposée après un échange de vues de
la commission sur le point «Statut de partenaire pour la démocratie
2009-2019: bilan et voie à suivre» (juin 2019) auquel les délégations
du Maroc, de la Jordanie et de la Palestine ont contribué par écrit.
5. Le 14 novembre 2019, la commission m’a nommée rapporteure.
L’absence de contacts directs avec nos partenaires, en raison de
la pandémie de covid-19 début 2020, a fortement compliqué mon travail.
En décembre 2020, la commission a néanmoins organisé une audition
à distance sur la politique de voisinage du Conseil de l’Europe
avec la participation de feu l’Ambassadeur Rémi Mortier, représentant
permanent de Monaco et président du Groupe de rapporteurs sur les
relations extérieures du Comité des Ministres, ainsi que des représentant·e·s
des délégations de partenaires pour la démocratie du Maroc et de
la Palestine.
6. Le 25 octobre 2022, j’ai effectué une visite d’information
à Rabat qui m’a permis d’échanger sur l’expérience et les attentes
des interlocutrices et interlocuteurs marocains relativement au
partenariat. Je profite de cette occasion pour remercier la délégation
marocaine d’avoir organisé ma visite dans un délai très court.
7. L’Assemblée a examiné des rapports spécifiques d’évaluation
du partenariat pour la démocratie concernant les parlements qui
bénéficient de ce statut et a passé en revue les progrès accomplis
dans la réalisation de ses objectifs statutaires. Le présent rapport
n’a pas pour objet d’évaluer à nouveau le partenariat pays par pays:
il s’agit plutôt d’examiner et d’évaluer son fonctionnement en tant
que tel, y compris la mesure dans laquelle les objectifs du partenariat
ont été atteints, et de faire des propositions pour l’améliorer.
2. Partenariat pour la démocratie: buts
et conditions
8. Comme indiqué précédemment,
le statut de partenaire pour la démocratie a été instauré après l’adoption
de la
Résolution 1680 (2009) de
l’Assemblée, en vue d’instaurer une coopération institutionnelle avec
les parlements d’États non membres des régions voisines souhaitant
bénéficier de l’expérience de l’Assemblée en matière de renforcement
de la démocratie et participer au débat politique sur les enjeux communs
qui dépassent les frontières européennes.
9. L’Assemblée a ainsi réaffirmé sa ferme volonté de développer
la coopération avec les régions voisines en tant que moyen de consolider
les transformations démocratiques et de promouvoir la stabilité,
la bonne gouvernance, le respect des droits humains et l’État de
droit, comme indiqué notamment dans sa
Recommandation 1724 (2005) «Le Conseil
de l’Europe et la politique européenne de voisinage de l’Union européenne»,
sa
Résolution 1506 (2006) «Relations
extérieures du Conseil de l’Europe», sa
Résolution 1598 (2008) «Renforcer
la coopération avec les pays du Maghreb» et sa
Résolution 1599 (2008) «La situation
dans les républiques d’Asie centrale».
10. Le statut de partenaire pour la démocratie est entré en vigueur
en janvier 2010. L’article 64 du Règlement de l’Assemblée définit
les conditions et la procédure d’octroi de ce statut, ainsi que
les droits des membres des délégations en bénéficiant de participer
aux travaux de l’Assemblée et de ses commissions (voir le paragraphe
50 ci-dessous pour plus de détails).
11. Le statut de partenaire pour la démocratie a deux particularités
qui le distinguent d’autres formes de coopération avec les parlements
d’États non membres.
12. Premièrement, ce statut est octroyé sous réserve que le parlement
candidat s’engage politiquement «à faire siennes les valeurs du
Conseil de l’Europe, que sont la démocratie pluraliste et paritaire,
l’État de droit et le respect des droits de l’homme et des libertés
fondamentales»
.
Les engagements politiques auxquels les parlements qui demandent
le statut doivent souscrire figurent à l’article 64.2. De plus,
lorsqu’elle décide d’octroyer ce statut, l’Assemblée peut formuler
des conditions spécifiques
.
13. Deuxièmement, le statut prévoit un certain degré d’obligation
de rendre compte, puisque, d’après l’Assemblée: «(…) l’avancement
des réformes est le but principal du partenariat pour la démocratie
et doit constituer le critère d’évaluation de son efficacité»
.
14. En particulier, lorsqu’un parlement adresse sa demande de
statut, il s’engage à informer l’Assemblée «des progrès accomplis
dans la mise en œuvre des principes du Conseil de l’Europe»
.
Il convient de rappeler que, dans sa
Résolution 1680 (2009), l’Assemblée
a décidé de passer «périodiquement en revue les progrès accomplis
par les parlements concernés dans le cadre du statut de partenaire
pour la démocratie» (paragraphe 12.4).
15. Ce statut n’est donc pas un titre honorifique et doit être
considéré comme la reconnaissance, par l’Assemblée, des aspirations
démocratiques des parlements qui en font la demande ou qui en bénéficient,
et comme un outil dynamique visant à promouvoir la démocratie parlementaire,
à faciliter les transformations démocratiques dans les pays partenaires
et à aider les parlements partenaires à renforcer les institutions démocratiques,
la bonne gouvernance et l’État de droit.
3. Partenariat
pour la démocratie: vue d’ensemble (2010-2022) et situation actuelle
3.1. Maroc
16. Le Parlement marocain a été
le premier à demander, dès février 2010, ce nouveau statut. Il a
aussi été le premier parlement à l’obtenir, en juin 2011, lorsque
l’Assemblée a adopté la
Résolution
1818 (2011) «La demande de statut de partenaire pour
la Démocratie auprès de l’Assemblée parlementaire présentée par
le Parlement du Maroc».
17. Dans sa
Résolution 1818
(2011), l’Assemblée a décidé «(…) de faire, au plus tard
deux ans après l’adoption de la présente résolution, le bilan des
progrès réalisés dans la mise en œuvre des engagements politiques
contractés par le Parlement du Maroc (…)» (paragraphe 14). La Résolution
contient également une liste de mesures spécifiques que l’Assemblée
considère essentielles pour renforcer la démocratie, l’État de droit
et le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales
au Maroc (paragraphe 8).
18. En juin 2013, l’Assemblée a adopté la
Résolution 1942 (2013) «L’évaluation
du partenariat pour la démocratie concernant le Parlement du Maroc».
Le rapport a fait le bilan des réformes politiques menées dans le
pays et de la mise en œuvre des engagements politiques pris par
le Parlement du Maroc, en juin 2011, et a salué l’adoption de la
nouvelle Constitution, la tenue d’élections législatives anticipées
et la formation d’un gouvernement tenant compte des résultats de
ces élections. De plus, le rapport a conclu que le partenariat avait
créé une nouvelle dynamique de coopération entre le Conseil de l’Europe
et le Maroc, tant au niveau parlementaire que gouvernemental, contribuant
ainsi à la réalisation de son but principal.
19. Lors de la préparation du premier rapport d’évaluation, la
commission des questions politiques et de la démocratie a tenu une
réunion à Rabat (13-14 mars 2013) qui lui a permis d’échanger, de
manière approfondie, avec les principaux acteurs marocains concernés,
sur la mise en œuvre des réformes dans le pays et les programmes
de coopération avec le Conseil de l’Europe.
20. L’Assemblée a ensuite évalué son partenariat avec le Parlement
marocain en juin 2015 et en mai 2019 (
Résolution 2061 (2015) et
Résolution 2282 (2019)).
Les deux rapports ont évalué positivement les résultats obtenus
dans le cadre du partenariat. Le rapport de 2019 a souligné le niveau
élevé de participation de la délégation partenaire marocaine aux
activités de l’Assemblée et de ses commissions, en particulier la commission
des migrations, des réfugiés et des personnes déplacées et la commission
sur l’égalité et la non-discrimination.
21. Il a été suggéré en outre, dans le rapport de 2019, que l’Assemblée
devrait repenser le statut de partenaire pour la démocratie afin
de tenir compte du fait qu’il regroupe des pays à différents stades
de réforme et dont les délégations parlementaires participent à
des degrés divers aux activités de l’Assemblée.
22. Alors que la résolution de 2013 prévoyait une nouvelle évaluation
dans un délai de deux ans, les résolutions adoptées en 2015 et 2019
indiquent que l’Assemblée procédera à une nouvelle évaluation le
cas échéant, adoptant ainsi une approche plus souple et reconnaissant
l’atteinte d’un certain degré de maturité.
3.2. Palestine
23. Dans sa
Résolution 1680 (2009), l’Assemblée
mentionne explicitement la possibilité pour le Conseil législatif
palestinien (CLP) de demander à obtenir le statut de partenaire
pour la démocratie (paragraphe 15). En octobre 2010, elle a décidé
que le Conseil national palestinien (CNP), qui avait exprimé son
intérêt pour l’obtention de ce statut, remplissait les conditions
pour faire une demande formelle à cet effet. En novembre 2010, le
président du CNP a fait sa demande officielle.
24. En octobre 2011, l’Assemblée a adopté la
Résolution 1830 (2011) «La demande
de statut de partenaire pour la démocratie auprès de l’Assemblée
parlementaire présentée par le Conseil national palestinien».
25. Lors de l’examen de la demande du CNP, l’Assemblée a largement
suivi la procédure et les modalités appliquées lors de la première
demande de statut formulée par le Parlement marocain.
26. La
Résolution 1830
(2011) prévoyait un examen, dans les deux ans à compter
de son adoption, des progrès accomplis dans la mise en œuvre des
engagements politiques pris par le CNP (paragraphe 18) et spécifiait
les questions présentant une importance essentielle aux fins du
renforcement de la démocratie, de l’État de droit et du respect
des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans les territoires
palestiniens (paragraphe 12).
27. Le premier rapport d’évaluation du partenariat avec le CNP,
présenté en janvier 2014, a conclu que la poursuite du partenariat
était souhaitée par l’ensemble des formations politiques et a salué
le fait que la délégation palestinienne avait fait plein usage de
ses possibilités de participer aux activités de l’Assemblée. La
Résolution 1969 (2014) «L’évaluation
du partenariat pour la démocratie concernant le Conseil national palestinien»
était globalement positive, mais appelait le CNP à accélérer la
mise en œuvre de son engagement général en faveur des valeurs essentielles
de l’État de droit et des libertés fondamentales. L’Assemblée a décidé
de réévaluer le partenariat dans un délai de deux ans.
28. L’Assemblée a évalué son partenariat avec le CNP pour la deuxième
fois en avril 2016. Le rapport présentait une évaluation plus nuancée
que celle de 2014. Le rapporteur a observé que, même si le CNP tenait à
respecter les engagements pris lors de la signature du partenariat,
il était devenu de plus en plus difficile, voire impossible, de
respecter certains d’entre eux étant donné les circonstances sur
le terrain liées à l’occupation israélienne.
29. Dans sa
Résolution
2105 (2016), l’Assemblée s’est félicitée de la participation
active de la délégation parlementaire palestinienne aux travaux
de l’Assemblée et de ses commissions (paragraphe 7.1) et a noté
que la délégation palestinienne participait régulièrement à des
activités interparlementaires régionales organisées par l’Assemblée
pour mettre son expérience à la disposition des membres et du personnel
du CNP (paragraphe 7.2).
30. L’Assemblée a en outre décidé de continuer à suivre la mise
en œuvre des réformes politiques en Palestine et d’offrir son assistance
au CNP, ainsi que d’effectuer, au moment opportun, une nouvelle évaluation
du partenariat (paragraphe 13). Aucun rapport n’a été établi depuis
lors.
3.3. Kirghizstan
31. Le président du Parlement du
Kirghizstan a fait au nom du parlement une demande officielle de
statut de partenaire pour la démocratie en octobre 2011, il s’agissait
de la première demande venant d’Asie centrale. Le premier rapporteur
désigné par la commission, M. Mevlüt Çavuşoğlu, a effectué deux
visites d’information à Bichkek en 2013 et a présenté un avant-projet
de rapport à la commission en juin 2013. La commission a été cependant
réticente à suivre l’avis positif du rapporteur sur la demande du
Parlement kirghize et a décidé de constituer une sous-commission ad hoc sur le Kirghizstan composée
des présidents de tous les groupes politiques en vue d’organiser
une visite dans le pays. M. Çavuşoğlu a quitté l’Assemblée en 2014
en raison de sa nomination à un poste au Gouvernement de la Türkiye.
La commission a par la suite désigné M. Andreas Gross, qui a présenté
son rapport en avril 2014, après une nouvelle visite d’information
au Kirghizstan.
32. Les conclusions de ce rapport furent favorables à la demande
de statut du Parlement kirghize, reconnaissant que le Kirghizstan
était le seul pays de la région à faire preuve d’un engagement sérieux
en faveur de la démocratie parlementaire et dont le système politique
visait l’équilibre entre les différents acteurs politiques au lieu
de reposer sur une seule et même personne.
33. Comme pour les demandes précédentes, la
Résolution 1984 (2014) «La demande
de statut de partenaire pour la démocratie auprès de l’Assemblée
parlementaire présentée par le Parlement de la République kirghize»
énonçait les questions spécifiques que l’Assemblée considère essentielles
pour le renforcement de la démocratie, de l’État de droit et du
respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans
le pays. La liste était particulièrement longue en l’occurrence
(29 points). La résolution contenait également une disposition sur
un examen des progrès réalisés dans la mise en œuvre des engagements
politiques contractés par le Parlement kirghize.
34. Pour diverses raisons, aucun des trois rapporteurs désignés
par la commission pour évaluer la mise en œuvre du partenariat avec
le Parlement kirghize n’a pu achever ses travaux.
35. Après la crise politique qui a suivi les élections invalidées
de novembre 2020, une nouvelle proposition a été déposée, demandant
à l’Assemblée d’examiner le partenariat avec le Parlement kirghize.
Le rapport établi en juin 2022 notait l’évolution controversée de
la situation politique et institutionnelle au Kirghizstan et concluait
que le partenariat avec le parlement kirghize avait donné des résultats
mitigés. Bon nombre d’engagements politiques pris par le parlement
lors de sa demande de statut n’ont pas été respectés et le pays n’a
adhéré à aucune convention ni à aucun accord partiel du Conseil
de l’Europe. Les membres de la délégation kirghize partenaire pour
la démocratie n’ont participé que rarement aux travaux de l’Assemblée.
Sur ce point en particulier, le rapporteur indique qu’il ne peut
y avoir de véritable partenariat sans présence, ni participation
et dialogue.
36. Dans sa
Résolution
2453 (2022) «Examen du partenariat pour la démocratie
concernant le Parlement de la République kirghize», l’Assemblée
a décidé de «poursuivre le partenariat avec le Parlement de la République
kirghize pour soutenir les autorités du pays sur la voie démocratique
tout en maintenant avec elles un dialogue exigeant, en procédant
à une réévaluation approfondie du partenariat dans deux ans, sur
la base de l’analyse des avancées concrètes». Elle a également souligné
que l’«absence prolongée des parlementaires kirghizes aux sessions
ou de résultats concrets, notamment sur la ratification effective
de conventions ou de protocoles, pourrait conduire à mettre fin
à ce partenariat» (paragraphe 14).
37. Depuis la formation du nouveau parlement en décembre 2021
et la nomination d’une nouvelle délégation en mars 2022, les membres
kirghizes ont assisté aux parties de session de l’Assemblée d’avril,
de juin et d’octobre 2022, bien qu’en nombres limités, et ont pris
la parole à plusieurs reprises devant notre commission. Si cette
évolution est appréciable, il reste à voir si elle résistera à l’épreuve
du temps.
3.4. Jordanie
38. Le Parlement de Jordanie a
adressé une demande officielle de statut de partenaire pour la démocratie en
juillet 2013. Le premier rapporteur désigné par la commission, M. Mogens
Jensen, a quitté l’Assemblée en 2014 en raison de sa nomination
à un poste au Gouvernement danois. La commission a ensuite désigné Mme Josette
Durrieu, qui a présenté son rapport en janvier 2016 après deux visites
d’information effectuées en Jordanie en mars 2014 et septembre 2015.
39. La
Résolution 2086
(2016) «Demande de statut de partenaire pour la démocratie
auprès de l’Assemblée parlementaire présentée par le Parlement de
Jordanie» suit largement les modalités exposées dans les précédents
rapports de l’Assemblée sur l’octroi du statut. Elle contient également
une disposition sur la réalisation d’un bilan des progrès réalisés
dans la mise en œuvre des engagements politiques pris par le Parlement
de Jordanie (paragraphe 12) et une liste de mesures de réforme et
d’autres mesures qu’elle considère essentielles pour renforcer la
démocratie, l’État de droit et le respect des droits de l’homme
et des libertés fondamentales dans le cadre d’une monarchie constitutionnelle
parlementaire (paragraphe 9).
40. En octobre 2017, l’Assemblée a procédé à une première évaluation
du partenariat avec le Parlement jordanien. Le rapport a conclu
que la Jordanie était sur la bonne voie, malgré des réformes plus
lentes que prévu. Elle a déploré en particulier que la Jordanie
n’ait adhéré à aucune convention ni à aucun accord partiel du Conseil
de l’Europe.
41. Dans sa
Résolution
2183 (2017) «Évaluation du partenariat pour la démocratie
concernant le Parlement de Jordanie», si elle a salué certains progrès
de la mise en œuvre d’engagements politiques et de réformes démocratiques,
l’Assemblée a attiré l’attention sur plusieurs lacunes de ce processus.
Elle a déploré en particulier les exécutions qui ont eu lieu en
Jordanie de 2014 à 2017.
42. Dans le même temps, l’Assemblée a salué la participation active
de la délégation parlementaire jordanienne à ses travaux et à ceux
de ses commissions. Elle a également encouragé ses membres à rester vigilants
et à jouer un rôle actif dans la mise en œuvre du processus de réformes
nécessaires à l’établissement de l’État de droit et au respect des
droits de l’homme et des libertés fondamentales, conformément aux engagements
pris dans le cadre du partenariat. Par conséquent, l’Assemblée a
décidé de continuer à suivre de très près la mise en œuvre des réformes
en Jordanie et d’offrir toute son assistance au Parlement jordanien.
43. Une nouvelle évaluation du partenariat devait être réalisée
dans les deux ans suivant l’adoption de la
Résolution 2183 (2017), mais elle
a été reportée pour diverses raisons et n’a été présentée qu’en
novembre 2022. Le rapport a conclu que la Jordanie avait progressé
dans certains domaines, mais qu’elle avait stagné dans d’autres.
La ratification d’une convention du Conseil de l’Europe serait une
étape appréciable et un signe encourageant pour les signatures et
ratifications futures. Par ailleurs, certains amendements constitutionnels récents
ont été sujets à controverse. La participation de la délégation
jordanienne aux travaux de l’Assemblée a considérablement diminué
en 2020-2021 en raison de la pandémie de covid-19 et des périodes
pré- et post-électorales; la nouvelle délégation nommée en janvier 2022
assiste toutefois régulièrement aux réunions de la commission depuis
mars 2022.
4. Repenser
et améliorer le partenariat
44. Le partenariat a globalement
atteint son objectif premier d’établir une coopération structurée
et fondée sur des valeurs communes avec les parlements des pays
voisins désireux de se rapprocher de l’Assemblée. Il a contribué,
bien qu’à divers degrés, au renforcement du rôle des parlements
dans la consolidation des transformations démocratiques et dans
la promotion de la stabilité, de la bonne gouvernance, du respect
des droits humains et de l’État de droit. Il a également donné la
possibilité aux parlementaires partenaires de participer, d’une
manière institutionnalisée, au débat politique européen.
45. Cependant, comme indiqué au chapitre 3 ci-dessus, les partenaires
de l’Assemblée pour la démocratie ont montré des degrés divers d'engagement
dans le cadre de l'utilisation du partenariat, tant pour ce qui
est de l’obtention de résultats concrets dans la mise en œuvre des
réformes démocratiques que de l’implication dans les travaux de
l’Assemblée.
46. Il n’est donc pas surprenant que nos partenaires les plus
investis dans le partenariat souhaitent avoir de plus grandes opportunités
pour participer aux travaux de l’Assemblée et de ses commissions
et que leur engagement et leurs avancées soient reconnus.
47. À cet égard, je remercie tout particulièrement la délégation
marocaine pour le document de réflexion qu’elle m’a communiqué et
qui contient des idées et propositions visant à étendre les possibilités
de participation active et de contribution à nos travaux communs.
Ma visite à Rabat en octobre 2022 a été l’occasion de mieux comprendre
les motivations sous-jacentes et d’examiner les propositions plus
en détail.
48. Je remercie également les membres des délégations jordanienne
et palestinienne qui nous ont présenté, en juin 2019, leurs observations
écrites sur le fonctionnement du partenariat.
49. Je reste convaincue que nous ne devrions pas créer de statut
supplémentaire pour les partenaires qui progressent davantage dans
la mise en œuvre des objectifs du partenariat que les autres. Le
fait de multiplier les statuts risque d’entraîner des confusions
et de compliquer inutilement notre cadre institutionnel. Je pense toutefois
que l’Assemblée pourrait décider d’étendre les droits dont bénéficient
actuellement les partenaires pour la démocratie en fonction des
progrès réalisés et de l’engagement de certains d’entre-eux.
4.1. Droits
existants des partenaires pour la démocratie
50. L’actuel article 64 prévoit
les droits suivants pour les partenaires:
«64.5. Les membres des délégations
de partenaire pour la démocratie siègent à l’Assemblée sans droit de vote. Ils ont droit à la parole sur autorisation du Président de l’Assemblée.
64.6. Les membres des délégations
de partenaire pour la démocratie peuvent participer aux réunions des commissions dans les conditions prévues à l’article 48.5 . Ils peuvent adresser au
président de la commission des propositions concernant le projet d’ordre du jour des réunions de la commission et des propositions d’amendement aux projets de textes examinés lors de ces
réunions. Le président de la commission décide des suites à donner.
Ils peuvent signer des
propositions de résolution
et de recommandation (à l’exception de celles prévues aux articles
9.2. et 74) ainsi que
des déclarations écrites.
Toutefois, ils ne sont pas pris en compte pour le nombre de signatures
requis. Les membres de ces délégations peuvent participer aux travaux des groupes politiques selon des modalités fixées par lesdits groupes.»
4.2. Contributions
et propositions des partenaires
51. La contribution écrite de la
délégation marocaine a évalué le partenariat de manière positive.
Les trois rapports d’évaluation adoptés par l’Assemblée ont souligné
les efforts volontaires déployés par le Maroc pour progresser dans
la consolidation de son choix démocratique. Le partenariat a permis
d’obtenir des résultats positifs dans de nombreux domaines et a
contribué à la mise en place d’une coopération intergouvernementale pluridimensionnelle
entre le Maroc et le Conseil de l’Europe. Il ne devrait pas être
à sens unique, car un certain nombre d’expériences marocaines présentent
également un intérêt pour les partenaires européens. Le Maroc devrait
être considéré comme une passerelle entre l’Europe et l’Afrique
et pourrait contribuer à renforcer la coopération Sud-Sud. Le parlement
s’est montré favorable à l’examen de nouvelles possibilités de coopération avec
l’Assemblée.
52. D’après les suggestions formulées dans le document de réflexion
présenté par la délégation marocaine, les droits suivants pourraient
être accordés aux partenaires:
i. assister
aux travaux de la Commission permanente;
ii. être désignés membres de sous-commissions et participer
à l’établissement des ordres du jour des commissions et sous-commissions;
iii. participer, à titre volontaire, aux visites d’information
et aux missions d’observation des élections de l’Assemblée;
iv. être proposés comme rapporteurs ou corapporteurs sur des
questions d’ordre général;
v. déposer, conjointement avec des membres de l’Assemblée,
des amendements aux projets de textes examinés lors des réunions;
vi. cosigner des propositions de résolutions et de recommandations,
ainsi que des déclarations écrites.
53. De plus, le document de réflexion de la délégation marocaine
contient les suggestions suivantes:
i. permettre
aux partenaires de participer aux travaux des groupes politiques;
ii. établir un groupe d’amitié;
iii. organiser des réunions bisannuelles régulières entre la
Présidente ou le Président de l’Assemblée et les Président·e·s des
parlements partenaires pour faire le point sur le partenariat.
54. Ces propositions concrètes offrent des pistes de réflexion
appréciables et méritent d’être examinées attentivement. Si l’octroi
de certains droits supplémentaires peut nécessiter des modifications
du Règlement et/ou de la pratique courante (voir mes propositions
à la section 4.3 ci-dessous), d’autres droits sont déjà prévus par
les règles existantes, par exemple les points 52.ii. concernant
l’établissement des ordres du jour, 52.v. concernant la proposition
d’amendements en réunion et 52.vi. concernant la cosignature de
propositions et de déclarations écrites (voir le paragraphe 50 ci-dessus).
De même, la participation des parlementaires partenaires aux travaux
des groupes politiques est mentionnée à l’article 64.6 du Règlement,
dernière phrase, et relève déjà de la pratique courante dans plusieurs
groupes, dont le mien.
55. La seule proposition qui semble difficile à suivre est la
52.iv., faisant référence au droit d’être désigné·e rapporteur·e
ou corapporteur·e. Je pense que la capacité d’agir en qualité de
rapporteur·e de l’Assemblée pour un rapport ou un avis conduisant
à l’adoption d’un texte de l’Assemblée, ou en qualité de rapporteur·e général·e,
doit rester réservée aux membres de l’Assemblée. Je suggère toutefois
quelques changements qui permettraient à nos partenaires de participer
plus activement aux travaux sur les questions de fond dont la préparation
de rapports d’information (voir le paragraphe 63 ci-dessous).
56. Dans sa contribution écrite de juin 2019, la délégation jordanienne
a également souligné qu’elle appréciait grandement l’expérience
du partenariat avec l’Assemblée. L’expérience acquise dans plusieurs domaines
s’est reflétée positivement dans la législation jordanienne. La
délégation entend continuer à travailler avec l’Assemblée en vue
d’intégrer progressivement les principes fondamentaux du Conseil
de l’Europe dans la législation. Le processus de réforme se poursuivra
en dépit de graves problèmes économiques et d’une situation politique
difficile dans la région, mais il prendra du temps.
57. La délégation jordanienne a formulé les suggestions suivantes,
qui devraient contribuer, selon elle, à renforcer le partenariat:
i. élargir le cercle des parlementaires
concernés du côté jordanien en organisant davantage d’activités avec
l’Assemblée (réunions de commissions, par exemple) dans le pays;
ii. organiser des séances de réflexion entre parlementaires
jordaniens et européens en Jordanie;
iii. organiser des séances d’information et de formation pour
les assistant·e s parlementaires au Parlement jordanien.
58. Il me semble que ces propositions sont les bienvenues et qu’elles
pourraient être mises en œuvre, sans modifier le Règlement, au niveau
des commissions et lors de la planification des programmes de coopération interparlementaire.
59. Il est indiqué dans la contribution de 2019 de la délégation
palestinienne que ses membres sont très satisfaits de participer
aux travaux de l’Assemblée et de ses commissions. Cette délégation
a beaucoup appris et apprécie l’engagement de l’Europe en faveur
des valeurs fondamentales et des principes démocratiques. Le statut
de partenaire a été un outil très utile d’apprentissage et de partage
d’expériences, qui donne également la possibilité d’exprimer les
préoccupations des partenaires, notamment la question palestinienne. Les
échanges avec les collègues européens sur un large éventail de questions
telles que l’islamophobie, l’intolérance et la nécessité de chercher
à mieux comprendre autrui ont été particulièrement appréciés. La création
d’une assemblée de jeunes faisant participer des jeunes des États
membres du Conseil de l’Europe et des pays partenaires devrait être
envisagée.
60. J’accueille avec satisfaction toutes ces contributions qui
montrent que nos partenaires attachent une grande importance au
partenariat et aux possibilités qu’il leur offre de prendre part
au dialogue politique au sein de l’Assemblée. Je partage l’avis
selon lequel le cadre de contribution des partenaires aux travaux
de l’Assemblée et de ses commissions peut être amélioré.
4.3. Propositions
visant à étendre les droits des partenaires
61. Il me semble que l’Assemblée
pourrait accorder sans condition certains droits supplémentaires
à toutes les délégations partenaires pour la démocratie et plus
spécifiquement:
i. Les présidentes
et présidents des délégations de partenaires pour la démocratie
devraient avoir le droit de participer aux réunions de la Commission
permanente .
Selon la pratique en vigueur, ils peuvent être invités à y assister
lorsqu’un rapport sur le partenariat figure à l’ordre du jour.
ii. Les membres des délégations de partenaires pour la démocratie
devraient avoir le droit de poser des questions orales spontanées
aux oratrices ou orateurs invités lors des séances plénières
de l’Assemblée et des réunions de la Commission permanente.
iii. Les délégations de partenaires pour la démocratie devraient
avoir le droit de désigner des membres chargés de participer aux
travaux des commissions et sous-commissions de l’Assemblée (y compris
les sous-commissions ad hoc)
qui leur sont ouvertes. Les noms des membres ainsi désignés figureraient sur
les listes des commissions et sous-commissions sous la référence
«partenaires pour la démocratie» et s’ajouteraient au nombre de
membres de commissions désignés par les délégations des États membres.
iv. Les membres des délégations de partenaires pour la démocratie
devraient avoir le droit d’être nommés membres à part entière dans
divers réseaux établis au sein de l’Assemblée.
62. De plus, certains droits étendus pourraient être accordés
aux délégations de partenaires pour la démocratie qui obtiennent
des résultats remarquables dans la réalisation des objectifs du
partenariat et qui participent pleinement aux travaux de l’Assemblée
et de ses commissions. Ces droits pourraient être accordés par décision
du Bureau, ratifiée par l’Assemblée, au début d’une nouvelle session
(en janvier), d’après une proposition de la commission des questions
politiques et de la démocratie, par exemple, pour la durée de la session
(un an) avec possibilité de prolongation en fonction des résultats
obtenus.
63. Ces droits étendus pourraient inclure:
i. le droit de déposer des propositions de recommandation
et de résolution ,
sous réserve qu’elles soient cosignées par un membre de l’Assemblée,
les deux noms étant cités comme auteurs des propositions;
ii. le droit de déposer des amendements ,
sous réserve qu’ils soient cosignés par un membre de l’Assemblée,
les deux noms étant cités comme initiateurs des amendements;
iii. le droit de demander des débats d’actualité et
d’être choisis pour ouvrir ces débats. Si la demande émane d’un
membre d’une délégation de partenaire pour la démocratie à titre
individuel, elle devrait être cosignée par un membre de l’Assemblée,
les deux noms étant cités comme auteurs de la demande, et recueillir
le soutien de 19 autres membres de l’Assemblée. Si la demande émane
d’une délégation partenaire pour la démocratie, elle devrait être
soutenue par un groupe politique, une délégation nationale ou une
commission, conformément à l’article 53.2;
iv. le droit de déposer des déclarations écrites ,
sous réserve qu’elles soient cosignées par un membre de l’Assemblée,
les deux noms étant cités comme auteurs des déclarations;
v. le droit d’être désigné·e·s rapporteur·e·s pour les rapports
d’information ,
qui ne contiennent pas de projet de résolution et/ou de recommandation.
64. Je suis également favorable à ce que les membres des délégations
de partenaires pour la démocratie aient le droit de participer aux
travaux des commissions
ad hoc chargées
d’observer des élections
. Toutefois, je crois savoir qu’actuellement
ces commissions
ad hoc sont
constituées par le Bureau, sur proposition des groupes politiques,
ce qui rend impossible la participation des membres de l’Assemblée
ne faisant pas partie d’un groupe politique. Dans ces circonstances,
il me serait difficile de proposer d’accorder à des personnes non
membres de l’Assemblée un droit dont les membres de l’Assemblée
eux-mêmes ne peuvent pas toutes et tous se prévaloir. Je pense néanmoins
que cette question devra être examinée une fois que le problème
de la participation des membres non-inscrits de l’Assemblée à l’observation
des élections sera résolu. Dans l’intervalle, les groupes politiques
devraient être encouragés à inclure les membres de délégations de partenaires
pour la démocratie qui participent à leurs travaux aux missions
d’observation des élections.
4.4. Améliorer
encore le partenariat
65. Il me semble que la principale
valeur ajoutée du statut de partenaire pour la démocratie réside davantage
dans la possibilité de travailler ensemble et de nouer, avec les
partenaires, un dialogue politique mutuellement constructif que
dans une opportunité formelle d’«examiner les progrès» au sens d’un
exercice de suivi strict allant dans une seule et même direction.
66. En nous appuyant sur notre expérience commune de plus d’une
dizaine d’années, nous devrions envisager d’autres façons de rendre
ce statut plus efficace et plus visible, et éventuellement plus
attrayant et plus coopératif.
67. Les commissions devraient être encouragées à organiser plus
de réunions et/ou d’autres activités (par exemple, des conférences,
des séminaires, etc.) en coopération avec les délégations de partenaires,
y compris dans leurs pays respectifs. Les membres des délégations
de partenaires devraient être associés plus étroitement à la préparation
de divers événements et se voir confier des rôles de premier plan
dans les programmes de ces événements.
68. Afin de rendre plus visible la contribution des partenaires
aux travaux des commissions, il devrait être indiqué clairement
sur les ordres du jour si un point y a été inscrit sur proposition
d’une délégation partenaire.
69. De leur côté, les délégations de partenaires devraient mieux
faire connaître, au sein de leurs parlements respectifs, leur participation
aux travaux de l’Assemblée, ainsi que les activités de celle-ci,
par exemple, en présentant régulièrement des rapports sur les activités,
les priorités et les décisions importantes de l’Assemblée.
70. La proposition de tenir des réunions bisannuelles entre la
Présidente ou le Président de l’Assemblée et les Président·e·s des
parlements partenaires pourrait être prise en considération dans
la planification des priorités des président·e·s de l’Assemblée.
Ces réunions seraient une bonne occasion de faire le point sur le fonctionnement
du partenariat, de le rendre plus visible et de mieux le faire connaître
tant à l’Assemblée que dans les parlements partenaires, tout en
lui donnant une impulsion politique.
71. Pour sa part, l’Assemblée devrait continuer à proposer diverses
activités de formation aux membres et au personnel des parlements
partenaires sur des questions définies d’un commun accord.
72. D’une manière générale, de petites initiatives sont possibles
à de nombreux égards pour faciliter et souligner la contribution
positive des partenaires à nos activités. Les commissions devraient
être encouragées à faire preuve de davantage de créativité et de
flexibilité pour rendre cela possible.
5. Conclusions
73. Le partenariat pour la démocratie
est probablement le meilleur outil que nous ayons élaboré à l’Assemblée
pour renforcer la coopération avec nos collègues parlementaires
des pays voisins, et cela représente pour nous une importante contribution
parlementaire à la sécurité démocratique.
74. Plus de dix ans après la création de ce statut, le moment
est venu de faire le bilan de notre expérience et de réfléchir à
des moyens d’améliorer le fonctionnement du partenariat afin de
lui donner plus de sens tant pour l’Assemblée que pour les partenaires.
75. Il me semble que le partenariat a atteint son objectif premier
d’établir une coopération structurée et fondée sur des valeurs communes
avec les parlements des pays voisins désireux d’opérer un rapprochement avec
l’Assemblée. Il a contribué au renforcement du rôle des parlements
dans la consolidation des transformations démocratiques et dans
la promotion de la stabilité, de la bonne gouvernance, du respect
des droits humains et de l’État de droit. Il a également donné la
possibilité aux parlementaires partenaires de participer, d’une
manière institutionnalisée, au débat politique européen.
76. Dans le même temps, les partenaires de l’Assemblée pour la
démocratie ont montré divers degrés d'engagement envers le partenariat,
tant pour ce qui est de l’obtention de résultats concrets dans la
mise en œuvre des réformes démocratiques que de l’implication dans
les travaux de l’Assemblée.
77. C’est pourquoi je suggère, d’une part, d’accorder des droits
de participation supplémentaires à toutes les délégations de partenaires
pour la démocratie aux travaux de l’Assemblée et de ses commissions
et, d’autre part, de veiller à ce que les performances des partenaires
les plus actifs et les plus engagés à cet égard soient dûment reconnues
en leur donnant la possibilité de bénéficier, sous certaines conditions,
de droits étendus.
78. Mes propositions concrètes figurent dans le projet de résolution.